Mobile-home : place à la troisième génération !
Silhouette particulière, design modernisé, associations de matériaux audacieuses, intérieurs repensés pour élargir l’offre commerciale et séduire une nouvelle clientèle.
Silhouette particulière, design modernisé, associations de matériaux audacieuses, intérieurs repensés pour élargir l’offre commerciale et séduire une nouvelle clientèle.
Le marché du mobile home vit une nouvelle mue. Une troisième génération de produits qui qui va révolutionner au sens propre comme au figuré, le paysage des campings. Automne 2008, O’Hara présente pour la première fois Key West, son « prototype d’hébergement locatif ». 2008, c’était il y a quatre ans à peine, et cela semble déjà si loin! Les derniers mobile-homes anglais à toit plat et murs en aluminium ont définitivement disparu de l’offre commerciale, remplacés par ce qu’on a appelé la nouvelle génération de résidences mobiles. Françaises, pour l’essentiel, à bardage vinyle et toit double pente. Cette nouvelle génération, après une quinzaine d’années d’existence était-elle déjà victime d’uniformité, en dépit des efforts de singularisation des uns et des autres? Toujours est il que Key West est venu créer une première rupture. Innovant avec son style plus sobre, son bardage bois (option) et son implantation née d’une analyse fonctionnelle des postes et des déplacements dans l’habitacle. Mais plus encore, le concept Key West porte en lui la notion de «village», l’opportunité de créer une thématique autour d’hébergements «différents ». Délaissant la notion d’alignements, avec une identité plus haut de gamme dans l’espoir aussi, d’attirer une nouvelle clientèle au camping. Un nouveau modèle familial, avec toiture végétalisée, exposé à Atlantica édition 2010, poussait encore plus loin la notion de l’intégration dans l’environnement. En ce sens, Key West a été l’initiateur d’une possible nouvelle génération de résidences avérée d’emblée très imaginative.Cap Déséo entre enfin dans la danseImaginatif aussi, pour ne pas dire excentrique, ainsi apparait le Cap Deseo d’IRM, fin 2009. Parallélépipédique, avec quelques rondeurs, design, avec un solarium sur le toit accessible par un escalier extérieur… Un « concept-home » comme on dit concept-car pour une auto. Réservé à une présentation sur salons ? En tout cas le prototype sert à recueillir les avis des gestionnaires de campings. Le concept est-il emblématique d’une nouvelle génération de mobile-homes ? Le style semble séduire, son look contemporain, mais aussi ses volumes qui le démarquent des produits plus traditionnels. Et pour le Capo Deseo encore, on met en parallèle au style original une possibilité de mise en place en rupture avec les implantations alignées traditionnelles, impersonnelles.Pour mémoire, le Cap Déséo, n’était pas le premier prototype original d’IRM. Il y en a eu d’autres avant, comme le Régate de l’année 2000, avec son toit arrondi façon roulotte et ses hublots… Mais il est le symbole du renouveau de la gamme IRM lancé pour la saison 2009-2010, avec son restyling complet des intérieurs, la nouvelle communication de la marque et son logo changé pour l’occasion. « Nous voulons nous repositionner sur le segment du design, ne pas laisser l’impression que nous stagnons. Cap Deseo n’est pas un modèle pour nous faire plaisir, mais pour nous positionner maintenant, de façon durable, dans la troisième génération des mobile-homes » disait alors Jo di Paola, directeur. Et cet automne, le SETT signe les premiers succès du modèle de série.Taos, un succès immédiatChronologiquement, Louisiane a été le troisième constructeur à se lancer dans ce qu’il faut bien appeler la « troisième génération ». En juillet 2010, la présentation du Taos, dans l’usine du fabricant breton, est assurée par Jean-Philippe Pichard, directeur commercial, et qui analyse ainsi la situation : « il y a de nombreux campings quatre étoiles qui cherchent à se démarquer, à proposer de nouveaux hébergements à la fois décalés, séduisants et valorisants. L’hébergement locatif « premium » peut donc devenir un vecteur de croissance de l’HPA ». Tout de suite bien arrêté dans ses formes, le Taos bénéficie d’un style extérieur dont le dessin a été confié à un designer anglais, et dont l’agencement intérieur a été conçu par une spécialiste française. Taos existe alors en trois versions, « hôtelier », « single » et « familial ».La saison 2010/2011, la première, est d’emblée celle du succès. « Plus qu’escompté d’ailleurs » de l’aveu même de la marque qui accompagne la commercialisation d’outils et services dédiés, comme la visualisation 3D qui permet de conceptualiser un « village Taos » sur le camping. Idem pour le choix des couleurs de façade, pour personnaliser ces quartiers nouveaux et design dans les établissements.Succès au rendez vous donc, et ce faisant, la gamme s’élargit, s’autorisant même une incursion vers le résidentiel que Louisiane affectionne, avec une version à six places, présentée d’ailleurs au grand rendez-vous des particuliers, le salon du Bourget.New Valley le petit dernierSurprise au dernier salon Atlantica, le fabricant mayennais Rapidhome dévoile son New Valley ! Une silhouette parallélépipédique et une association de couleurs et matériaux pour le design extérieur, dans la veine des Taos, mais associé à un intérieur contemporain plus coloré que ce que proposent tous les pionniers du genre.. Modèle unique pour l’instant, avec deux chambres suites, en bouts, séparées par une séjour central ; Mais ce New Valley a beaucoup plus d’ambition ! «Une gamme se profile à l’horizon, car certains clients réclament déjà des versions plus petites, avec une seule chambre, ou une version à trois chambres » annonce Yvan Thébaud, qui précise encore : « New Valley est un vecteur de la montée en gamme de Rapidhome, mais aussi l’aboutissement de la collection 2012, qui illustre ses changements esthétiques, et les nouvelles orientations de la marque en matière de design». En témoigne, parallèlement au New Valley, le lancement des deux modèles Alizé à toit plat et terrasse semi-intégrée.