Intempéries dans le sud : plusieurs millions de dégâts dans les campings

Les intempéries qui ont touché fin novembre et début décembre le Languedoc-Roussillon, ont  impacté une quinzaine de  campings, dans les départements de l’Hérault de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. Dans le Var, onze établissements ont également été partiellement touchés.

Les dégâts les plus importants ont été enregistrés dans le Yelloh Village Aloha à Sérignan-Plage. Le 28 novembre au matin, une tornade de vent a détruit plusieurs bâtiments dont les logements d’Yvon Lautier  véritable miraculé avec sa femme de ce coup de vent. «  On a entendu un grand boum, comme une explosion. Un bloc de 200 kilos  a frôlé mon bras » racontait Yvon Lautier après être sorti  égratigné, choqué mais vivant des décombres. « Les assurances ont ouvert une ligne de sinistre à hauteur de 4 M€. Mais mon expert table  plutôt sur 5 M€. Cinquante mobile-homes ont été  touchés dont huit sont totalement détruits et trente-deux trop abîmés pour être réparés. Ils partent à la casse.  Il en reste une dizaine qui ont été renvoyés à l’usine Bâti-Concept pour être reconditionnés » explique Jacky Lautier le patron  de l’établissement 5 étoiles qui, à priori devrait rouvrir ses portes en avril.

Réception détruite à 100 %

« Pour nous au 10 décembre, l’urgence c’est de recréer un espace bureau opérationnel puisque le bloc d’accueil a été totalement détruit. Le bâtiment  sera rasé et reconstruit.   C’est aussi de rendre habitable une de nos trois maisons touchées par la tornade » ajoute-t-il alors que douze jours après le « choc », téléphone et électricité n’avaient toujours pas été rétablis à Sérignan-Plage.  Dans  ce même secteur du littoral, La Maïre, l’Etoile de Mer et le Clos Virgile ont également été impactés par la tempête de vent. Le Sérignan-plage a souffert de la crue de l’Orb, survenu le 29 novembre.
Dans l’Aude, la cuvette géologique de Sigean a été touchée par une crue importante de la Berre qui a  entraîné la submersion partielle du parc résidentiel  du Pavillon sur la route de Port-La-Nouvelle. « Au plus fort de la crue,  une partie du camping a été submergée par pratiquement deux mètres d’eau. On peut estimer que  30 % des locatifs, qui appartiennent tous à  des propriétaires ont pris l’eau à l’intérieur » estime  Gaël Viot l’un des responsables de l’établissement.

Un camping devenu cité lacustre

La montée des eaux de la Berre, le 30 Novembre a également touché le camping Tohapi d’Ensoya temporairement transformé en cité lacustre avec des détériorations de matériel et des  locatifs  noyés.
Les trombes d’eau qui se sont abattues  le même jour sur le Roussillon  en même temps qu’une forte houle de sud-est en mer ont provoqué les inondations de plusieurs établissements d’Argelès-Sur-Mer (La Sardane, le Front de Mer) et du  Barcarès (Les Tamaris, L’Europe).
« Ces campings ont pu gérer  les dégâts en interne. Tous bénéficieront du classement en catastrophe naturelle » assure Jean François Bey, président régional de l’hôtellerie de plein air.  Les exploitants impactés ont noté un très bon niveau de mobilisation solidaire pour réparer les dégâts.

Le var touché aussi

Les intempéries de novembre ont également fait des dégâts dans les campings varois, sans pour autant atteindre le niveau de sinistres de 2010 ou même celui du Languedoc-Roussillon,  comme nous l’a confirmé le président départemental Franck Denis. «Les établissements les plus touchés sont situés à Grimaud ou à La Londe-les-Maures. En tout état de cause, il ne s’agit pas de campings totalement sous les eaux mais de dégâts très localisés, murs de soutènements, locaux techniques et chantiers inondés. Nous n’avons recensé que deux mobile-homes noyés. Onze établissements « seulement » ont été très partiellement touchés, cela ne remettant nullement en question le démarrage de la saison en temps et en heure. Pour résumer, le travail de remise en état va se limiter à de la maçonnerie et surtout à un très gros nettoyage ».