La saur rachète flower

Une assemblée générale permet toujours de se féliciter. Celle de Flower n’échappe pas à la règle. Au rang des bons points 2009 décernés par Paul Cohen, Président de Flower campings :

Une assemblée générale permet toujours de se féliciter. Celle de Flower n’échappe pas à la règle. Au rang des bons points 2009 décernés par Paul Cohen, Président de Flower campings :

la politique de recrutement exercée par la chaîne (+10 campings en 2010), la hausse des réservations et du chiffre d’affaires des adhérents (+15 % du CA) et une stratégie de commercialisation qui fait ses preuves (48 % des ventes réalisées sur internet). Une fois les satisfecit passés, vient le temps de mettre les points sur les « i ». Et de parler notamment du sujet que tout le monde attend : l’arrivée d’un nouvel actionnaire (le groupe la SAUR) chez Flower. Les adhérents ne parlent que de ça et souvent, en grinçant des dents.

Nouveau SAUR pour la chaîneUne réunion musclée et à huis clos s’est déjà déroulée, la veille, entre le conseil des adhérents et Paul Cohen. Le Président s’exprime cette fois devant l’assemblée : « La force de Flower, c’est son potentiel de développement. Sa faiblesse, c’est son manque de moyens. Pour poursuivre l’aventure de la chaîne, nous n’avons pas d’autre alternative que de trouver un investisseur. Et qui ne soit pas un fonds de pension. » Paul Cohen poursuit en racontant l’histoire de sa rencontre avec la SAUR : « En compétition avec Flower, pour reprendre l’exploitation en DSP du camping de la commune de Souillac (Lot), la SAUR, groupe de traitement de l’eau et des déchets, s’est montré intéressé par la chaîne. C’était une aubaine, nous avons alors commencé les discussions.» Se voulant rassurant, le Président continue : « Nous avons des points communs. La SAUR est un groupe proche des collectivités, c’est le plus petit des géants de l’eau.». Certes, sauf que pour certains adhérents, même le plus petit des groupes peut faire peur. Et là est une partie du problème de compréhension. Jean Yves Castanet, Président du Conseil des adhérents, a dû taper du poing sur la table : « Il a fallu s’expliquer. En passant la main à un groupe, nos adhérents craignent de perdre leur liberté. Paul Cohen se devait de les rassurer. Les choses sont dites, maintenant, ça va bien se passer. » Des arguments certainement difficile à comprendre pour Paul Cohen qui souhaite seulement se consacrer pleinement à … Flower. Et qui pour cela vend des parts de son entreprise. Tout simplement. En devenant majoritaire, la SAUR redistribuera (décision actée depuis l’AG) les cartes de l’actionnariat : la SAUR 51 % des parts de Flower, Paul Cohen 24,5%, les franchisés 12%, la CIAT 12%. De quoi gagner en légitimité, se professionnaliser et espérer, comme le souligne le Président, en 2013, être cent campings membres.

Un Flower power toujours animéFort aujourd’hui de 53 campings, Flower va s’employer en 2010 à améliorer sa représentativité et à étoffer son offre. « Il faut que nous occupions une place importante sur le marché sans être les plus grands. Et ça tombe bien, le vrai potentiel de développement de l’HPA, ce sont les campings de taille moyenne et les campings municipaux » indique Paul Cohen. L’exploitation de camping en DSP est le nouvel objectif de la chaîne qui a créé pour ce faire, la SAS Flower exploitation campings. Deux reprises de campings ont déjà été effectuées à Souillac (Lot) et Mers-les-bains (Somme) (lire « Rencontre avec Paul Cohen », pages 34-35). Des établissements pilotes qui permettent à la chaîne de tester quelques innovations. Flower réfléchit en effet à améliorer l’architecture de ses sites : créer une place de village, changer le cheminement dans le camping, utiliser davantage les éléments naturels (l’eau, le feu…), jouer entre les intérieurs et l’extérieur (ouverture, abris, kiosque). Et enfin, réfléchir à un nouvel hébergement toilé avec la Free Flower, une tente prête à camper. En attendant pour Paul Combes, Directeur de Flower : « Il convient de rester prudent. Nous devons conforter notre  position sur les marchés traditionnels et s’ouvrir sur le marché allemand notamment avec les campings situés à l’est de la France. Et surtout demeurer vigilent en matière de prix. » Pas question de changer la politique marketing de la chaîne qui malgré ses soubresauts a trouvé son efficacité. Le Flower power est loin d’être éteint. Pour preuve, le feu sacré mis dans la toute nouvelle chanson de la chaîne, la Flower song (forcément) à écouter en exclusivité sur notre site web  (attention, il peut y vaoir des problèmes techniques). Et à découvrir très bientôt en images dans le clip tourné tout au long de l’AG. On en retiendra la première phrase du premier couplet : « We need freedom » chantés en cœur par Paul Cohen et ses adhérents. A bon entendeur.Marie Poirier

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