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Un premier bilan très contrasté

Fin avril début mai, la saison s’annonçait bien. La suite s’est révélée plus compliquée. Grèves, blocages, pénuries d’essences, mauvais temps, inondations en début de saison et attentats en plein juillet ont rebattu les cartes…

Fin avril début mai, la saison s’annonçait bien. La suite s’est révélée plus compliquée. Grèves, blocages, pénuries d’essences, mauvais temps, inondations en début de saison et attentats en plein juillet ont rebattu les cartes…

Si pour l’Aquitaine, le Var ou encore le littoral languedocien le bilan de saison devrait être bon ; pour le Nord-Pas de Calais, la Vendée ou encore les Alpes-Maritimes, la saison 2016 est loin d’avoir tenu toutes les promesses entrevues au printemps.

En Nouvelle Aquitaine, pour Jean-Baptiste Dagréou président de la Fédération HPA, « on fera au moins aussi bien que l’an dernier et pour peu que la météo soit favorable en septembre on sera légèrement au-dessus ». Beaucoup d’établissements, notamment en Charente-Maritime, affichent complet jusqu’à fin août (même si certains gros campings ont enregistré un mauvais mois de juillet en raison de la baisse de la clientèle néerlandais). Dans les Landes et en Gironde, 2016 devrait être un bon cru malgré un mois de juin marqué par les grèves et les pénuries de carburant qui ont influé sur le passage, de -30 à – 40 % dans certains établissements de Charente-Maritime. Dans l’intérieur des terres, en Dordogne la saison 2016 ne restera pas dans les annales. Pour Jérôme Neveu, directeur départemental HPA, « 2016, sera au mieux  équivalent à 2015 ». Il constate deux tendances : la baisse de la clientèle Néerlandaise ainsi que la difficulté croissante « à remplir » la première quinzaine de juillet.

Toujours dans l’intérieur des terres, en Ardèche, Serge Pouzache du Camping Les Coudoulets, à Pradons annonce une bonne saison « Nous avons eu beaucoup de Belges début juillet. Cela a compensé l’arrivée plus tardive des Néerlandais. La météo a plutôt joué en notre faveur. Mais nous avons enregistré  des annulations d’Anglais en avant saison à cause des grèves et des inquiétudes liées aux pénuries d’essence».

La Bretagne en baisse en juillet

A l’ouest, Nicolas Dayot, président de la fédération bretonne reconnaît que le mois de juillet a été moins bon qu’en 2015. « C’est ce que déclarent 70 % des gestionnaires de camping. Mais il faut dire aussi que 2015 a été une très bonne saison ». Même son de cloche en Vendée où la fédération résume ainsi la situation. « En locatifs, en juillet et août 2015, 77 % de établissements affichaient complets. Cette année, pour la même période, ils n’étaient plus que 53 % ». …

Dans les Hauts de France également, Hubert Parent (Pas-de-Calais), annonce une baisse moyenne d’environ 3%. « L’état d’urgence, associé au problème des migrants de Calais, ont encore accentué la baisse de la clientèle britannique ». Tandis que Jean-Pierre Tessier président de la fédération du Nord constate que  « la crise continue à influer sur nos résultats. Dans certains établissements, les commerces annexes sont en baisse de 50 % ».

Globalement bon dans le sud

Incontestablement, la saison 2016 aura été marquée par l’état d’urgence et l’attentat à Nice. « Avant les événements, juillet n’avait pas démarré (comme chaque année). Après le 14 juillet, c’était toujours le cas», résume Yves Monferran, président du Syndicat des Alpes-Maritimes. « La saison sera forcément moins bonne. A mi-août on peut parler d’une fréquentation en chute de 30 %. Heureusement qu’en juin, nous avons eu l’Euro de foot… »

En revanche dans le Var, les chiffres sont plutôt bons. La fédération varoise fait part d’un taux d’occupation de 83 % en juillet contre 77 % en juillet 2015. Auparavant, en juin, le taux d’occupation a même fait un bon de six points.

Sur le littoral languedocien et roussillonnais aussi, les chiffres du début de saison sont bons. « Juillet sera supérieur à  2015. Y compris la première quinzaine. Et plus encore la deuxième quinzaine», résume Jean François Bey président de la fédération régionale.  Dans l’Hérault Philippe Robert confirme le propos. « Et début août nous avons refusé beaucoup de monde, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps. »  En revanche, dans l’arrière-pays et en montagne de la nouvelle région Occitanie « c’est plus difficile qu’en 2015. En juillet, nous avons eu moins de clientèle de passage. Et les trois premiers mois  ont été compliqués à cause de la météo », souligne Michel Dubié.

Reste un constat : si l’Euro de foot a largement bénéficié aux campings situés à proximité des stades, en revanche la clientèle habituée aux destinations comme la Tunisie semble avoir préféré l’Espagne et le Portugal à la destination France…

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