La lente agonie des frênes

Arbre d’ornement apprécié des campings, pour sa croissance rapide et son deuillage léger, le frêne est aujourd’hui menacé sur une bonne partie du territoire.

Essence forestière colonisatrice, le frêne commun (Fraxinus excelsior) est très fréquent dans les campings. Sa croissance rapide et son feuillage léger en font un arbre d’ornement apprécié, en dépit du réchauffement climatique qui risque de le déloger des terrains les plus secs.

Mais pour cet arbre, la menace à court terme est une maladie, la chalarose (Hymenoscyphus fraxineus), qui entraîne le flétrissement des jeunes pousses puis le dessèchement de branches entières, avec l’apparition de rejets désordonnés caractéristiques, aboutissant à la mort complète de l’arbre.

À ce jour, il n’existe pas de traitement contre cette maladie. Quand on la détecte, il est donc conseillé d’abattre les sujets les plus touchés -lorsque la perte de feuilles dépasse 50%-,  de détruire le bois mort ainsi que les feuilles tombées au sol et enfin de soigner les arbres peu atteints par un élagage sanitaire, à savoir la taille précoce des rameaux malades.

Seuls les frênes du tiers ouest de la France sont encore épargnés. La situation est d’autant plus préoccupante qu’une autre menace apparaît à l’horizon : l’agrile du frêne, un coléoptère venu d’Asie qui décime lui-aussi cette essence et devrait toucher la France d’ici quelques années. 

Faute de frêne…

Si vous vous trouvez réduit à cette ultime issue que constitue l’abattage des sujets malades, vous pouvez envisager de remplacer cette esssence par les arbres suivants:

• Sophora (Sophora japonica)
• Févier d’Amérique sans épine (Gleditsia triacanthos inermis)
• Noyer noir d’ Amérique (Juglans nigra)
• Catalpa à feuilles cordées (Catalpa speciosa)

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