Le point sur les dossiers chauds avec Guylhem Féraud
Le Congrès national, qu’il se tienne en France ou hors des frontières hexagonales, est traditionnellement l’occasion de faire le point avec le président Guylhem Féraud sur les dossiers importants de la Fédération…
Le Congrès national, qu’il se tienne en France ou hors des frontières hexagonales, est traditionnellement l’occasion de faire le point avec le président Guylhem Féraud sur les dossiers importants de la Fédération…
L’OT : Les sujets chauds ne manquent pas dans l’actualité de l’HPA. De tous ceux que vous avez évoqués durant l’AG de la FNHPA, lequel est aujourd’hui le plus sensible ?
Guylhem Féraud : Difficile d’en distinguer un entre tous. Fiscalité foncière, taxe de séjour, sécurité, submersion marine… Les sujets ne manquent pas. Mais je dois dire qu’il y a tout de même un point de crispation particulier en ce moment avec l’administration (DGE), au sujet de la réforme du classement. Nous comprenons la volonté de poursuivre l’évolution des normes, mais nous jugeons que cette évolution ne présente pas un caractère nécessaire dans l’immédiat. D’autant plus si la réforme doit constituer une contrainte et un coût supplémentaires pour la profession. Les campings sont submergés par les contraintes administratives qui s’accumulent depuis quelques années ; ce n’est pas le moment de rajouter à leur exaspération. Je l’ai signifié clairement et fermement.
L’OT : Néanmoins, si le projet prend forme, vous n’éviterez pas la discussion, la négociation ? Existe-t-il des points de négociation possibles ?
Guylhem Féraud : Evidemment nous discuterons. Nous ne pratiquerons pas la politique de la chaise vide et tenterons de négocier. On ne connaît pas l’ampleur potentielle de la réforme, on imagine quelques points : les cinq étoiles, l’introduction des mobile-homes dans le référentiel de classement, la création d’emplacements pour camping-cars…
Nous ne contestons pas la légitimité de ces évolutions, nous pensons juste qu’elles peuvent attendre un an ou deux sans préjudice pour la profession. Prenez l’exemple des mobile-homes ; certaines chaînes l’ont introduit dans leur référentiel et c’est déjà très difficile d’être cohérent au niveau d’une chaîne. Imaginez au niveau national ! Sans oublier le coût de l’audit pour visiter au moins un mobile-home par niveau. Il va donc falloir discuter et faire valoir nos arguments.
L’OT : Autre sujet, la réforme de la direction de la fédération. Voilà plusieurs années que vous évoquez sa professionnalisation. Où en est-on ?
Guylhem Féraud : Le sujet précédent est un exemple de ce à quoi nous nous heurtons en permanence ; des dossiers complexes qui demandent des connaissances et de la disponibilité pour aller discuter. Notre professionnalisation est nécessaire, elle est réellement en marche. Ce mois de janvier, nous accueillons une secrétaire générale, Magali Chaumont, personne de haute compétence qui aura la charge du personnel de la fédération mais aussi la gestion des dossiers réglementaires et fiscaux de la profession. C’est aussi une façon de préparer la passation de pouvoir dans la continuité, même si nous ne revenons pas sur le principe de conserver le pouvoir au président. Parallèlement, nous avons mis en place – depuis un an – ce que j’ai appelé un triumvirat, constitué de trois membres du bureau de la fédération (Nicolas Dayot, Rémi Peschier, Gé Kusters).
Je travaille désormais avec eux sur l’ensemble des dossiers et chaque nouveau cas qui arrive est confié à l’un deux en particulier. C’est une façon de les imprégner progressivement de la tâche, sans les noyer. C’est un mode de fonctionnement qui pourrait perdurer encore quelque temps. Si je pense à l’avenir et à une passation de pouvoir, je tiens avant tout à assurer la continuité de ce que nous avons construit, pour nous et pour ce que nous représentons