Morosité française à utrecht
Les exposants français ne cachaient pas leur déception à l’ouverture du salon d’Utrecht en découvrant que le hall consacré à la France était le plus éloigné de l’entrée principale et le moins animé.
Les exposants français ne cachaient pas leur déception à l’ouverture du salon d’Utrecht en découvrant que le hall consacré à la France était le plus éloigné de l’entrée principale et le moins animé.
Les plus positifs faisaient valoir que les campings français étaient à côté de leurs homologues néerlandais et que si la musique régnait en maîtresse du côté de l’Italie et de la Turquie, en flânant entre les régions françaises on pouvait (enfin) parler tranquillement entre exposants et visiteurs. Mais indiscutablement la surface prise par les exposants français était en baisse cette année, même si le nombre des exposants reste à peu près identique à celui des années passées. Et le bistro français promis par les organisateurs du salon n’avait rien à voir avec le service de restauration et d’animation espéré. Certes, les dégustations de vin ont été appréciées et un chanteur français a égayé le week-end, mais visiblement la séduction était davantage du côté de l’Italie, de la Turquie, de la Grèce, mais également des destinations lointaines.Hausse des visiteursEn dépit de la déception affichée par beaucoup d’exposants français, le pessimisme n’est nullement de rigueur à l’issue du Vakantiebeurs 2006. Le nombre des visiteurs a progressé de 2,6% avec 141 356 entrées enregistrées. 87% de ces visiteurs se sont déclarés satisfaits par le salon et les informations qu’ils y ont trouvées ; lesquels, à 86%, n’avaient pas encore réservé leurs vacances 2006. Ces visiteurs paient une entrée à 12 €, à laquelle il faut ajouter le prix du parking ou bien celui du voyage en train. Même avec les réductions accordées à certaines catégories, cela témoigne de l’intérêt des Néerlandais pour ce grand rendez-vous.On se réjouira également de savoir que 20% des visiteurs interrogés ont affirmé vouloir venir en France en 2006. Ils n’étaient que 16% en 2005. La même enquête témoigne d’une croissance de popularité également très forte pour l’Italie et l’Espagne. Si la France conforte sa position auprès de sa clientèle habituelle, elle s’est révélée très en retrait de ses concurrents européens en terme de séduction. Les pays baltes ou la Pologne étaient par exemple très actifs durant le salon où la Géorgie faisait sa première apparition. D’autant que, compte tenu de la hausse des prix du carburant et de tarifs aériens très bas, les destinations lointaines, asiatiques ou sud-américaines, deviennent plus attractives pour le public tenté de changer son style de vacances.