Salons professionnels : du rififi, puis l’apaisement
Au jeu du « C’est pas moi qui ai commencé, c’est l’autre », la profession a bien failli placer les exposants et les visiteurs des salons professionnels de rentrée devant un choix cornélien.
Au jeu du « C’est pas moi qui ai commencé, c’est l’autre », la profession a bien failli placer les exposants et les visiteurs des salons professionnels de rentrée devant un choix cornélien.
Finalement, le bon sens l’a emporté. Retour sur quelques semaines agitées.Alors que le sujet ne fait plus débat depuis belle lurette dans les autres professions touristiques, le choix de la date et du lieu des salons professionnels HPA continue d’agiter la profession. Ces dernières semaines, on a sérieusement frôlé le clash… et le ridicule. Outre Altantica (La Rochelle) du 4 au 6 octobre, les gérants français étaient attendus à Deauville pour le congrès national (et le salon qui va avec) du 8 au 10 novembre, puis au SETT (Montpellier) du 14 au 16 novembre et enfin à Pro.Fusion (ex Seltra et Pro Plein Air) du 22 au 24 nombre. Joli programme ! Quoique un peu chargé… Alors, comment en est-on arrivé là ?Acte 1 : Pro.Fusion choisit Avignon. Fruit de la réunion du Seltra (Grenoble) et de Pro Plein Air (Saint-Raphaël), le nouveau salon, organisé par les fédérations Paca, Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté, cherche un lieu autre que Grenoble et Saint-Raphaël. Dans un premier temps, Valence est choisi. Jusque-là, tout va bien. Mais le palais des Congrès manque de place et un concert de Michel Fugain vient perturber l’organisation du salon. Résultat : les organisateurs choisissent, dans une relative discrétion, de s’implanter à Avignon. La ville est certes en Paca mais à 95 kilomètres (une heure en voiture) de Montpellier.Acte 2 : le SETT avance ses dates. Les organisateurs du SETT, informés de l’initiative de leurs collègues par les exposants sollicités par Pro.Fusion voient rouge. Pour eux, un salon professionnel trois mois avant le leur, presque « sur leurs terres » et qui risque de détourner les petits exposants et certains visiteurs, est un danger. La fédération Languedoc-Roussillon décide alors d’avancer ses dates et informe la profession qu’elle y réfléchit, dans une relative discrétion aussi, depuis longtemps… Dans le même temps, l’organisation du salon est confiée à une société privée spécialisée dans les salons : Adhesion-group. Laquelle commence à contacter les futurs exposants. Ambiance…Acte 3 : le président de la FNHPA se fâche. Face à l’incapacité des organisateurs à travailler ensemble pour harmoniser le calendrier des salons, une réunion au sommet est organisée à Paris le 9 mai au siège de la FNHPA. Les Rhônalpins sont très remontés, les Languedociens ne veulent pas céder, Joëlle Rohaut défend bec et ongle le Congrès national, bref l’ambiance est prête à tourné au vinaigre, voire même rejouer une scission syndicale comme au bon vieux temps… La sagesse finit toutefois par l’emporter. Habituellement toujours calme (« trop calme » diront certains), le président national Guylhem Féraud se serait même fâché (en élevant la voix, si si). Un signe évident que l’heure était grave… Au final, le SETT cède un peu et attendra 2007 pour passer en novembre. Des discussions (et d’âpres négociations sans doute) sont lancées pour réunir les deux salons Pro.Fusion et SETT l’année prochaine en novembre. Dans le cas contraire, les fédération Rhône-Alpes et Paca se sont engagées à renoncer à Avignon. La FNHPA se fend alors d’un communiqué lapidaire (cf. ci-contre) pour clore le débat.Résultats des courses : l’honneur est sauf et le ridicule a été évité. Moralité : quand chacun y met du sien, on peut trouver des solutions intéressantes. Conclusion : les fédérations professionnelles HPA feraient mieux de s’occuper de syndicalisme plutôt que d’organiser des salons professionnels. A bon entendeur, salut.