La chasse aux chenilles est ouverte
Dangereuse pour les arbres qu’elle colonise, la chenille processionnaire du pin l’est aussi pour les humains et les animaux du fait de son redoutable pouvoir urticant. En perturbant leur cycle de reproduction, Phéro Ball permet de venir à bout de ce fléau. Intéressant pour les campings !
Dangereuse pour les arbres qu’elle colonise, la chenille processionnaire du pin l’est aussi pour les humains et les animaux du fait de son redoutable pouvoir urticant. En perturbant leur cycle de reproduction, Phéro Ball permet de venir à bout de ce fléau. Intéressant pour les campings !
Par le spectacle qu’elle offre au printemps à l’occasion de ses déplacements, la chenille processionnaire du pin susciterait plutôt l’admiration. Ce défilé de dizaines voire centaines d’individus en file indienne est en effet un phénomène naturel des plus impressionnants. A condition de ne pas être sensible au pouvoir urticant des poils qui couvrent ce lépidoptère, qui sévissent autant par contact direct qu’indirect, les poils urticants ayant aussi la particularité de se détacher et d’être emportés par le vent. Représentant un danger pour les êtres humains les chenilles le sont aussi pour les animaux qui risquent la mort s’ils viennent à en ingérer.
L’autre aspect néfaste de ce fléau, concerne les dégâts occasionnés aux arbres élus pour domiciles durant la période hivernale. Pins noirs d’Autriche, Pins Laricio, Pins d’alep, Pins maritimes et autres cèdres sont les espèces privilégiées par les femelles pour aller pondre leurs centaines d’œufs. A l’état larvaire, les chenilles construisent à la cime des arbres colonisés des nids aisément reconnaissables -grosses bourses de soie épaisse-, desquelles elles sortent la nuit pour se nourrir des aiguilles des pins. En nombre important sur un pin, elles peuvent parvenir à une défoliation complète et affaiblissante l’arbre qui le rend vulnérable à d’autres fléaux. La répétition du phénomène peut conduire à la mort de l’arbre.
Selon L’institut national de recherche agronomique, (INRA) la processionnaire du pin serait aujourd’hui présente sur les ¾ inférieurs du territoire français, son front de migration gagnant quelques kilomètres de terrain chaque année.
leurre du paint-ball
Cette chenille ne comptant que peu de prédateurs naturels -le coucou et la mésange-, pour lutter contre ce fléau, on dispose de quelques moyens, mais souvent lourds à mettre en œuvre et pas forcément satisfaisants, notamment en terme d’impact écologique. Citons par exemple la lutte mécanique qui consiste à élaguer les arbres infestés et brûler les branches porteuses des pontes ou nids, ou encore les moyens phytosanitaires consistant à utiliser des insecticides chimiques ou biologiques, par voie terrestre ou aérienne.
Une méthode plus récente semble se révéler plus séduisante tant par son concept que par son mode d’application.
Le principe est de contrarier la reproduction des papillons en les piégeant par confusion sexuelle au moment de l’accouplement, en juin. La femelle papillon excrétant des phéromones pour attirer le mâle, le principe du piège est de saturer les récepteurs du mâle de telle sorte qu’il ne soit plus en mesure de localiser les femelles à féconder. En pratique, avec la méthode Phéro-Ball, on projette donc au moyen d’un fusil de paint-ball des billes contenant le composant actif de la phéromone naturelle vers la cime des arbres. La durée de la diffusion des phéromones étant de 3 à 4 mois, couvre la période de vol des papillons, qui ne peuvent donc plus se reproduire.
La société Nufarm distributrice de Phéro-Ball établit un devis d’intervention en fonction du nombre d’arbres à traiter et de leur disposition, mais aussi le cas échéant du nombre de campings localisés sur un même térritoire.