A.G. des deux savoie : faut s’bouger !

Une quarantaine de gérants de camping ont participé, le 3 mai dernier, à l’assemblée générale de l’Union savoyarde de l’hôtellerie de plein air (USHPA) organisée à La Roche-sur-Foron.

Mais il n’y eu pas l’ombre d’un politique. « Les conseils généraux de Savoie et Haute-Savoie nous apportent certes leur soutien financier (NDRL : 400 000 e en 2005) pour favoriser le développement de l’HPA. Et nous en sommes ravis. Mais ne nous sommes toujours pas considérés », fustige Gérard Caron, co-président de l’USHPA. La dernière enquête économique a pourtant mis en lumière le poids grandissant du secteur sur l’économie de la région. Pour preuve, entre 1998 et 2003, les emplois induits sont passés de 573 à 960, le chiffre d’affaires de 18,9 à 38 Me et l’investissement de 4,4 à 13 M€. « Nous suivons une trentaine de projets de développement. Six sont en cours, les autres en réflexion », résume Romain Allard, chargé de mission HPA. Piste de développement possible ? Équiper les campings de terrains multisports, d’espaces aquatiques et autres équipements capables d’attirer notamment des ados. «C’est le site géographique qui jusqu’ici attire les campeurs, rarement le camping en lui-même », assure Romain Allard.Mettre les disponibilités sur le NetAutre chantier à engager : la mise en ligne des disponibilités. « Cela devient essentiel », martèle l’autre co-président de l’USHPA, Jean-Luc Laborde. Pour le financer, le syndicat envisage de revoir sa politique des salons. « On pourrait se contenter de celui d’Utrecht et renoncer au Salon de l’agriculture », lance Gérard Caron. Mais que faire pour les brochures ? La suppression du guide édité par Savoie Mont Blanc Tourisme (nouveau nom donné aux agences touristiques départementales Savoie) à quelque 80 000 exemplaires en inquiète plus d’un. « Tout est désormais téléchargeable, mais 70% de nos clients n’utilisent pas Internet», s’exclame le responsable. Les 10 000 brochures éditées par l’USHPA risquent de ne pas suffire !En 2005, le syndicat comptait 106 adhérents (sur un potentiel de 250), représentant 11 340 emplacements, soit la moitié de la capacité des Deux Savoie. Il n’empêche. Faute de candidats, les postes à pourvoir au conseil d’administration ne l’ont pas été le 3 mai dernier. « Les Deux Savoie ont pourtant des atouts en main. Il faut que l’on se bouge ! », conclut Jean-Luc Laborde.