Le camping, champion du rapport qualité-prix
Lors de la conférence de presse annuelle de la FNHPA, Jérôme Fourquet de l’institut de sondage l’IFOP a présenté une enquête consacrée aux Français et l’HPA à l’épreuve des tensions économiques.
Un bon rapport qualité-prix, c’est le premier atout des campings pour 61 % des campeurs. C’est d’ailleurs la première raison de leur choix pour partir en camping selon un sondage IFOP réalisé courant mars pour le compte de la FNHPA. La convivialité arrive en seconde place (37 %) devant la proximité de la nature (32%).
Présenté par Jérôme Fourquet, directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise » de l’IFOP lors de la conférence de presse de la FNHPA du 8 avril, le sondage a essentiellement porté sur les Français et l’HPA à l’épreuve des tensions économiques.
Tout d’abord, rappelons que les Français (campeurs ou non) ont une bonne image du camping. Ils sont 79 % a en avoir une opinion positive contre 21 % une image négative. Et son rapport qualité-prix est identifié spontanément comme le premier avantage par 29 % des répondants. Ils sont d’ailleurs près de 80 % à déclarer que le camping permet aux personnes en difficultés financières de partir en vacances malgré tout et que ce mode de vacances participe à la mixité sociale (80 %) ou qu’il permet des vacances confortables à prix raisonnables (76 %). A noter : pour 83 % des Français, le camping est un mode de vacances qui va être de plus en plus privilégié pour des raisons économiques.
Le camping, facteur de développement des départs en vacances
« Le camping est une vieille histoire française et attire aujourd’hui des publics qui n’avaient pas fréquenté ce type de vacances pendant leur enfance. Et cela dans une période où les fins de mois sont difficiles pour beaucoup de nos concitoyens », a commenté Jérôme Fourquet. « La montée en gamme de ces établissements a permis d’offrir un bon mix entre une qualité de confort attendue et des prix qui demeurent raisonnables. »
5,5 millions de personnes qui arrivaient à mettre de l’argent de côté pour les vacances en 2010 ne peuvent plus le faire aujourd’hui
Jérôme Fourquet, Directeur du pôle « opinion et stratégies d’entreprise » de l’IFOP
Et le spécialiste des mutations sociales et des modes de vie de rappeler qu’en 2010 (crise des subprimes), 54 % des Français affirmaient pouvoir mettre de l’argent de côté à la fin du mois pour, notamment partir en vacances. « En 2024, ils sont seulement 43 % à déclarer pouvoir le faire. Nous avons perdu 11 points en 10 ans. Cela signifie que 5,5 millions de personnes qui arrivaient à mettre de côté en 2010 ne peuvent plus le faire aujourd’hui (…) Les fins de mois difficiles vont pousser les Français à faire des arbitrages, avec à la clé le développement d’une économie de débrouille (avec la recherche de bons plans) pour essayer de maintenir son train de vie (…) Le camping permet – dans une société marquée par les loisirs -, à beaucoup de Français d’assurer leur train de vie et de continuer à partir en vacances ».
Des propos de l’auteur de Métamorphoses françaises (Seuil) qui n’ont pas laissé insensible le président de la FNHPA, Nicolas Dayot qui rappelé que les campings ne peuvent proposer des tarifs compétitifs que s’ils accueillent du monde. « Nous sommes une activité de volume ! Il n’y a pas de honte à dire qu’il faut accueillir beaucoup de touristes pour que les prix soient bas. Si on ne veut faire qu’un tourisme très rémunérateur avec moins de nuitées, nous allons nous couper de toute une partie de la population nationale ».