Hébergements insolites en bateaux de plaisance
En Loire-Atlantique, l’entreprise Bathô transforme des bateaux de plaisance en fin de vie en hébergements insolites pour les campings.
En Loire-Atlantique, l’entreprise Bathô transforme des bateaux de plaisance en fin de vie en hébergements insolites pour les campings.
Une petite croisière sans le mal de mer et sans gilet de sauvetage… c’est ce que tout gestionnaire de camping pourra bientôt proposer à ses clients. C’est en tout cas sur cette idée que surfe la société Batho de Didier Toqué. Son propos: récupérer des bateaux de plaisance en fin de vie et a priori destinés à la casse, pour les reconditionner en hébergements locatifs confortables et pour le moins insolites, sur les campings. Une idée d’autant plus intéressante « qu’il n’existe pas vraiment de filière de recyclage pour le polyester, les bateaux finissant le plus souvent au broyage ou en décharge », précise Didier Toqué.
Ports d’attaches
Quand un bateau arrive dans les ateliers de Rezé, il est d’abord débarrassé de sa mécanique et dépollué si c’est un bateau à moteur, puis, quel qu’en soit le type (voile ou moteur) il est complètement mis à nu, jusqu’aux cloisons intérieures. Les ponts (souvent en teck) sont débarrassés de l’accastillage, poncés et revernis. La coque est également poncée et re-enduite de gelcoat. Par ailleurs, un passage est découpé dans la coque (à l’arrière ou sur un côté), qui deviendra l’accès à bord, sans avoir à enjamber. Parallèlement, un ber est confectionné aux mesures de la coque, qui lui servira de support au sol, mais aussi d’appui pour la future terrasse.
Coques en stock
Tous les hébergements qui sortent des ateliers Batho sont aménagés sur mesure. Didier Toqué explique : «Je travaille un peu… à l’envers. Je discute avec mon client -particulier ou professionnel-, de ce qu’il veut, on définit ensemble l’aménagement et l’équipement. Ceci posé, je regarde dans mon stock de bateaux -entre 15 et 20 unités en permanence- celui qui conviendra le mieux. En d’autres termes, je pars du plan avant de choisir le bateau.»
Batho a présenté sa production aux campings pour la première fois à l’occasion du salon Atlantica, où était exposé un Draco de 7.10m, transformé en locatif pour cinq personnes intégrant même une alcôve pour un lit de bébé. Ce modèle présenté avec terrasse et escalier d’accès, plus une voile d‘ombrage, était proposé 18 700 euros (transport et installation compris) a semble t’il séduit quelques gestionnaires de camping.
Ancrée dans l’économie solidaire
Vertueuse dans sa démarche du simple fait qu’elle recycle des bateaux, l’entreprise l’est aussi par la main-d’œuvre qu’elle choisit d’employer. Par différents mécanismes (contrats d’insertion, contrat d’alternance, etc), Batho propose de vraies formations qualifiantes dans des spécialités comme accastilleurs, agenceurs, drapeurs (réparation de coques, création de moules), qui débouchent parfois sur un CDI chez les géants du secteur (Bénéteau Jeanneau…).
PLus d’explications et témoignages dans votre numéro de l’ OT daté JANVIER 2019