Faire face à la disparition des buis
Sous l’effet combiné de champignons et d’une larve de papillon, la pyrale, les buis connaissent aujourd’hui des attaques sans précédent. Si leur disparition est très remarquée dans les jardins « à la française » où ils constituaient de magnifiques broderies et bordures, tous les espaces verts sont touchés, y compris ceux des campings.
Sous l’effet combiné de champignons et d’une larve de papillon, la pyrale, les buis connaissent aujourd’hui des attaques sans précédent. Si leur disparition est très remarquée dans les jardins « à la française » où ils constituaient de magnifiques broderies et bordures, tous les espaces verts sont touchés, y compris ceux des campings.
Les dégâts de la pyrale sont facilement identifiables : en quelques semaines, les feuilles des buis atteints sont entièrement dévorées par les chenilles qui ne laissent à l’issue de leur festin qu’un squelette de rameaux.
Différents moyens de lutte existent et peuvent s’avérer efficaces s’ils sont conduits de manière conjointe, très régulière et minutieuse :
- Lessivage mécanique des chenilles par arrosage des buis avec un nettoyeur haute pression
- Traitement biologique à base de BT (Bacille de Thuringe), une bactérie qui entraîne la mort des chenilles après ingestion.
- Piégeage des papillons à l’aide de pièges à phéromones
- Accueil de prédateurs de la pyrale comme la mésange par pose de nichoirs sur les arbres voisins.
Cependant, il paraît illusoire de vouloir mener une telle campagne de lutte au sein d’un camping en période d’ouverture. La mise en place des traitements notamment, même si le produit cité n’est pas toxique, paraît peu réaliste.
Remplacer les buis
La solution la plus raisonnable semble donc être le remplacement du buis, espèce pour laquelle il existe des végétaux alternatifs.
L’idée est de retrouver chez d’autres plantes les qualités reconnues du buis : bonne adaptation à la taille, feuillage dense et persistant, souplesse écologique,… Bien qu’il n’existe aucune espèce équivalente, certaines sont cependant fort ressemblantes et non dénuées d’intérêt esthétique. Voici une sélection de plantes alternatives au buis, facilement disponibles dans le commerce, avec mention de leurs conditions d’usage :
Houx crénelé ; ilex crenata Dark Green , 1 à 2 m, rustique (jusqu’à -20°) ; sol riche, ne supporte pas le calcaire ; utilisation en massifs et boules.
Houx crénelé ; ilex crenata Green hedge , 2 à 3 m, rustique (jusqu’à -20°) ; sol riche, ne supporte pas le calcaire ; utilisation en haies persistantes .
Pittosporum ; pittosporum Tenuifolium ; 2 à 3 m ; moyennement rustique , idéal ouest et sud France ; sol ordinaire, bien drainé ; utilisation en haies persistantes
Pittosporum ; pittosporum Tobira nana ; 1 m ; moyennement rustique , idéal ouest et sud France ; sol ordinaire, même sec ; utilisation en massifs et bacs
Myrte ; myrtus communis tarentina ; 1m ; moyennement rustique (jusqu’à -10°) ; sol ordinaire même sec ; idéal midi et ouest de la France utilisation en massifs
If ; taxus baccata ; < 10m ; assez rustique –10°) ; sol ordinaire, même sec et calcaire ; pas de sol engorgé ; utilisation isolé ou haie persistante taillée.