10 conseils pour faciliter les rapports entre assureur et camping
Si une charte des bonnes pratiques de l’assureur HPA a été instaurée récemment, de bonnes pratiques, côté assuré, ne sauraient nuire à établir de bonnes relations assureur-camping. Au bénéfice de la profession.
Si une charte des bonnes pratiques de l’assureur HPA a été instaurée récemment, de bonnes pratiques, côté assuré, ne sauraient nuire à établir de bonnes relations assureur-camping. Au bénéfice de la profession.
En quelques décennies, le camping a considérablement évolué, s’est équipé, étoffé… Corollaire moins réjouissant, lorsque qu’une catastrophe (naturelle) survient, les sinistres sont désormais plus importants et couteux, pour les assurances. Un chiffre : le cout moyen des sinistres majeurs en campings (incendie et Catastrophes naturelles) sur 10 ans est de 420 000 euros!
Conséquence, certaines compagnies se sont désengagées de la filière HPA. Des campings se sont vus dans l’impossibilité de s’assurer (dommages). Et si l’offre d’assurance continue de se raréfier, c’est à terme la pérennité des campings et de leurs valeurs qui est en jeu, et au-delà, leur capacité à se développer, voire à se vendre.
A l’initiative de la FNHPA , un atelier du Sett, piloté par Claude Dumas (FNHPA) et Jean Laborde, expert d’assurés spécialiste de l’HPA (Cabinet Silène) était consacré à l’évocation de pratiques susceptibles d’améliorer en les professionnalisant, les relations entre assureurs et campings:
- Respect des obligations légales et contractuelles ; vérifications régulières de vos installations électriques et de sécurité
- Utilisation des moyens d’information et de veille aux risques naturels (Météorage, Predict services, Vigicrue…)
- Analyse des risques potentielsnaturels sur le terrain.
- Recenser en mairie les événements classés « cat nat » sur la commune;
- Analyser le PPRN de la zone du camping;
- Demander à l’assureur le passage d’un ingénieur prévention de la compagnie
- Amélioration du niveau de résilience du campinget de ses équipements aux événements climatiques
- Envisager un audit du camping avec l’assureur, avec visite sur le site;
- Hivernage des mobile-homes en zone à risque.Installation des climatiseurs et bornes techniques en hauteur si possible.
- Equipement des mobile-homes avec des flotteurs (prévention des crues).
- Surélévation des MH (dans la limite de la réglementation sur la mobilité).
- Réaménagement du camping (HLL sur pilotis, relocalisation de bâtiments…) quand c’est envisageable
- Communiquer à votre assureur toutes vos actions, ne serait-ce que pour marquer votre engagement face aux risques
Par ailleurs la professionnalisation de votre relation passe par des points plus administratifs :
- Faire analyser son contrat d’assuranceet ses garanties et l’actualiser chaque année en précisant:
- Nouvelles surfaces construites.
- Nouveaux investissements.
- Nombre de locatifs actualisé.
- Dernier chiffre d’affaires (penser à l’indemnité perte d’exploitation)
Attention : la non-conformité du risque déclaré vous expose en cas de sinistre à l’application d’une surprime (Règle proportionnelle de prime). A éviter !
D’autres conseils relevant plutôt du bon sens méritent d’être appliqués pour parfaire les relations avec votre assureur :
- Eviter de déclarer les petits sinistres (chocs sur véhicules, bardage MH, etc. Ça «irrite» l’assureur et au-delà, une fréquence de sinistres importante peut rendre le camping «indésirable».
- Confier au même assureur tous vos contrats d’assurance y compris de prévoyance peut en revanche le mettre dans de meilleures dispositions à votre égard.
- Informer votre assureur de vos actions entreprises en matière de résilience
- Sauver ce qui peut l’être en cas de sinistre majeur (retirer l’isolant imbibé sous les mh, mettre les pompes de piscines à étuver, assécher les locaux…); faire appel a un expert d’assuré spécialisé
En savoir plus :
Claude Dumas (FNHPA) : [email protected]
Jean Laborde (Cabinet Silène) : [email protected]