La ciat cède flower à paul cohen
Depuis le début de l’été, la Compagnie internationale André Trigano cherchait un repreneur pour sa nouvelle chaîne Flower.
Depuis le début de l’été, la Compagnie internationale André Trigano cherchait un repreneur pour sa nouvelle chaîne Flower.
Finalement, c’est une solution interne qui devrait être confirmée par le conseil de surveillance de l’entreprise fin août/début septembre.A peine lancée, sans même une saison à son actif, la nouvelle chaîne Flower a connu bien des difficultés et un printemps des plus agités. Onze campings ont déjà quitté la chaîne durant l’été. Le lancement de Kawan Villages n’est pas complètement étranger à cette situation, avec le départ de quelques adhérents rejoignant la nouvelle chaîne lancée par Christophe Gay. Mais cela n’explique pas tout.Le contrat de « franchise » était, c’est le moins que l’on puisse dire, pas très clair pour les quarante-deux premiers adhérents Flower… qui l’ont pourtant lu et signé. Pas très clair, et pas très simple non plus : un pourcentage sur la progression du chiffre d’affaires, l’obligation d’acheter des hébergements de la Ciat, etc. Après des réunions et conférences téléphoniques tendues en mai et juin, les adhérents ne se reconnaissaient plus dans le projet présenté à l’origine par Paul Cohen, l’homme orchestre et créateur du concept.Les campings adhérents deviendront actionnairesFace à des exigences financières plus strictes, la Ciat décide donc de limiter les frais et cherche un repreneur. Camping Cheque, Kawan Villages et surtout Yelloh ! Village sont approchés. La tentation est alors forte pour Bernard Sauvaire, président de Yelloh ! Village, de développer une seconde marque deux étoiles réunissant des établissements de plus petite taille. Face aux difficultés qui s’annoncent, au passif (au sens large) à épurer et aux efforts à déployer, Bernard Sauvaire renonce (à la satisfaction de ses associés… et de sa famille).La solution interne s’impose alors. Paul Cohen prend 51% du capital et devient P.-D.G. de la nouvelle SAS Flower, la Ciat reste actionnaire à hauteur de 29% et les campings adhérents entrent au capital pour les 20% restants. Une possibilité que l’ancien schéma avec la Ciat (société cotée) rendait impossible. Le noyau dur des campings Flower voit alors d’un bon œil la possibilité de poursuivre l’aventure et d’être co-propriétaires de leur chaîne.Fin août, trente et un campings ont donné leur accord pour faire partie de la nouvelle société. Fin septembre, Paul Cohen et Bruno Doron, le directeur, comptent rassembler trente-cinq établissements. Pour la saison 2007, l’objectif est de réunir quarante-cinq campings. L’équilibre financier devrait se faire autour de soixante-dix adhérents. Désormais, le système de rémunération de la franchise est simple : 5% du chiffre d’affaires net hors commissions versées aux tour-opérateurs et agences distributrices. Afin de ne pas décourager la venue de plus gros campings, l’établissement ne verse 5% que jusqu’à concurrence de 500 000 e de CA. Au-delà, ce pourcentage ne s’applique plus.Fortes de cette nouvelle donne, les équipes en place et les adhérents se mobilisent pour préparer la prochaine saison. Situation paradoxale, celle qui vient de s’achever a été, de l’avis de Paul Cohen, « très satisfaisante avec entre 10 à 35% d’apport de clients Flower sur la saison ». Les vacanciers auraient même beaucoup apprécié les nouveaux hébergements Flower de la Ciat… qui ne seront plus obligatoires dans le nouveau contrat.