La majorité des plus grands campings français en perte de vitesse
Si l’on en croit la dernière étude réalisée par le cabinet Plimsoll, société spécialisée dans l’analyse financière, le marché des terrains de camping est en sérieux ralentissement sur les 500 plus grandes entreprises de campings de France.
Si l’on en croit la dernière étude réalisée par le cabinet Plimsoll, société spécialisée dans l’analyse financière, le marché des terrains de camping est en sérieux ralentissement sur les 500 plus grandes entreprises de campings de France.
L’étude montre ce que certaines d’entre elles sont désormais prêtes à faire pour maintenir leur volume de ventes : 39% de ces sociétés ont accepté de réduire leurs marges ou même de subir des pertes pour pouvoir conserver ou augmenter leur chiffre d’affaires.Les statistiques tirées de l’analyse démontrent à quel point la rentabilité des entreprises est mise en danger par des objectifs de ventes de plus en plus difficiles à tenir. Ainsi, selon cette étude, 18% d’entre elles vendent déjà à perte, 7% ont perdu de l’argent pour la deuxième année consécutive, 53% ont vu leurs marges chuter. La marge moyenne du secteur atteint 7,3% et le retour sur investissement moyen est de 9,6%.Florent Lavenir, analyste chez Plimsoll explique ainsi cette situation : « Les entreprises qui tentent désespérément de conserver leurs clients ou de conclure de nouvelles affaires sont forcées de prendre davantage de risques face à une concurrence très agressive. En réduisant leurs prix, en prolongeant les offres spéciales ou en améliorant leurs services, beaucoup d’entre elles doivent grignoter sur leurs marges. » Combien de temps ces entreprises vont-elles pouvoir survivre en « finançant » leur chiffre d’affaires de cette façon ? Florent Lavenir explique qu’une faible rentabilité n’est pas un problème sur le court terme, mais plutôt sur le long terme : « Une fois que les clients sont habitués à recevoir plus ou à payer moins, les pousser à dépenser davantage peut prendre des années. Beaucoup d’entreprises ne vont pas survivre très longtemps si l’on en croit leurs résultats actuels. » Est-ce à dire que nous allons assister à de nombreux dépôts de bilan dans les douze prochains mois ? Florent Lavenir estime « qu’une entreprise peut faire faillite en trois à cinq ans, alors que les grands groupes peuvent mettre dix ans ». Selon l’étude, 268 sociétés sont en perte de vitesse et doivent changer de stratégie rapidement. 135 sont plus robustes. Une baisse de rentabilité aurait des conséquences dévastatrices pour les unes, alors que les autres pourront sans doute surmonter cette mauvaise passe.Pour les détails de cette analyse : Plimsoll France, tél. 00.44.16.42.62.64.16. www.plimsoll-france.com