2022, Vers une saison record pour les campings ?

Dans le cadre de sa conférence de presse annuelle de début saison touristique, la FNHPA a annoncé que les campings pourraient battre des records de fréquentation cet été.

Pour sa traditionnelle conférence de presse de début de saison, la FNHPA représentée par son président Nicolas Dayot, et son vice-président Gé Kusters, a principalement abordé trois grands thèmes : les tendances pour la saison 2022, le retour sur la saison 2021 suite à la récente publication des chiffres de l’Insee et enfin le pouvoir d’achat et le rapport qualité/prix proposé par les campings.

A propos de la saison 2022, Gé Kusters a fait part d’un début de saison précoce et très encourageant en termes de réservations. Et d’évoquer un retour à une année « normale » après deux débuts de saisons amputées par le Covid et les mesures sanitaires. « Le week-end de Pâques a connu un taux d’occupation des hébergements locatifs de 55% contre 20 à 25 % habituellement. C’est exceptionnel ! », a souligné le vice-président de la FNHPA. Une tendance positive confirmée pendant les vacances de printemps avec un taux d’occupation de 48 % pour les locatifs. « Le week-end de l’Ascension (26-29 mai) devrait afficher complet pour les locatifs et être en hausse de 10 % en termes de réservations pour les emplacements nus. On devrait faire une petite haute-saison sur 4 jours ! », confiait Gé Kusters deux jours avant le début du pont.

Retour de la clientèle étrangère

Concernant la haute-saison justement, les tendances sont bonnes, y compris pour début juillet, période généralement compliquée à remplir. Par rapport à 2019 (année avant Covid), les réservations en ligne pour début juillet sont en hausse de 47 %. « Comme en 2021, on note une attractivité toujours plus forte du tourisme vert en zone rurale (montagne, etc.), même si le littoral demeure la destination préférée des vacanciers. »
Autre point positif : le grand retour de la clientèle étrangère. « Même si la clientèle devrait cette année encore être majoritairement française, dans la continuité de 2020 et 2021, on note le grand retour de la clientèle étrangère et en particulier des Européens de proximité », indique la fédération.

Toujours au chapitre des bonnes nouvelles, les chiffres de réservations indiquent un phénomène d’étalement de la saison touristique d’avril à octobre. « Septembre et octobre s’annoncent prometteurs, même si pour le moment on ne sait pas si c’est une avance ou si cela se terminera avec une vraie hausse des réservations pour l’après-saison ».

En 2021, l’HPA avait tiré son épingle du jeu

A la lueur des chiffres de l’Insee publiés le 17 mai et consacrés à la saison dernière, Nicolas Dayot a rappelé que le camping restait le mode d’hébergement préféré des Français. D’ailleurs la baisse de la clientèle étrangère l’an dernier, a été en partie compensée par les Français. « L’hôtellerie de plein air tire son épingle du jeu et apparaît comme le mode d’hébergement le plus résilient avec le plus faible écart par rapport à 2019, à seulement -0,8%, et 95 millions de nuitées réalisées entre juillet et septembre. A titre de comparaison, le niveau de fréquentation des hôtels est resté bien inférieur à son niveau d’avant crise, enregistrant une baisse de 15,7% par rapport à 2019 sur la période septembre-décembre 2021. »

Pour toutes les bourses

Si l’HPA a bien résisté l’an dernier, elle devrait dans un contexte inflationniste, « continuer d’offrir le meilleur rapport qualité-prix pour les touristes français et étrangers », comme l’a souligné Nicolas Dayot. Et de présenter à la presse une série d’exemples de tarifs pratiqués dans les campings. « La montée en gamme progressive des campings et la diversification de l’offre permettent d’offrir aujourd’hui un niveau de prestations comparables aux autres modes d’hébergement collectif, (…) mais chacun peut trouver une offre à la mesure de son budget, du plus serré (emplacement nu en camping 1 étoile) au plus luxueux (hébergement locatif haut de gamme en camping 5 étoiles). »

Enfin, interrogé sur la pénurie de saisonniers dans le monde du tourisme, Nicolas Dayot a confirmé qu’il manquait environ 4 000 personnes dans l’HPA. « Nous avons été bons pour séduire les vacanciers, nous le sommes moins pour attirer des salariés », a confié Gé Kusters. Tout en rappelant que la FNHPA travaillait à la création d’une marque employeur à l’échelle de la branche.