La FNHPA au chevet des campings de la Dune du Pilat
Nicolas Dayot et Gé Kusters, respectivement président et vice-président de la FNHPA, ont rencontré sur leurs sites les gestionnaires de campings de la dune du Pilat menacés de disparaître face aux exigences de l’Etat de ramener à 35 le nombre total d’hébergements mobile-home et HLL. L’occasion d’évoquer une nouvelle collaboration avec les services de l’Etat pour la mise en place prochaine d’un Comité de pilotage sur les campings en sites classés.
Nicolas Dayot et Gé Kusters, respectivement président et vice-président de la FNHPA, ont rencontré sur leurs sites les gestionnaires de campings de la dune du Pilat menacés de disparaître face aux exigences de l’Etat de ramener à 35 le nombre total d’hébergements mobile-home et HLL. L’occasion d’évoquer une nouvelle collaboration avec les services de l’Etat pour la mise en place prochaine d’un Comité de pilotage sur les campings en sites classés.
Jeudi 14 février, après avoir assisté le matin à l’assemblée générale du SDHPA 33 à Gujan-Mestras, Nicolas Dayot et Gé Kusters accompagnés de Jean-Baptiste Dagréou, n’ont pas eu à chausser leurs bottes de sept lieues pour rejoindre en moins de vingt minutes le pied de la dune du Pilat. Deux visites y étaient programmées: à Pyla Camping et au Camping de la Dune, alias Les Flots Bleus, où le gestionnaire, Sébastien Cordier était là avec son directeur, Franck Couderc; s’est joint à la visite le directeur du Camping La Forêt, impacté lui aussi par les exigences de l’Etat de ramener à 35 le nombre total d’hébergements mobile-homes et HLL, avec pour les deux premiers établissements, une astreinte de 500 euros par jour au regard des aménagements réalisés sans autorisation au titre des sites classés ; une décision actée en décembre dernier via un arrêté préfectoral signé par le préfet de région et de la Gironde Didier Lallement. Pour mémoire, l’application de la règle condamne le Camping de la Dune à enlever 50 mobile-homes et Pyla Camping à en retirer 70.
Un nouveau plan de travail avec l’ Etat
Nicolas Dayot connaît par cœur ce dossier enclenché suite au rapport Clément paru en décembre 2012 qui dénonçait en particulier la prolifération des hébergements sur la Dune du Pilat, site classé en juin 1994.
La venue du président de la FNHPA avait surtout pour but de faire passer un message. « Un gros travail est mené actuellement sur les sites classés. C’était important de les tenir informés, même si à court terme, ils ne peuvent pas en bénéficier. Dans le futur, ce pourrait être le cas de manière détournée. » Depuis 2018, la FNHPA a en effet entrepris un travail avec l’Etat dans le but de trouver des solutions. Le président détaille : « La décision de travailler avec l’Etat, a été validée le 19 juillet 2018. A l’issue du troisième comité interministériel du tourisme (CIT), Edouard Philippe a confirmé que la FNHPA travaillerait avec la Direction générale de l’aménagement, du logement, et de nature, (DGALN) et son directeur général Paul Delduc, pour trouver des solutions afin de stationner des résidences mobiles de loisirs en site classé. Un guide de préconisation paysagère va être créé à partir du travail mené avec six campings choisis par la DGALN et nous-mêmes. Pour ce guide, la DGALN va recruter et payer sur les deniers du ministère, un architecte, un paysagiste, un architecte urbaniste et un économiste en économie touristique.
Un comité de pilotage va se mettre en place d’ici peu avec le ministère de la Transition écologique, la direction générale des entreprises, les architectes en question, et la FNHPA ».
Le dernier acte sera la sortie, fin 2019, de la circulaire de clarification permettant l’aménagement des campings situés en sites classés, « les préfets et les inspecteurs de sites devront accepter ses décisions, insiste Nicolas Dayot en ajoutant, confiant : « On commence un nouveau chapitre de dialogue véritablement constructif avec l’administration pour co-construire l’avenir du camping en site classé et l’avenir du camping dans les espaces environnementaux en général. » Gé Kusters renchérit : « Le relationnel avec Paul Delduc, directeur de la DGALN, notre interlocuteur privilégié, est très bon. Il est très ouvert aux discussions. ».