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Les objectifs prioritaires de la FNHPA

Par Bruno Lacroix 27/12/2017

Le 43e Congrès national restera dans l’histoire de la FNHPA comme un tournant de son histoire, avec le passage de témoin de Guylhem Féraud, son président emblématique depuis 27 ans, à Nicolas Dayot. L’occasion pour ce dernier de présenter quatre objectifs prioritaires.

Le 43e Congrès national restera dans l’histoire de la FNHPA comme un tournant de son histoire, avec le passage de témoin de Guylhem Féraud, son président emblématique depuis 27 ans, à Nicolas Dayot. L’occasion pour ce dernier de présenter quatre objectifs prioritaires.

Du bilan de ces quelque trois décennies de révolution d’une profession, la nouvelle équipe dirigeante de la fédération a bien conscience du poids qu’il représente.
Le nouveau président, Nicolas Dayot, n’a pas manqué d’y faire référence en s’attardant à dessein sur ce que représente aujourd’hui le camping dans l’industrie touristique française. Son premier discours est d’ailleurs déjà empreint de fermeté quant au système administratif «â€¯qui préférerait nous enfermer dans un cadre rigide pour mieux nous contrôler, au risque d’anesthésier toute notre capacité d’innovation, d’imagination et de rebond ». Ou fiscal, dénonçant «â€¯des initiatives fiscales néfastes, promptes à fragiliser l’équilibre de notre modèle économique ».
Cela posé, le nouveau président s’est résolument tourné vers l’avenir et les opportunités de la profession dans la perspective de croissance du tourisme mondial, révélant ses quatre chantiers pour L’HPA.

1. Poursuivre la dynamique d’innovation et d’investissement.
Evoquant la profession, reconnue pour avoir su investir pour se moderniser, monter en gamme pour s’adapter aux exigences de sa clientèle et à son besoin de nouveauté et de surprise, Nicolas Dayot a aussi rappelé que pour respecter sa «â€¯promesse-client » dans un contexte difficile et concurrentiel, deux conditions devaient être réunies : «â€¯Notre capacité financière à investir et à embaucher doit absolument être protégée ; ce qui suppose de contenir la fiscalité dans son ensemble et de préserver absolument les marges de nos entreprises, en ne tombant pas dans la décote tarifaire et en préservant notre indépendance commerciale. D’autre part, on doit permettre aux exploitants de camping d’obtenir les autorisations d’urbanisme et environnementales nécessaires à la transformation et à la modernisation de leurs structures. Les engagements permanents et renouvelés de la profession dans le développement durable doivent nous permettre d’y parvenir, par un juste équilibre, que nous avons déjà trouvé, entre croissance touristique et protection du patrimoine naturel et des paysages. »

2. Maintenir le potentiel économique.
Un cheval de bataille de la profession est de continuer la lutte contre la diminution du nombre de terrains de camping et d’emplacements. «â€¯Comment un domaine d’activité aussi dynamique, qui a triplé son chiffre d’affaires en 20 ans, a pu dans l’intervalle perdre plus d’un dixième de ses troupes ? Quel secteur pourrait se résigner à un tel rétrécissement ? Nous devons bâtir une stratégie de défense dédiée, axée en particulier sur le segment des petits campings fragiles, et sur celui des campings, de toutes tailles, situés dans les espaces complexes, et poursuivre la sensibilisation des pouvoirs publics sur ce phénomène paradoxal. » Constat prolongé par le vœu d’agir rapidement pour endiguer le phénomène, sous la pression climatique, fiscale et réglementaire.

3. Accompagner la professionnalisation de l’ HPA.
Soulignant le travail déjà accompli, le nouveau président entend poursuivre cette professionnalisation en appuyant «â€¯sur notre diversité, incarnée par le nouveau bureau, avec des représentants des petits et des grands terrains, des indépendants, des mini-groupes familiaux, des groupes intégrés ou des chaînes commerciales, des ruraux, des urbains, des littoraux ou des montagnards, naturistes ou textiles, en DSP ou propriétaires de leur foncier ».
Soulignant la fierté pour la profession de disposer d’un outil comme Camping Qualité depuis 20 ans, Nicolas Dayot s’est aussi penché sur l’avenir et «â€¯la digitalisation de la société qui n’est pas encore terminée. La FNHPA doit aider les professionnels à y répondre, à s’adapter, en sensibilisant les pouvoirs publics sur les priorités et en faisant évoluer le cadre réglementaire dans un sens favorable ».

4. Tenir son rang dans l’industrie touristique de demain.
Rappelant l’objectif gouvernemental d’accueillir plus de 100 millions de touristes d’ici 2020, et d’atteindre 50 milliards de recettes touristiques internationales, le président entend que le camping soit une carte majeure du dispositif. «â€¯Nous sommes déterminés à rappeler aux pouvoirs publics la place que nous occupons – premier hébergeur touristique en France en capacité d’accueil – et d’insister sur nos ambitions de développement. » Rejoignant un des points précédents, l’idée est de permettre aux campings existants d’accueillir encore plus de touristes en les laissant «â€¯atteindre tout leur potentiel touristique et commercial, aujourd’hui en partie inexploité ». Et d’ajouter : «â€¯La création de nouveaux terrains doit même être encouragée dans les espaces où la loi le permet. Avec de l’audace, du dialogue et du professionnalisme, tout est possible. L’HPA est une chance pour les territoires ruraux de notre pays. »

Un ambitieux programme en guise de profession de foi pour lanouvelle équipe dirigeante, qui doit se traduire dès les premiers jours de 2018 par une feuille de route et des actions concrètes à proposer au conseil d’administration de la FNHPA. En guise de conclusion pour sa première AG, et pour souligner l’unité de la profession et le caractère collectif de la mission à accomplir, le nouveau président a symboliquement invité tous les représentants syndicaux HPA et le personnel de la Fédération à venir rejoindre le nouveau bureau sur l’estrade. Tous tendus vers les nouveaux objectifs, désormais.    

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