Ouverture des campings : le grand bazar continue
Les préfectures qui ont donné une autorisation d’ouverture aux campings de leur département ont-elles agi un peu trop vite ? Toujours est-il que certaines font aujourd’hui marche arrière, au mépris des gestionnaires de camping et des clients !
Les préfectures qui ont donné une autorisation d’ouverture aux campings de leur département ont-elles agi un peu trop vite ? Toujours est-il que certaines font aujourd’hui marche arrière, au mépris des gestionnaires de camping et des clients !
Dans un article daté du 15 mai , nous faisions état de l’autorisation d’ouverture que donnaient certaines préfectures aux campings pour ouvrir leurs établissements, avec des limites concernant la typologie de clientèle, et sous conditions d’accueil. Pour certains il n’était question que d’accueillir les résidents propriétaires de leur mobile-home, pour les autres l’autorisation, plus large, permettait d’accueillir aussi des clients en locatifs. Le tout, dans des établissements sans aucun service (réception, sanitaires communs, réception) ni animation (piscine…), et bien sûr dans la limite des 100 km.
Ces initiatives locales ne manquaient pas de jeter un certain trouble. D’abord parce qu’elles venaient en contradiction avec les déclarations du Président de la République et du Premier ministre annonçant qu’une date officielle de réouverture des campings serait annoncée fin mai. Ensuite parce qu’elles constituaient une disparité difficilement explicable entre des départements parfois voisins qui autorisaient ou pas, l’accueil de clients dans les campings. Enfin, il faut souligner aussi l’inégalité de traitement générale dont pâtissent les campings, par rapport aux autres formes d’hébergements dûment autorisées depuis le déconfinement.
Cette cacophonie générale vient de franchir un nouveau degré, avec la « marche arrière » enclenchée le 15 mai au soir par certaines préfectures.
Ainsi en Ardèche un nouveau communiqué de presse précise : « sont autorisés à rouvrir : les hôtels, les gîtes, les chambres d’hôtes, les locations de meublés touristiques et les logements réservés via des plateformes communautaires (…) En revanche, les campings (pour tous les types d’hébergements se trouvant à l’intérieur : bungalow, mobile-home, camping-car, chalet, tente etc…) les villages vacances, les maisons familiales, les auberges collectives ainsi que les hébergements ne disposant pas de sanitaire individuel doivent rester fermés jusqu’à nouvel ordre. Cette interdiction ne concerne pas l’hébergement au titre du domicile régulier des personnes qui y vivent, l’hébergement d’urgence ou l’hébergement pour des besoins professionnels. »
La Préfecture de Vendée a opéré le même changement de position dans la journée du 15 mai.
Nul doute que ces ordres et contre-ordres vont continuer d’alimenter incompréhension et rancœur des professionnels de l’HPA et de leurs clients.