Développement durable

Le tourisme durable, toujours flou pour les Français

Par Jean-Guilhem de Tarlé 04/04/2024

Pour la deuxième année consécutive, le Baromètre Tourisme Durable Flower Campings indique que ce concept reste encore très vague pour une grande majorité de Français. Et pas une priorité…

Pour la deuxième année consécutive, le Baromètre Tourisme Durable Flower Campings indique que ce concept reste encore très vague pour une grande majorité de Français. Et pas une priorité…

Visiblement, le « tourisme durable » reste un concept flou pour une très grande majorité de Français comme le révèle le 2e Baromètre Tourisme Durable Flower Campings réalisé par Madeinvote via Facebook et Instagram en février dernier.

Malgré tous les efforts de sensibilisation sur le sujet, en particulier par les acteurs du tourisme auprès de leurs clients, la notion de tourisme durable reste vague pour 7 français sur 10 ! Certains ne voient même pas de quoi il s’agit…

Bonne nouvelle tout de même, le pourcentage de Français ayant une bonne connaissance du concept est en progression de 4 points par rapport à l’an passé. Ouf !

La durabilité, une notion peu prise en compte

Contrairement aux idées reçues, l’étude relève que plus de 80 % des Français continuent de reléguer la notion de tourisme durable au second plan dans l’organisation de leurs vacances. Est-ce parce qu’ils méconnaissent le concept ? Toujours est-il que ce n’est pas vraiment leur priorité. Ils sont même 31 % à déclarer « ne pas vraiment » prendre en compte la dimension durable pour organiser leurs vacances. Et 22% ne le font « pas du tout ».

Trois raisons expliquent ce choix : le manque d’information à ce sujet, le manque d’envie de changer leurs habitudes et des tarifs jugés inadaptés. Près de 90 % des personnes interrogées perçoivent le tourisme durable comme étant aussi cher (46 %), voire plus cher que les autres formes de tourisme (43 %).

A noter, parmi les Français qui prendront en compte le tourisme durable cet été, 67 % d’entre eux l’intègreront en amont de leur vacances (choix de destination, transport utilisé pour y aller). Mais c’est surtout sur place que la notion sera appliquée. Au global, 56 % des personnes interrogées déclarent néanmoins qu’elles accorderont de l’importance à la dimension écoresponsable dans le choix de leurs loisirs. On n’est pas à un paradoxe près.

Le camping, hébergement écolo

Toujours est-il que pour 58 % des personnes interrogées, le camping reste de loin l’hébergement collectif le plus compatible avec le tourisme durable, devant les hôtels (24 %) et les résidences/clubs de vacances (18 %). Mais ils ne sont que 16 % à prendre véritablement en compte les actions mises en place par l’hébergeur pour limiter l’impact de leurs vacances sur l’environnement. 43 % accordent « plutôt » de l’importance aux actions des hébergeurs en faveur de l’environnement. A l’inverse, 41 % déclarent ne pas accorder importance à ces actions… Voire pas du tout pour 16 %… Même si les labels environnementaux sont bien mis en avant par les hébergeurs selon 66 % des Français interrogés. D’ailleurs, 65 % disent que c’est un gage de confiance, malgré un déficit de notoriété pour 53 % des répondants.

« Les résultats de ce baromètre confortent le bien-fondé de notre modèle et du rôle à jouer pour continuer à sensibiliser les Français dans l’adoption d’un tourisme toujours plus durable  », a souligné Olivier Kiehl, directeur général de Flower Campings. Même si à regarder cette enquête, le chemin semble encore long. « Mais il ne faut surtout pas aller vers une écologie punitive  », a tenu à rappeler le DG de Flower Campings.

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