Campings en colère contre la taxe de séjour au forfait
Dans la région de Royan (Charente-Maritime), les gestionnaires de camping montent au créneau contre le passage de la taxe de séjour du réel au forfait.
Dans la région de Royan (Charente-Maritime), les gestionnaires de camping montent au créneau contre le passage de la taxe de séjour du réel au forfait.
Depuis le 21 septembre, la colère ne retombe pas du côté des gestionnaires de camping du Pays Royannais (Charente-Maritime). Ce jour-là, la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) a décidé de changer le mode de calcul de la taxe de séjour, en passant du réel au forfait. «â€¯Jusqu’à présent, les campings devaient percevoir auprès des campeurs le maximum prévu par la loi : 0,22 € pour les 1 et 2 étoiles et 0,66 € pour les 3 à 5 étoiles. Cela comprend la taxe de séjour et la taxe départementale additionnelle de 10 % », explique Enrick Poitevin, président de l’association HPA de Côte de Beauté et du Pays Royannais qui regroupe 60 campings sur les 109 que compte ce territoire.
800 000 € de taxes supplémentaires
«â€¯Désormais, la Cara veut que l’on passe au forfait. Ce changement est lourd de conséquence car cela ne prend pas en compte la saisonnalité de notre activité. La méthode de calcul au forfait considère que nous sommes complets pendant toute la période d’ouverture du camping… On va payer une taxe de séjour pour des campeurs qui ne sont pas là ! », s’indigne Enrick Poitevin. Le passage du réel au forfait multiplierait par deux le montant de la taxe de séjour pour les campings. Soit une hausse globale de 800 000 € que seuls les campings paieront puisque le forfait ne concerne que les campings…
En attendant, et si la Cara ne revoit pas sa position, certains campings envisagent de se reclasser en baissant leur nombre d’étoiles. D’autres annoncent déjà qu’ils vont réduire très sérieusement leur période d’ouverture, ce qui aura forcément des conséquences sur l’économie locale. Et pour cause : si les campings ne sont pas complets en basse saison, ils ne sont pas vides pour autant. Ils accueillent tous des touristes qui participent à la vie locale en allant au restaurant, en faisant des courses ou en visitant des sites touristiques.