Beau fixe sur le salon de Birmingham
Avec 104 500 visiteurs, le salon de la caravane de Birmingham d’octobre dernier a enregistré une fréquentation exceptionnelle qui confirme la bonne santé du marché des véhicules de loisir entrevue lors du salon de février dernier.
Avec 104 500 visiteurs, le salon de la caravane de Birmingham d’octobre dernier a enregistré une fréquentation exceptionnelle qui confirme la bonne santé du marché des véhicules de loisir entrevue lors du salon de février dernier.
En février dernier, le Caravan, Camping & Motorhome Show de Birmingham avait battu des records de fréquentation. Après plusieurs éditions annulées pour cause de COVID, on aurait pu croire à une volonté des campeurs britanniques de rattraper le temps perdu. Le succès de cette édition, qui s’est tenue du 18 au 23 octobre au National Exhibition Center de Birmingham est venu confirmer que le marché des véhicules de loisir britannique se portait très bien. En 6 jours, le salon a en effet enregistré 104 500 visiteurs et les exposants de camping-cars et de caravanes présents affichaient un large sourire.
Une bonne humeur partagée sur le stand du Motorhome and Caravan Club qui a enregistré une hausse d’inscriptions de nouveaux membres de 20 % par rapport à la dernière édition du salon en octobre 2019. Des membres dont la moyenne d’âge diminue comme nous l’a indiqué Sam Jackson : « Nous avons observé un rajeunissement de nos membres. Suite au Covid, nous avons eu un phénomène de départs anticipés à la retraite en Angleterre. Des gens d’une cinquantaine d’années qui sont désormais désireux de voyager avec nous. »
Nombre des membres du club ne quittent que très rarement leur île, il serait donc exagéré de voir dans ses bons chiffres l’annonce d’un retour en masse des caravaniers britanniques sur le continent au printemps prochain. Cependant, les premiers signes pour la saison 2023 sont très bons du côté du principal club britannique : « Nous avons senti une vraie envie de voyager sur le continent. En 2022, certains étaient encore un peu frileux avec tout ce qu’il s’était passé pendant la crise du Covid comme la quarantaine décidée en 48h par Boris Johnson en août 2020. On sent que cela est désormais derrière nous. »
Il était toutefois encore trop tôt pour étudier les chiffres des premières réservations. En effet, du fait de l’inflation et de la crise énergétique, nombre de campings français n’avaient pas encore fourni leurs tarifs 2023 au club et il n’était pas encore possible de les réserver pendant le salon.
le frein d’une inflation galopante
La crise économique (et politique, puisque le premier ministre anglais a changé entre le début et la fin du salon) était d’ailleurs une source d’inquiétude pour les exposants français présents, à leur arrivée sur le salon : la chaîne C’est si Bon, le groupe Huttopia, Vendée Tourisme qui représentait la Vendée et ses campings et le camping le Pavillon Royal dans le Pays Basque. Le Royaume-Uni connaît en effet une inflation galopante, supérieure à celle de nombre de pays de la zone Euro. Dès la première journée, ils ont été rassurés. « Pour les gens que nous voyons sur le stand, la crise ne semble pas être un sujet, ils sont très intéressés et veulent venir en France , explique Floris Ausems du Château le Verdoyer présent sur le stand C’est si Bon. En essayant de nous limiter aux visiteurs réellement intéressés, nous avons distribué plus de 5 000 brochures en une semaine ». Un sentiment partagé par Véronique Mouton sur le stand du Pavillon Royal : « Il y a beaucoup de gens qui veulent venir en France. Même s’ils ne savent pas encore où ils veulent aller. Ils prennent donc beaucoup de brochures pour préparer leurs circuits. »
le prix du carburant source d’inquiétude
Comme pour l’édition de février, le salon a mis en place une jauge quotidienne qui a permis de mieux répartir la fréquentation sur l’ensemble de la semaine. « Si samedi était sans doute moins qualitatif, avec beaucoup de badauds, précise-t-elle, j’ai été surpris par la très bonne fréquentation et la qualité des visiteurs mardi, mercredi et jeudi . » Et si la crise économique n’était pas un sujet, la crise énergétique en était un, alors que l’on pouvait voir dans les médias anglais des automobilistes français faisant la queue pour faire le plein pendant la grève des raffineries : « Plusieurs personnes m’ont demandé s’il y aurait du carburant l’été prochain, et à quel prix ». Une inquiétude qui favorise inévitablement certaines destinations comme l’indique Floris Ausems : « Les campings les plus recherchés ont été ceux du Nord-Ouest, et tout particulièrement la Normandie. »