Restrictions d’eau en Pyrénées-Orientales : l’Arrêté préfectoral épargne les établissements touristiques
Face à la sécheresse qui sévit dans le département depuis près d’un an, la préfecture des Pyrénées-Orientales a annoncé mardi 9 mai le passage de l’état d’alerte renforcée à celui de crise et dévoilé les nouvelles restrictions d’utilisation de l’eau. Un programme qui épargne les établissements touristiques dont les campings.
Face à la sécheresse qui sévit dans le département depuis près d’un an, la préfecture des Pyrénées-Orientales a annoncé mardi 9 mai le passage de l’état d’alerte renforcée à celui de crise et dévoilé les nouvelles restrictions d’utilisation de l’eau. Un programme qui épargne les établissements touristiques dont les campings.
L’arrêté préfectoral qui fixe le scénario de la consommation de l’eau d’ici le 13 juin donne le sentiment d’avoir épargné la sphère touristique du département qui pèse 10 millions de nuitées. Les piscines et les parcs aquatiques restent opérationnels à l’inverse des piscines privées qui ont interdiction d’opérer le remplissage complémentaire suite à l’évaporation, ce qui va les rendre rapidement inutilisables à partir du moment où le niveau d’eau dans les bassins sera inférieur à celui des skimmers de filtration. « Depuis des semaines nous travaillons avec l’équipe du préfet Rodrigue Furcy pour établir un plan d’économie des usages de l’eau dans nos établissements. Je crois que nous avons réussi à gagner la confiance des autorités. Nous avons montré, démontré et chiffré les économies que nous étions capables de générer à commencer par l’arrosage des espaces verts et fleuris suspendu depuis plusieurs semaines. Sur les piscines nous nous sommes engagés à réduire la consommation de l’eau, en fermant certaines douches, en optimisant tous les actes de la gestion de l’eau dans ces bassins. Et en ce mois de mai, nous allons être capable d’apporter les premiers chiffres de ces économies réalisées sur les chasses d’eau, sur le moindre renouvellement des pédiluves, même si l’eau dans les espaces aquatiques d’un camping cela représente 10 % si l’on sort de comptabilité l’arrosage qui ne se fait plus » explique Paul Bessoles, représentant les campings des Pyrénées-Orientales.
En fait, si l’on retire le volet arrosage du bilan de l’eau dans un camping, il reste la consommation des clients eux-mêmes qui représente entre 80 et 90 % de la consommation, d’où l’importante d’une communication massive pour appeler les visiteurs de l’été 2023 à ne pas gaspiller la précieuse source de la vie sur terre pour les humains, les animaux, les végétaux et le sol lui-même. Le fait de conserver l’usage des piscines collectives (privées ou publiques) est inscrit en toute lettre dans la doctrine nationale quand le niveau d’alerte « sécheresse » atteint le seuil ultime celui de la crise. « Mais le préfet peut soit adoucir cette doctrine, soit la durcir selon les éléments d’évaluation qu’il a en sa possession » poursuit Paul Bessoles.
Ainsi le préfet qui dirige aujourd’hui la cellule de crise à Perpignan, a maintenu à minima, l’eau d’irrigation pour que les agriculteurs sauvent la vie de leurs arbres fruitiers. Plus une dérogation possible pour les arrosages de nuit des potagers familiaux vivriers. Mais il a interdit la mise en eau et la vente des piscines hors-sol, le lavage des voitures et l’arrosage public. Le présent arrêté vaut jusqu’au 13 juin. Après, c’est une autre histoire qui s’écrira.