Et si vous changiez de nom?

Pas évident de sauter le pas… Beaucoup d’entre vous hésitent, certains s’y refusent, et d’autres osent le faire seulement à l’occasion d’un changement de propriétaires.

Pas évident de sauter le pas… Beaucoup d’entre vous hésitent, certains s’y refusent, et d’autres osent le faire seulement à l’occasion d’un changement de propriétaires.

Alors faut-il vraiment changer de nom ? L’OT vous dit tout sur la démarche et sur ses conséquences. « Il m’a fallu vingt ans pour me rendre compte que le nom de mon camping, Le Manoir de Kerlut, n’était pas bon et ne cadrait pas avec ce dont j’avais rêvé. » Après avoir mûri son projet pendant des années, Joëlle Furic, gestionnaire à Lesconil (Finistère), a franchi le pas en 2009 et rebaptisé son domaine L’Océan Breton. « Le plus long est d’arriver à prendre la décision ; ensuite tout s’enclenche. » Sans regrets. Les hésitations de Joëlle Furic résument assez bien l’état d’esprit de la profession sur cet épineux sujet. Faut-il camper sur un nom installé depuis toujours, fut-il difficile à porter, ou tenter l’inconnu en rectifiant le tir ? Nicolas Chantraine, gestionnaire du camping de La Croix Saint-Martin, à Abrest/Vichy, s’est lui aussi longtemps interrogé… pour ne rien changer « afin de ne pas perturber la clientèle ». Et de poser cette question : « Le nom est-il vraiment si important ? »De fait, le nom du camping pèse peu au regard de la qualité de l’accueil ou des prestations. Pour autant, ce n’est pas un élément à négliger. Le nom est ce qui donne au camping son identité et lui permet de se différencier au premier abord. À cet égard, il n’y a pas de bons ou de mauvais noms ; plutôt des noms bien ou mal adaptés. « Il faut que le nom parle d’emblée aux gens », explique Franck Fravalo, co-fondateur de la chaîne Camp’in Ouest, qui a transformé en 2010 l’International de Durtal en Portes de l’Anjou et s’apprête à rééditer l’opération en 2011 avec le camping des Grands Prés, à Vendôme, en passe de devenir Au Cœur de Vendôme. De tels changements ont également pour objectif d’offrir aux campings une meilleure visibilité, notamment sur Internet.

Un signal fort pour la clientèle. Un simple test sur Google permet de saisir l’importance d’un nom bien choisi. Le client en quête du camping « de la plage », « de la forêt » ou « du lac » sera bien en peine de s’y retrouver parmi les dizaines de pages proposées. En reprenant l’an dernier en délégation de service public le camping municipal René Foltzer, à Saint-Satur (dans le Cher), Jérôme Velluet n’a pas hésité une seconde et opté pour Les Portes de Sancerre. « C’est un nom plus facile à vendre, insiste-t-il. En associant Sancerre et camping, on apparaît plus facilement et de manière plus distinctive sur les moteurs de recherche. Nous voulions aussi nous différencier de l’ancienne gestion, qui n’avait pas forcément une image très positive.»Changer le nom d’un camping après une reprise permet de repartir sur d’autres bases et de donner un signal fort à la clientèle. C’est d’ailleurs la première raison invoquée par les gestionnaires de camping ayant franchi le pas : volonté de tourner la page, de faire oublier une mauvaise réputation ou de redorer l’image d’un camping. « Nous avons rebaptisé les deux campings que nous avons repris en délégation pour bien marquer la coupure avec le passé », témoignent Jean-Louis et Magalie Galidie, gestionnaires du camping Les Trois Châteaux et du camping Vic’Nature dans la vallée de la Cère.

Repartir de zéro. Le changement de propriétaire est sans doute la meilleure raison et le meilleur moment pour adopter un nouveau nom sans trop perturber la clientèle. Cela permet de refaire tous les supports de communication, de créer un site Internet, de proposer de nouvelles prestations, en bref de repartir de zéro. Mais les autres « bonnes raisons » ne manquent pas. Après avoir acheté le camping Le Malhiver à Anduze en 2005, François Benoit a fini par « craquer » et l’a rebaptisé Le Bel Eté ! Gestionnaire du camping Le Pit à Mayrac, Éric Beaucousin a modifié une seule lettre pour en faire Le Pic et « ne plus effrayer les clients anglais, pour qui « pit » signifie « fosse » ». À Sérignan-Plage, la famille Lautier a remplacé Le Grand Large par Aloha en adhérant à Yelloh ! Village « car il existait déjà un camping du même nom dans le réseau ». Aujourd’hui, aucun ne le regrette, ayant enfin le sentiment d’avoir un nom qui colle parfaitement à la nature de son camping. Pour ceux qui hésiteraient encore, Joëlle Furic distille ce dernier conseil : « Il faut faire les choses quand on les sent. Les démarches administratives sont finalement assez simples pour changer de nom(1). Mais il faut compter une année pour être opérationnel avec son nouveau nom. »(1) Pour les démarches administratives liées au changement de nom, contactez votre mairie, votre préfecture de département ou votre chambre de commerce et d’industrie.

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