ADAC, ANWB, TCS créent un géant européen du camping sur le web
En janvier 2024, le touring club de Suisse (TCS) et l’ANWB (Pays-Bas)rejoindront l’ADAC (Allemagne) dans l’actionnariat de PiNCAMP GmbH. Déjà portail de réservation pour les automobiles club allemand et suisse, PiNCAMP deviendra donc celui de l’ANWB et s’adressera aux 27 millions de membres que totalisent les trois clubs. A l’occasion de cette annonce faite pendant le salon Sett, nous avons rencontré Uwe Frers, PDG de PiNCAMP.
En janvier 2024, le touring club de Suisse (TCS) et l’ANWB (Pays-Bas)rejoindront l’ADAC (Allemagne) dans l’actionnariat de PiNCAMP GmbH. Déjà portail de réservation pour les automobiles club allemand et suisse, PiNCAMP deviendra donc celui de l’ANWB et s’adressera aux 27 millions de membres que totalisent les trois clubs. A l’occasion de cette annonce faite pendant le salon Sett, nous avons rencontré Uwe Frers, PDG de PiNCAMP.
Comment est née l’idée de réunir l’ADAC, l’ANWB et le TCS derrière un seul portail de réservation ?
Uwe Frers : L’ADAC et le TCS coopéraient déjà avec PiNCAMP (anciennement ADAC Camping). J’ai rencontré Jaap van der Linden de l’ANWB et nous avons évoqué l’idée d’une fusion. C’était il y a 4 ans, déjà. C’est devenu plus concret il y un an et demi. Désormais PiNCAMP est une société dont l’ADAC est actionnaire majoritaire et l’ANWB et le TCS sont actionnaires minoritaires. Et les trois actionnaires ont investi 6,6 millions d’euros afin de développer un portail de réservation international.
Du point de vue des campings, les avantages de cette fusion sont multiples. Tout d’abord, en regroupant ces trois acteurs du monde du camping sur un seul portail, nous nous adressons à un marché qui représente 130 millions de nuits dans les campings chaque année. Cela permettra également aux campings de gagner du temps en n’ayant à traiter qu’avec un seul portail. Enfin, les trois pays ayant des dates de vacances différentes, cela assurera une meilleure fréquentation des campings en basse-saison.
En quoi ce portail sera-t-il différent des autres portails du marché ?
Bien sûr, nous sommes là pour gagner de l’argent, mais ce n’est pas la raison principale. La raison d’être de l’ANWB, de l’ADAC ou du TCS est d’aider leurs membres à travers des services. Nous aidons à créer le lien entre les campings et nos membres. Cela nous différencie des portails qui se développent puis sont revendus à de plus grands groupes qui se rachètent ensuite entre eux de façon à ce qu’il n’en demeure que deux ou trois. Avec PiNCAMP nous ferons partie de ceux qui resteront à la fin car personne ne peut racheter l’ANWB ou l’ADAC.
En intégrant PiNCAMP, les campings seront donc disponibles à la réservation sur les 3 marchés ?
Oui. Nous allons combiner les campings disponibles à la réservation sur le site de l’ANWB et ceux qui sont déjà sur PiNCAMP. Cela fera 1 000 adresses supplémentaires sur PiNCAMP pour un total de plus de 4 000 campings.
Cette fusion va faire de vous un des principaux acteurs sur les marchés néerlandais, allemand et suisse ?
Aux Pays-Bas il n’y a pas beaucoup de portails tels que le nôtre. www.anwbcamping.nl est sans doute l’un des plus important, mais la pénétration sur le marché est encore faible et il y a du monde à conquérir. En Allemagne, tout est également à faire.
Avez-vous déjà pensé à d’autres partenariats en Europe ?
Grâce aux 6,6 millions d’euros que nous injectons dans PiNCAMP, nous allons entrer sur les différents marchés européens via le site portail Pincamp en le déclinant dans les différentes langues européennes. Si toutefois, dans un pays, nous trouvons un partenaire aussi solide que l’ANWB ou le TCS pour nous aider à nous implanter, nous y réfléchirons.
Quelles sont vos attentes en termes de réservations ?
De 2022 à 2023 nous avons doublé nos réservations, pour l’an prochain nous espérons une progression encore plus forte.