Crues en Ardèche : l’alerte campings efficace
Quelques heures après que le Gard et l’Hérault, cruellement sinistrés, l’Ardèche subissait à son tour les pluies diluviennes et les crues subites de cours d’eau mettant en péril des campings et des campeurs. Fort heureusement le dispositif d’alerte a remarquablement fonctionné.
Quelques heures après que le Gard et l’Hérault, cruellement sinistrés, l’Ardèche subissait à son tour les pluies diluviennes et les crues subites de cours d’eau mettant en péril des campings et des campeurs. Fort heureusement le dispositif d’alerte a remarquablement fonctionné.
En Ardèche, on a sans doute évité le pire grâce au réseau « Alerte aux crues » dans la nuit de jeudi à vendredi. Le département avait été classé en alerte jaune aux orages mais personne n’avait imaginé un tel déluge. « En 4 heures, l’Ardèche est montée de 8 mètres » s’exclame Rémi Peschier, président de la FRHPA Rhône-Alpes, sur le pied de guerre dès 2h30 du matin avec Stéphane Moulin, trésorier de la fédération régionale.
L’appel quelques minutes plus tôt d’Eric Pierrard situé bien en amont de la zone leur avait mis la puce à l’oreille. Il pleuvait déjà des seaux sur son camping situé à Rosières. Quelques coups de fils à des collègues permettent de constater qu’il en est de même sur un certain nombre de bassins versants. Les deux élus rhônalpins décident d’activer le réseau Alerte aux crues.
4h30: sécuriser, voire évacuer!
Les campings situés au bord de la rivière Ardèche sont prévenus immédiatement par téléphone. Objectif : mettre en sécurité les emplacements les plus menacés, voire évacuer. Et dès 4h30, les deux élus rejoignent le PC crise mis en place par les autorités de l’État à Vallon-Pont-D’arc.
A 5 heures, tout danger est écarté : une douzaine de campings ont été évacués à titre préventif. Tout s’est passé dans le calme. « Et au fil des heures, le réseau a pu nous renseigner sur l’évolution de la montée des eaux en amont » se félicite le président régional.
Si aucune victime ni blessé ne sont à déplorer, quelques campings ont subi d’importants dégâts, notamment le Croz d’Auzon (Saint-Maurice d’Ardèche) et le Chantalou (Saint-Didier-sous-Aubenas). « 800 m2 de berges ont été emportés par la crue, s’énerve José Bernot, du Chantalou. Ce n’est pas faute de dénoncer la situation des berges de l’Ardèche. Personne ne bouge ! Cela ne va pas pouvoir durer… ».
