Juridique

Accessibilité : focus sur les aires de jeux et d’activités

Parce qu’elles considérées comme des installations ouverte au public (IOP), les aires de jeux doivent être accessibles.

Parce qu’elles considérées comme des installations ouverte au public (IOP), les aires de jeux doivent être accessibles.

Les aires de jeux et d’activités représentent l’essentiel des prestations extérieures que l’on retrouve dans la définition même des Installations ouvertes au public (IOP). Parmi les prestations les plus courantes, on retrouvera les aires de jeux d’enfants, les terrains de pétanque, le tennis de table, les pas de tir, les barbecues collectifs, les tables de pique-nique, les minigolfs, les trampolines, les terrains multisports, le tennis… Dans le contexte de l’accessibilité, il faudra identifier deux principes distincts : l’accessibilité jusqu’à l’équipement et l’accessibilité de l’équipement lui-même.

 

L’accessibilité jusqu’à l’équipement 

Il s’agit là de garantir la continuité de la chaîne de déplacement qui se traduit notamment dans la qualité du cheminement entre une allée principale du camping et l’aire d’activités. Quelle que soit la nature de la prestation, tout client en situation de handicap, y compris se déplaçant en fauteuil roulant, doit pouvoir s’approcher comme tout un chacun de la prestation. Que la prestation soit praticable ou non (exemple : le beach-volley), tout client doit pouvoir s’approcher en tant que spectateur, parent ou autre.

Ce principe vaut également en termes de non-exclusion de certaines personnes et donc d’intégration. L’exemple significatif est celui de l’aire de jeux d’enfants. Celle-ci peut être naturellement ensablée. On ne peut imposer des revêtements spécifiques sur la surface elle-même. En revanche, dès lors qu’un parent peut entrer dans l’aire de jeux (cheminement, portillon, banc…), il est inconcevable qu’un parent handicapé d’un enfant valide ne puisse pas également rejoindre les autres parents et être cantonnés à l’extérieur de l’aire.

 

L’accessibilité des équipements eux-mêmes 

La réglementation considère que toute prestation impliquant des aptitudes physiques particulières n’est pas à considérer comme une IOP et donc, dispensée de toute accessibilité. Il s’agit bien là de la prestation en tant que telle avec, pour exemples, les jeux en superstructures, les murs d’escalade, les skateparks, les jeux d’accrobranches, etc.

En sens inverse, on reconnaîtra que certaines activités sont parfaitement utilisables par des personnes en situation de handicap et doivent donner lieu à une prestation elle-même accessible.

Parmi la liste citée en introduction, voici quelques exemples et leurs solutions techniques à partir d’un cheminement d’accès conforme :

  •  ï¶      L’aire de jeux d’enfants : une fois le cheminement extérieur et l’accès garantis, la création d’un espace d’attente pour des parents doit être traité avec un revêtement non meuble et garantir l’équivalent d’au moins une aire de rotation (diamètre 1,50 m) hors emprise de tout mobilier (banc, poubelle…). Dans cet exemple, n’importe quel parent qui véhicule un bébé en poussette appréciera tout autant cette accessibilité.
  • ﶠ     Le terrain de pétanque : une simple découpe centrale sur une largeur de 0,90 m des rondins qui cintrent le terrain permettra l’accès.

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  •  Le tennis : en garantissant un portail présentant un passage utile ≥ à 0,77 m et sans ressaut.

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  •  Le tennis de table : en positionnant au moins une table sur un revêtement dur, plan et sans obstacle.

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  • Le terrain multi-activités : cintré par des barrières, il doit également bénéficier d’au moins un portillon d’accès conforme.

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  • Le barbecue : il doit bénéficier d’une approche non meuble.

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  • La table de pique-nique : au moins une table prolongée aux extrémités sur une profondeur d’au moins 30 cm et hauteur libre ≥ à 0,70 m avec plan supérieur ≤ à 0, 80 m avec cheminement d’accès non meuble.

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  • Le stand de tir : un accès conforme jusqu’au pas de tir et une vision de la cible en position assise.

 

Ces listes ne sont pas limitatives mais on retiendra qu’il faut à chaque fois raisonner avec bon sens lorsque l’on achète, installe et positionne un équipement. Ce bon sens doit être guidé avec le souci de se dire à chaque fois que l’usager peut-être aussi bien un enfant handicapé qu’un parent handicapé accompagnant un enfant valide et ce, quelle que soit la nature du handicap.

 

 Retrouvez les articles déjà parus dans nos anciens numéros  de L’Officiel des terrains de camping (L’OT):

–  Il est encore temps de déposer votre AD’AP,  Octobre 2015 – L’OT n°â€¯348 

Mémento des principales règles d’accessibilité,  Novembre 2015 – L’OT n°â€¯349 

– L’accès au camping, le stationnement et l’accueil,  Décembre 2015 – L’OT n°â€¯350

– Les bâtiments d’accueil et d’activités (bars, restaurants, salle d’animations, épicerie, club-enfants, points de ventes, salle de jeux, bibliothèque, salle de sport…),  Janvier 2016 – L’OT n°â€¯351

– Les espaces et blocs sanitaires (partie 1), Février 2016 – L’OT n°â€¯352

– Les espaces et blocs sanitaires (partie 2), schémas explicatifs illustrant la nouvelle configuration requise pour les cabines sanitaires adaptées,  Mars 2016 – L’OT n°â€¯353

– Les allées du camping et les escaliers, Avril 2016 – L’OT n°â€¯354

– L’information, la signalisation et les éclairages, Mai 2016 – L’OT n°â€¯355

– Les hébergements locatifs et les emplacements nus,  Juin 2016 – L’OT n°â€¯356

– Les espaces aquatiques et de bien-être, Septembre – L’OT n°â€¯357

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