Céder son camping… pas de précipitation !
Lorsque se profile l’idée de céder son établissement, un minimum de réflexion s’impose. Posez-vous les bonnes questions.
Lorsque se profile l’idée de céder son établissement, un minimum de réflexion s’impose. Posez-vous les bonnes questions.
Le moment pour transmettre son camping ne doit pas être choisi au hasard. Avant tout, vous devez être prêt à vous séparer de l’entreprise que vous avez gérée voire créée. Il est donc important de prendre le temps
de la réflexion car tous les professionnels s’accordent à dire, qu’il est impératif d’anticiper sa transmission. Votre projet de cession doit être envisagé suffisamment tôt. Trois à cinq ans, nous apparaît comme une période d’anticipation idéale, afin de réunir tous les facteurs clés d’une cession réussie. La transmission de votre camping constitue une opération sensible. En effet, la dimension humaine et affective est loin d’être négligeable. Il n’est pas toujours simple de confier à un autre les clés de l’entreprise à laquelle on a consacré tant de temps, tant d’investissement et tant d’énergie. A plus forte raison quand vous avez été le créateur de votre établissement. Il serait dommage que votre camping ne survive pas à votre départ, que votre savoir-faire ne soit pas transmis et que vous ne tiriez pas les fruits de ce travail, estimé à son juste prix. Avant de «â€¯passer à l’acte », il s’agit donc de se poser quelques questions, sans tabou. Elles constituent le point de départ d’une bonne préparation à la cession de votre entreprise :
- Est-ce le bon moment pour céder mon camping ?
- Suis-je prêt(e) à arrêter de travailler ou à changer d’activité ? Ai-je un projet personnel après la cession ?
- A qui souhaiterais-je céder prioritairement mon camping  (membre de la famille, salarié, repreneur extérieur, concurrent…) ?
- Quelle est la valeur de mon terrain ?
- Quelles seront les incidences fiscales et patrimoniales de la cession ?
- Suis-je bien entouré pour préparer les étapes de cette transmission ?
- Comment informer mon entourage de ce projet (famille, salariés…) ?
Répondre à ces quelques questions doit vous permettre d’évaluer le niveau de vos motivations à céder votre camping, pour en confirmer l’intention. Ce faisant d’autres questions vont surgir, relatives alors aux modalités de la transmission.
En premier, vous devrez définir clairement ce que vous vendez, et être réaliste. Pour cela, il vous faut faire le point sur votre camping, en évaluer ses forces et ses faiblesses, en faisant preuve d’un maximum d’objectivité, sans concession. Prenez en compte tout ce qui peut attirer un éventuel repreneur et augmenter la valeur de votre camping (votre fichier clients, la rentabilité et l’emplacement de votre établissement…). Faites le même exercice objectif, en envisageant a contrario, les éléments qui pourraient constituer un frein à une reprise
ou un facteur susceptible de diminuer la valeur de votre affaire (taux d’occupation insuffisant, clientèle volatile, parc d’hébergements vieillissants…). Bien réalisée, cette analyse doit vous permettre d’envisager des ajustements pour renforcer l’attrait de votre camping avant sa transmission. Vous pourrez alors vous poser la question du prix de vente. Attention avant tout de ne pas confondre valeur et prix ! Si la valeur de votre exploitation résulte d’éléments concrets ou immatériels, le prix est fixé par la loi de l’offre et de la demande.
Au cours de la négociation, le repreneur va s’attacher au potentiel de développement de votre entreprise et à sa capacité à générer des bénéfices. Il va également intégrer l’impact de votre départ. En tant que cédant, votre objectif sera de pouvoir disposer
d’une approche de la valeur de votre camping, à la fois objective et raisonnable, qui puisse constituer une base de discussion et de négociation avec des repreneurs potentiels. Pour appréhender au mieux les méthodes de valorisation et céder
en toute sérénité votre camping, il est incontournable de s’entourer de professionnels spécialistes du secteur (experts-comptables, notaires, avocats).