Saison 2015, celle que l’on attendait

Après une saison très moyenne, voire mauvaise en 2014, les gestionnaires de camping ont plutôt retrouvé le sourire cette année. Vous êtes majoritaires à affirmer que 2015 est une bonne saison. Même si vous regrettez qu’elle n’ait pas été encore meilleure en raison du beau temps.

2015 aura été globalement une bonne saison. C’est ce qu’il ressort de votre bilan lorsque nous vous avons interrogés début septembre. La carte (page 48) illustre bien le propos. Surtout lorsqu’on la compare avec celles des années passées. Il faut dire que tout le monde a à l’esprit celle de l’année dernière et sa météo désastreuse. L’été 2014 (juin, juillet et août) avait été déclaré par Météo France comme étant l’un des plus pluvieux des dix dernières années. A cause du mauvais temps, même les réservations tardives étaient en baisse dans certains campings, c’est dire !
« Vu la saison 2014, on ne pouvait faire que mieux. Ou alors on courrait à la catastrophe », nous disait récemment un gestionnaire de camping. Avec une avant-saison boostée par les ponts (ce qui ne sera pas le cas en 2016…) et surtout une météo au beau fixe partout en France, sans même parler de  la canicule début juillet, tous les éléments étaient bien présents pour enregistrer une belle saison. Alors oui, ne boudons pas notre plaisir, 2015 aura été une bonne saison !  Et pas uniquement parce qu’elle a été meilleure que l’an passé…

Une certaine frustration

Il n’empêche, à vous écouter, et malgré ce constat positif, on ressent une certaine frustration. « Avec un temps pareil, on aurait dû cartonner, or ce n’est pas le cas »,  nous ont dit de nombreux patrons de camping. « Une fois de plus, on constate que le beau temps ne fait pas tout.» Même la forte chaleur de début juillet n’a pas motivé les gens à jouer la carte des vacances en plein air. Au contraire, disent certains, la canicule a poussé les vacanciers à rester chez eux, au frais. Bonne explication ? On finit par douter. Depuis plusieurs années, juillet n’a jamais connu deux fois de suite la même météo, pourtant le constat est toujours le même : les trois premières semaines sont difficiles à remplir. Et disons-le, quelle que soit la météo ! Les périodes d’examens qui s’éternisent, les Néerlandais qui partent de plus en plus tard (la plus grande zone émettrice de campeurs était en vacances à partir du 11, voire le 18 pour la zone sud) expliquent la désaffection pour juillet.
Dans le détail des régions, soulignons, cette année encore, le bon bilan des Bretons. Après avoir bien tiré son épingle du jeu en 2014, la Bretagne confirme avec une nette progression de la clientèle britannique. Dans certains campings, la première quinzaine de juillet a même été bonne. « Nous avons eu des clients du sud de la France qui fuyaient la forte chaleur de leur région », soulignaient plusieurs exploitants bretons.

Retour des Anglais

A l’inverse, le beau temps généralisé semble avoir pénalisé les campings du sud qui, de fait, n’ont pas eu le monopole du soleil…Certains gestionnaires déclarant même que les grosses chaleurs ont fait fuir les clients du sud et freiné ceux du nord. Résultat, dans le Var, la saison s’est soldée sur des chiffres similaires à 2014.
Enfin, outre le fait que l’on constate les mêmes symptômes que les années passée (hausse des ventes de dernière minute, demandes de courts séjours, négociations des prix de la part de la clientèle…), on relève cette année des points positifs. A commencer par le retour des Britanniques (avec un bémol dans la région de Calais) qui bénéficient d’un taux de change qui leur est favorable. Quant aux Français, ils ont une fois de plus compensé l’absence des Néerlandais, lesquels ont pris la mauvaise habitude de réserver de plus en plus tard.

Retrouvez l’ensemble de notre enquête consacrée au bilan de la saison 2015 dans les campings, région par région, dans L’OT d’octobre 2015 (n° 348)