Papa et maman travaillent : qui garde les enfants ?

La saison d’été est sur le point de démarrer et tous les ans, c’est la même question : que va-t-on faire des enfants ?

La saison d’été est sur le point de démarrer et tous les ans, c’est la même question : que va-t-on faire des enfants ?

Des gérants de campings nous livrent leurs expériences et les solutions qu’ils ont mises en place.

Aurélie Bussat : l’exception qui ne confirme pas la règle – Camping La Colombière**** Neydens (Haute-Savoie), 120 emplacements, 36 ans, en concubinage. Un fils, Steven 13 ans.« Je sais que ça peut paraître complètement fou pour de nombreux patrons de camping, mais nous arrivons à poser trois semaines de congés en plein mois d’août. Le camping n’est jamais fermé, nous sommes ouverts toute l’année, donc il faut bien que l’on se retrouve à un moment donné en famille, avec notre fils. Sinon, le reste de l’été, Steven est dans la famille. Il part quelques jours avec son grand-père fin juin, ensuite il enchaîne deux semaines à Saint Raphaël avec sa grand-mère, il rentre 15 jours au camping où il me donne un petit coup de main à l’épicerie, et profite des infrastructures, puis nous partons les trois dernières semaines d’août ».  

Gregory :  les enfants ne veulent pas quitter le camping – Camping de la Forêt (Vendée), 61 emplacements, 37 ans, marié. Deux fils, Kilian 11 ans et Luis 14 ans. « Ma femme est Allemande, donc on envoie les enfants en Allemagne chez mes beaux-parents pendant deux semaines au début des vacances scolaires. Quand ils étaient plus petits, nos familles respectives se relayaient et venaient les garder chez nous. maintenant, ils sont plus indépendants et adorent rester au camping. Ils testent le matériel (rires), font les animateurs et vont même jusqu’à prendre leur douche dans le bloc des sanitaires alors que nous habitons sur place ! pour rien au monde ils ne voudraient être ailleurs. C’est tout bénef pour eux. Papa et maman ne sont pas trop loin, ils ont la plage, la piscine, le kayak, les quads juste à côté, des relations privilégiées avec les autres ados de leur âge. Leur seule contrepartie, nous rendre quelques petits services de temps en temps ».

Sandrine Neveur :  la grand-mère à la rescousse – Camping Le Cormoran **** Ars en Ré (Charente-maritime), 140 emplacements, 31 ans, mariée. Un fils, Antoine 3 ans.  « L’année dernière, Antoine était en crèche et elle ne fermait que deux semaines au mois d’août. Je le récupérais en fin d’après-midi et il restait après avec moi au bureau. Avec l’aide d’une nounou le samedi et un jour off le dimanche, c’était idéal. Cette année, c’est complètement différent. Antoine n’a plus l’âge d’aller en crèche et en plus, nous reprenons la gestion du bar-restaurant. Du coup, ma mère va venir le garder pendant les deux mois d’été. Elle habite à 600 Km de chez nous, mais elle a accepté avec plaisir. Et puis Antoine ira quand même une ou deux fois par semaine en centre de loisirs pour que la mamie puisse souffler et lui, pour qu’il retrouve ses petits copains ! ».  

Yvonne :  le système D en permanence – Camping La Belle Etoile*** La Rochette  (Seine et marne), 190 emplacements. 46 ans, mariée. Deux fils, Renan 18 ans, Gireg 11 ans et une fille, maëlle 16 ans.  « Avec trois enfants, on a testé pas mal de modes de garde pendant les saisons. On a eu des jeunes filles au pair, les enfants ont été gardés par des assistantes maternelles, à la halte-garderie ou par la famille. Je suis hollandaise et durant des années, ils sont aussi allés aux pays-Bas chez mes parents ou en Bretagne chez des oncles ou des tantes du côté de mon mari. On s’est débrouillés comme on a pu et finalement, on s’en n’est pas trop mal sortis. Aujourd’hui, les enfants sont autonomes, mais je jette toujours un œil sur eux, surtout le petit dernier. Ils peuvent profiter des installations et de tout le camping avec leurs copains et inversement, il arrive que leurs copains les invitent à partir avec eux en vacances et je trouve ça très sympa pour eux ».    

Marije :  ils restent au camping, mais il y a des règles strictes Camping Domaine de Louvarel*** Champagnat  (Saône-et-Loire), 115 emplacements38 ans, mariée. Deux filles, Mila 12 ans, Jade 9 ans et un fils, Tom 8 ans. « Pendant sept ans, nous avons eu deux filles au pair, une nounou et une belle-mère pour les garder. Nos enfants ont environ un an d’écart et ça n’a pas toujours été facile quand ils étaient petits. Mais on s’est fait aider et il est arrivé que des clients que l’on connaissait bien nous les promènent quand ils pleuraient. Maintenant, ils profitent du camping, la grande aime bien m’aider, ils peuvent être avec l’animatrice, mais nous avons établi quelques règles : pas de clients à la maison, sinon on a plus de vie privée, pas plus de deux glaces par semaine, ils ne gagnent pas tout le temps aux jeux et pas de bêtises à la piscine, ils doivent aussi donner l’exemple ».    

Stéphane : heureusement, il y a la famille – Camping Ludocamping**** Lussas  (Ardèche), 160 emplacements37 ans, marié. Une fille, marine 12 ans et un fils, Tanguy 8 ans.« Nous avons de la chance, notre famille est présente. Les enfants vont chez les grands-parents, les oncles ou les tantes ou ils viennent au camping pour les garder. mais pour nous, la formule idéale reste celle où ils sont dans la famille car on a plus à se préoccuper des horaires. Même s’ils savent se débrouiller, il faut avoir un œil sur eux et je veux qu’on se retrouve au moins pour le dîner. Eux, je sais qu’ils aiment rester au camping. Ils ont la piscine, de nouveaux copains et l’on ne leur demande rien. L’été, ça doit rester les vacances pour les enfants ».  

Valérie : pas d’enfant au camping pendant la saison – Camping Mas de Champel*** Les Ollières sur Eyrieux  (Ardèche), 100 emplacements, 46 ans, mariée. Un fils, Gautier 6 ans.« Nous avons beaucoup de chance puisque la fille de mon frère vient passer les deux mois d’été chez nous. C’est un échange de bons procédés. Elle a 17 ans et habite en ville. En contrepartie, elle s’occupe de son petit cousin et peut profiter de la maison où il y a une piscine ou encore venir au  camping. Mais pas plus de deux fois par semaine, c’est mieux comme ça. Quand mon fils est au camping, je suis moins concentrée sur le travail, moins sereine et j’ai tendance à culpabiliser parce que je ne peux pas m’occuper de lui. En revanche, en dehors de la pleine saison, pas de problème, il est tout le temps au bureau avec moi ».

Didier Hollet :  les enfants sont avec nous – Camping domaine de Gaujac*** Boisset et Gaujac  (Gard), 293 emplacements43 ans, marié. Deux filles, marion 17 ans et morgane 10 ans« Q uand les filles étaient plus petites ,  on a eu des nounous et des jeunes filles au pair d urant des années.  Ca marchait plutôt bien, il fallait juste qu’on s’arrange avec nos horaires. Aujourd’hui, la grande travaille avec nous, et la dernière aussi pour gagner un peu de sous. Elles sont relativement libres, mais je tiens à ce que l’on prenne les repas ensemble et qu’elles me disent où elles sont et avec qui elles sont. Elles ont toutes les deux un portable, donc pas d’excuse de ce côté-là !  ».  

Nous vous recommandons

Dans la même catégorie