Ventes de campings: marché en chute
En 2013, le nombre des ventes de campings a chuté de 28 % par rapport à l’année précédente. Après l’effet de bulle, le marché de l’HPA s’est figé. Avant un retour à la raison ?
En 2013, le nombre des ventes de campings a chuté de 28 % par rapport à l’année précédente. Après l’effet de bulle, le marché de l’HPA s’est figé. Avant un retour à la raison ?
« Le marché des campings s’est retourné.» Pour Sébastien Cantais de l’agence immobilière spécialisée dans l’HPA, la fin 2012 a marqué un coup d’arrêt en ce qui concerne les ventes de campings. Un constat confirmé par les chiffres du Bodacc (le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) lequel, depuis quatre ans, présente avec le cabinet Altares un baromètre des ventes et cessions de fonds de commerce. En 2013, seulement 146 campings ont été vendus contre 202 en 2012 ! Soit une chute de 28% en un an. Certes, 2012 était une bonne année en termes de transactions. Mais par rapport à 2011, la baisse est tout de même de 25%. « Pour qu’il y ait une vente, il faut un acheteur, un vendeur et un financement. A partir de fin 2012, on a constaté qu’il y avait moins de vendeurs, beaucoup moins d’acheteurs et des financements de plus en plus compliqués à obtenir », résume Sébastien Cantais.
Certains vendeurs potentiels ont en effet été refroidis par le flou qui prédominait en 2012 en ce qui concerne les taxes sur les plus-values. « Ils ont préféré ne plus vendre et attendre.» Parallèlement, le nombre d’acheteurs a fortement chuté. « Pour avoir un apport personnel, il faut souvent vendre des biens (la maison). Or, il y a une crise de l’immobilier qui ne facilite pas ces ventes et qui freine donc le marché du camping », rappelle Sébastien Cantais. Résultat, certaines agences immobilières reconnaissent avoir beaucoup moins d’acheteurs potentiels. « Aujourd’hui, nous voyons 400 personnes intéressées contre 1 000 à 1 200 avant 2012 », rapportent plusieurs agents immobiliers. « Auparavant, le camping était perçu comme un Eldorado pour qui souhaitait se reconvertir. C’est fini ce temps. Il y a moins de rêveurs. Et les acheteurs intéressés par l’HPA ont compris que le marché était en pleine mutation. Ils s’interrogent sur le juste prix et le maintien des marges sur les années à venir », insiste Bruno Ravard du cabinet d’experts-comptables BDO, spécialiste de l’HPA.
Retrouvez la suite de cet article dans L’OT n°336 (juin 2014).