Saison morose sauf pour la Bretagne
Météo capricieuse, voire désastreuse dans certaines régions, pouvoir d’achat en berne, fréquentation néerlandaise en baisse, mois de juillet de plus en plus compliqué à remplir… La saison 2014 est souvent qualifiée de médiocre par les professionnels de l’HPA. En attendant le bilan définitif, voici ce que vous nous déclariez mi-août.
Météo capricieuse, voire désastreuse dans certaines régions, pouvoir d’achat en berne, fréquentation néerlandaise en baisse, mois de juillet de plus en plus compliqué à remplir… La saison 2014 est souvent qualifiée de médiocre par les professionnels de l’HPA. En attendant le bilan définitif, voici ce que vous nous déclariez mi-août.
Et si 2014 était l’année de la Bretagne ? Bénéficiant pour la deuxième année consécutive d’une belle météo, la région Bretagne semble avoir largement tiré son épingle du jeu selon Nicolas Dayot, président de la fédération HPA de Bretagne (l’UBHPA). Avec comme constat une très bonne fréquentation des emplacements nus. Selon une étude conduite par le CRT, 72% des professionnels de l’HPA sont satisfaits de la fréquentation en juillet ! La clientèle allemande et néerlandaise semble en hausse dans les campings bretons. Un constat qui fait exception en France.
En Charente-Maritime, d’après Raymond Moreau, président départemental, le bilan sera très contrasté selon les secteurs. « Sur le littoral rochelais et sur l’île de Ré, la saison devrait être bonne avec d’excellents mois de juin et juillet et un mois d’août durant lequel les établissements devraient faire le plein. En revanche, sur l’île d’Oléron et Royan, un mois de juillet plus difficile devrait influer sur le résultat final.»
En Vendée, la saison ne restera pas dans les annales. L’avant-saison laissait pourtant augurer un bon exercice. En revanche, juin et juillet ont été plus difficiles, comme le confirme Franck Chadeau : « Du fait des fins de semaines et d’une météo favorable, les longs week-ends de printemps ont été bons. En revanche, juin a été mauvais et juillet pas terrible. Nous avons commencé à faire le plein à partir du 21 juillet. Cela tient notamment à la date des vacances scolaires qui, cette année encore, ont été très tardives. Cela concernait les Français, mais aussi et c’est nouveau, les Néerlandais ainsi que les Britanniques (qui ont fait leur grand retour en 2014). Et malgré un remplissage quasi complet en août, nous ne comblerons pas tout le retard.»
Très médiocre en Aquitaine
Même morosité en Aquitaine avec des chiffres qui devraient faire de 2014, une saison médiocre. Dans les Landes, Françoise Dagréou évoque les chiffres parus dans Sud-Ouest qui annonçait une baisse de 30% par rapport à 2013 pour le tourisme aquitain. « Dans nos établissements, les emplacements camping n’ont été pleins qu’à partir du 15 juillet et de nombreux locatifs sont restés vides après cette date, d’où de nombreuses promos. Pour la plupart d’entre nous, 2014 sera une année… pour rien.» Plus au sud, dans les Pyrénées-Atlantiques, Francis Etcheberry, président de l’HPA, parle d’une baisse des résultats située, selon les établissements entre 5 et 15%. Par ailleurs, concernant le Pays basque, d’autres éléments entrent en ligne de compte, à commencer par la météo et les inondations de juillet qui ont eu de graves conséquences : campings touchés directement (La Truite à Ascarat, Pyrénées-Atlantiques) ou indirectement (camping Bixta Eder de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), dont le chiffre d’affaires a fondu du fait de la fermeture des thermes). Ou encore l’interdiction à la baignade sur les plages de Biarritz, Bidart et Anglet pour cause la pollution.
Toujours en Aquitaine, le département de la Dordogne fait part d’une saison « pas bonne, voire mauvaise », avec une nette baisse de la clientèle néerlandaise d’après Gé Kusters, président du syndicat HPA. Selon étude réalisée début août, 67% affirment avoir enregistré une fréquentation en baisse en juillet par rapport à juillet 2013… Et la tendance pour août s’annonçait identique à 2013 pour 62% des campings interrogés. Mais en baisse pour 40% des établissements.
Juillet plombe la saison
En Midi-Pyrénées, le bilan est également très mitigé. Le président régional qualifie la saison de très moyenne au niveau régional avec une baisse des Néerlandais. « Et dans les Pyrénées, la saison a été moyenne, mais meilleure que l’an passé. » Et pour cause, l’an dernier, la saison avait été catastrophique en raison des inondations. « Il y a eu un peu de monde quand même, mais il ne faisait pas beau, donc les campeurs ne restaient pas longtemps. Il faut dire que nous n’avons jamais eu deux jours de beau temps successifs. »
Avec une météo inhabituelle (très changeante), la côte méditerranéenne annonce un mois de juillet en baisse « qui devrait plomber la saison », selon Jean-François Bey, président HPA du Languedoc-Roussillon. Heureusement, « l’avant-saison s’est bien tenue et le mois d’août se maintient grâce aux réservations de dernière minute, en particulier pour la deuxième quinzaine ». Dans le Var aussi, le mois de juillet a connu une nette baisse de fréquentation de l’ordre de 10% selon le syndicat HPA : « On sent la crise. Pour la première fois, on enregistre des demandes en locatifs en haute saison pour une nuit seulement.»
En Rhône-Alpes, on constate également une baisse de la fréquentation, en particulier en Ardèche où les Hollandais et les Allemands sont arrivés beaucoup plus tard dans la saison, fin juillet.
Par ailleurs, les mauvaises conditions météorologiques du mois de juillet ont eu une influence négative sur l’activité touristique dans le département de l’Ain. Les responsables d’Ain Tourisme estiment que « 59% des professionnels se disent satisfaits de la fréquentation de leur établissement au cours du mois de juillet contre 77% l’an dernier à la même période. »