Pyrénées-atlantiques : tout va très bien, mais…
« Tout va bien, mais on s’inquiète quand même.» C’est sur ces mots que Francis Etcheberry, le président du syndicat HPA des Pyrénées-Atlantiques a ouvert son assemblée générale le 12 mars dernier.
« Tout va bien, mais on s’inquiète quand même.» C’est sur ces mots que Francis Etcheberry, le président du syndicat HPA des Pyrénées-Atlantiques a ouvert son assemblée générale le 12 mars dernier.
Une quarantaine de participants étaient présents au camping Le Berrua (celui du président) à Bidard pour faire le point sur les démarches et actions en cours. Globalement, tout se passe plutôt bien : la saison passée était bonne, la prochaine s’annonce bien à quelques semaines de l’ouverture des campings du département. Sur la côte, l’avant saison marche toujours fort. Alors, pourquoi s’inquiéter ? « La pression immobilière est de plus en plus importante, les campings disparaissent petit à petit car les promoteurs font des offres bien supérieures aux nôtres », a répété à plusieurs reprises Francis Etcheberry qui évalue entre 1 000 et 15 000 la perte d’emplacements de camping en cinq ans dans le département. Une inquiétude qu’il n’est pas le seul à partager, mais qui ne fait pas que des malheureux. Exemple : les gérants qui vendent assez logiquement leur terrain au plus offrant. Autre source d’inquiétude : les quotas, une pratique courante de plusieurs municipalités, malgré la publication du décret qui, théoriquement, les rendent illégaux. « Des actions en justice sont en cours, mais cela coûte cher », a noté le président départemental. Le vote d’une « cagnotte juridique » d’un montant de 10 000 e (50 centimes par emplacement pour deux ans) a donc été approuvé, y compris par les collègues situés à l’intérieur des terres, non directement concernés par la question des quotas, mais résolument solidaires.Plus tard dans la matinée, les gérants ont été informés des nouvelles opportunités de formation proposées par le Geic régional (onze années d’existence), qui a obtenu un accord très intéressant avec les organismes de formation, soit onze jours de formation pour le gérant ou un collaborateur pour seulement 140 e. Une aubaine que les campings ne devraient pas laisser passer. Avant la clôture des débats, l’assistance a eu droit à la visite de Jean Lassalle, député UDF et président de conseil général (celui qui a réussi une grève de la faim très médiatique), qui a pris la parole de façon fort chaleureuse pour assurer aux participants qu’il était à leur côté. Même si la venue d’un politique n’est jamais très intéressante sur le moment, elle marque en tous cas l’intérêt du conseil général pour le tourisme et, en particulier, le camping. Une fois n’est pas coutume.