Tout était si bien parti…
Jusqu’ici, tout va bien… Fin avril, début mai, les gestionnaires de campings étaient globalement optimistes concernant les réservations et les premières tendances pour la saison. C’était il y a un mois. Depuis, il y a eu des grèves, des blocages, la pénurie d’essence et des inondations…
Jusqu’ici, tout va bien… Fin avril, début mai, les gestionnaires de campings étaient globalement optimistes concernant les réservations et les premières tendances pour la saison. C’était il y a un mois. Depuis, il y a eu des grèves, des blocages, la pénurie d’essence et des inondations…
Fin avril, début mai, lorsque nous avions interrogé les gestionnaires de camping, l’optimisme était de mise (L’OT de juin). Les tendances pour la saison 2016 étaient bonnes. Globalement tous les feux étaient au vert. Réservations en avance pour certains, fréquentation au sommet pour le week-end de l’Ascension et celui de la Pentecôte, retour des Anglais dans certaines régions… Et comme nous le soulignions, si les gestionnaires de campings n’étaient pas plus optimistes que l’an dernier, ils étaient en revanche plus nombreux à l’être. Même ceux qui constataient malgré tout un retard en termes de réservations nous confiaient ne pas être particulièrement inquiets. Tout ça c’était fin avril, début mai. Un optimisme général qui n’empêchait pas les gestionnaires de camping de raison garder. « La saison sera ce que la météo en fera », nous disaient plusieurs professionnels de l’HPA… « Le contexte économique est favorable… reste la météo, comme toujours », disions-nous dans notre édito de juin.
Campings sous l’eau
En ce mois de mai, on le sait maintenant, il est mort le soleil. Mai 2016 a été l’un des plus humides dans l’histoire de la météorologie. « Le printemps s’est achevé par le mois de mai le plus pluvieux en Île-de-France, en Bourgogne, en Picardie et dans le Centre, sur la période 1959-2016. De plus, en Île-de-France, la pluviométrie de ce mois de mai est proche du record absolu de décembre 1999 avec plus de deux fois et demie la normale », indique-t-on du côté de Météo France . A l’heure où nous rédigeons ces lignes plusieurs campings sont soit inondés soit en cours d’évacuation. « Nous sommes en train d’évacuer les quelques campeurs présents dans notre camping de Maisons-Laffitte (Yvelines) qui est aménagé en bord de seine», explique Gérard Mille, directeur marketing du groupe Sandaya. « C’est de la prévention. Nous n’avons pas de dégâts, aucun mobile-home n’a été touché ». Toujours en Ile-de-France, au bord de la rivière Essonne, Jérôme Rigaud du camping L’Ile de Boulancourt en Seine-et-Marne explique que son camping a été touché. « Mais nous avons respecté le PPRI et tout a très bien fonctionné dès le 31 mai. Rien n’a bougé chez nous. Nous avions attaché les caravanes. » Certes, par endroit l’eau est montée à « hauteur de bottes », mais les mobile-homes n’ont pas été atteints. Seuls les sanitaires et le bureau ont été inondés. « Mais nous avions tout retiré avant. Et nous serons ouverts le 1er juillet ».
En revanche, dans le Loiret et dans le Loir-et-Cher, certains campings ont été touchés plus lourdement à l’image du Camping des Cochards à Seigy et du camping de Sologne à Salbris (41). Sans parler de certains établissements du Loiret parmi lesquels le camping municipal de Montargis.
« Dans d’autres départements comme l’Yonne, le Maine-et-Loire ou la Loire-Atlantique, plusieurs campings ont pris les devants en évacuant les campeurs », indique-t-on du côté de la FNHPA.
Tout était si bien parti… Et puis patatras, donc. D’autant que parallèlement aux intempéries, les grèves répétées dans les transports puis les blocages de raffineries empêchant l’approvisionnement des stations essence ont largement plombé le début de saison des campings. « Les professionnels de l’HPA tirent la sonnette d’alarme face à la situation de blocage actuelle », clamait dès le 25 mai la FNHPA. « Les touristes étrangers commencent à se détourner de la France (…) Depuis quelques jours, les annulations se multiplient dans les campings ».
En ce début juin, nombre de campings qui nous signalaient fin mai être en avance en nombre de réservations revoient leur jugement. Souhaitons désormais que les réservations de dernière minute soient au beau fixe.