L’hébergement insolite : une niche attractive
Le cabinet Alliances et la société UnicStay (AbracadaRoom) ont présenté mardi 13 septembre les résultats du deuxième Observatoire de l’insolite à Horizonia, salon du tourisme durable organisé à Lyon. Des données précieuses pour identifier les leviers d’optimisation de ce secteur, une niche qui explose.
Le cabinet Alliances et la société UnicStay (AbracadaRoom) ont présenté mardi 13 septembre les résultats du deuxième Observatoire de l’insolite à Horizonia, salon du tourisme durable organisé à Lyon. Des données précieuses pour identifier les leviers d’optimisation de ce secteur, une niche qui explose.
La France métropolitaine compte aujourd’hui 1 677 domaines d’hébergements touristiques professionnels pour un total de 6 012 locatifs et 22 238 lits contre seulement 903 domaines, 3 490 locatifs et 13 098 lits recensés fin 2019 par le cabinet Alliances. Les hausses sont vertigineuses : + 89 % en sites, + 72 % en modules et + 70 % en lits. Telle est l’offre en matière d’hébergement insolite en France selon le cabinet Alliances et la société UnicStay (AbracadaRoom) qui ont organisé un séminaire consacré au 2e Observatoire de l’Insolite pendant le salon Horizonia de Lyon.
« Au-delà de cet état des lieux, qui ne recense que les structures professionnelles d’hébergement vraiment insolites, l’intérêt de cet observatoire est de permettre à leurs gestionnaires et aux porteurs de projets d’identifier les leviers d’optimisation de leur activité », a indiqué d’emblée David Paquet, fondateur du cabinet Alliances, devant une trentaine de participants.
Très riche, cet observatoire balaie d’abord l’évolution de l’offre. Les cabanes (dans les arbres, sur pilotis, au sol, flottantes, enterrées/troglodytes) restent la catégorie la plus représentée avec 44 % de l’offre. Mais le site de réservations spécialisé AbracaRoom.com d’UnicStay enregistre une forte progression des hébergements transparents. « Les bulles totalisent 16 % de nos réservations », précise Nicolas Sartorius, son fondateur. Et certaines typologies sont particulièrement en vogue, à l’instar des tiny houses (+ 350 % en deux ans), absentes du top 10 des hébergements en 2020.
Une vraie appétence pour l’innovation
« Il y a concernant l’hébergement insolite une véritable appétence pour l’innovation et la création. Il est donc important de regarder les signaux faibles qui seront les tendances de demain », avance David Paquet, consultant en tourisme spécialisé en hébergement insolite. Ainsi, les modules éco-conçus qui constituent aujourd’hui 0,2 % de l’offre totale ont enregistré la plus forte progression (+ 1 300 % en deux ans).
Autre constat, l’attractivité de l’insolite se confirme : l’offre se déploie fortement mais les taux d’occupation se maintiennent (63,1 % en 2022 contre 62,9 % en 2020) et les ailes de saison et l’hiver progressent grâce à des offres adaptées. Et les clients ont une attente croissante en termes de services et prestations. Mais David Paquet prévient : la rentabilité des services peut être difficile lorsque le parc compte peu de locatifs, ce qui est toujours le cas de la majorité d’entre eux. 82 % en ont moins de cinq aujourd’hui.
Levier de progression : allonger la durée des séjours
Enfin, nouveauté 2022 de l’Observatoire, une enquête clientèle a été menée d’avril à juillet 2022. On y découvre la distance parcourue pour rejoindre le site (252 km en moyenne), le budget moyen (246,3 €), la forte propension à venir en couple (83,4% des répondants ont séjourné ou souhaitent séjourner en couple) et la durée moyenne de séjour (1,47 nuit), alors que la durée idéale indiquée est de 2,25 jours. « Voilà clairement l’un des leviers de progression possible » glisse David Paquet.