Un camping des Hautes-Alpes dévasté par une avalanche.
Le 11 février dernier vers 5 heures du matin, le Camping de la Meige, à La Grave (05), a été dévasté par le souffle d’une très grosse avalanche partie du glacier du Tabuchet. Heureusement on ne déplore aucune victime.
Le 11 février dernier vers 5 heures du matin, le Camping de la Meige, à La Grave (05), a été dévasté par le souffle d’une très grosse avalanche partie du glacier du Tabuchet. Heureusement on ne déplore aucune victime.
En pleine journée, le bilan de cette avalanche du 11 février dernier aurait pu être bien plus lourd… Mais elle n’a fait aucune victime. Partie vers 5 heures du matin du glacier du Tabuchet à 3 200 mètres d’altitude, elle a dévalé jusqu’à la rivière la Romanche, au pied du village de La Grave à 1 450 mètres d’altitude (photo ci-dessous), transportant sur un kilomètre de long, 200 mètres de large et 30 mètres de haut quelque 500 000 m3 de neige, séracs (blocs de glace) et arbres arrachés… Son souffle a projeté de la neige jusqu’au village, cette dernière s’engouffrant même dans quelques bâtiments comme l’office de tourisme ou l’hôtel-restaurant Le Sérac. Situé en contrebas, en bordure immédiate de rivière, le camping de La Meige a été très endommagé par le souffle de l’avalanche. «L’endroit était très boisé, avec des arbres centenaires» se désole Nathalie Romagne, propriétaire de ce camping trois-étoiles d’une cinquantaine d’emplacements nus.
Un espace boisé rasé
Un arboretum avait été en effet créé dans le secteur en 1911 avec des essences à la fois locales et d’Amérique du Nord. Beaucoup ont été cassés et troncs et branches éparpillés sur le terrain. Le chalet d’accueil s’est envolé, laissant à nu son sol en béton. Le chalet d’habitation (photo ci-dessous) s’est détaché de ses plots pour glisser 10 cm plus loin. Le garage a disparu, tout comme les engins et outils qu’il contenait. « Il ne reste que les deux sanitaires dans le fond du camping » résume la propriétaire. Quant à la piscine, sa plage et ses aires de jeux… « Il y a un tel amas d’arbres et de la neige tassée à cet endroit qu’il n’est pas possible pour l’instant d’en connaître l’état.» indique Xavier Castillan, l’ancien président de la chambre Isère de la FRHPA Rhône-Alpes venu avec un autre confrère, Christophe Hustache de Bourg-d’Oisans assister, à l’expertise des dégâts organisée cinq jours plus tard, le 16 février.
Pas de fermeture administrative
«Les experts d’assurance sont venus très vite» se félicite Nathalie Romagne, également sensible à la mobilisation de la FRHPA Rhône-Alpes qui, dès le vendredi, la contactait pour lui apporter aide et conseils. «La fédération m’a notamment mis en contact avec l’expert d’assuré Jean Laborde du cabinet CPrévu qui intervient en hôtellerie de plein air» précise la propriétaire. Des confrères pourraient être aussi mobilisés pour l’aider à la remise en état du terrain comme cela a pu déjà se faire après d’autres catastrophes. Soulagée qu’aucun arrêté de fermeture administrative n’ait été pris pour le camping, Nathalie Romagne attend les conclusions des expertises. Elle attend aussi, comme toute la commune, de savoir si l’état de catastrophe naturelle sera déclaré. La commune a en évidemment fait la demande.
photos: Xavier Castillan