Eté 2020 : une baisse de 16 % dans les campings, selon l’ INSEE
Revenant sur une triste saison 2020 placée sous l’ère du Covid-19, l’Insee annonce que les campings français ont enregistré une baisse de fréquentation de 16 % en juillet-août-septembre 2020 par rapport à la même période en 2019. Une perte qui s’ajoute à une basse-saison quasi nulle pour les campings.
Revenant sur une triste saison 2020 placée sous l’ère du Covid-19, l’Insee annonce que les campings français ont enregistré une baisse de fréquentation de 16 % en juillet-août-septembre 2020 par rapport à la même période en 2019. Une perte qui s’ajoute à une basse-saison quasi nulle pour les campings.
Après une saison 2019 record avec 128,6 millions de nuitées pour l’hôtellerie de plein air, la saison 2020 connaît évidemment une nette baisse en raison de la crise sanitaire.
Dans sa lettre Insee Focus 235 de ce mois de mai 2021, l’Insee annonce que « la fréquentation estivale des campings atteint 84 % de son niveau de l’été 2019 ». A contrario, cela signifie que pour les seuls mois de juillet-août-septembre, les campings ont enregistré une baisse de 16 % en nombre de nuitées par rapport à cette même période en 2019.
Pendant les trois mois d’été, les campings ont donc enregistré 81,2 millions de nuitées. « Les campings ont bénéficié de la préférence de la clientèle pour des hébergements individuels et en plein-air », commente l’Insee. « Ce constat est valable aussi bien pour les campings haut de gamme que pour les campings de confort plus modeste. En revanche, il est plus nuancé selon le lieu d’implantation du camping ». En effet, tous les campings n’ont pas été impactés de la même manière. Visiblement, les établissements de l’intérieur des terres ont mieux tiré leur épingle du jeu. « Si la baisse de fréquentation est globalement de 16 %, elle est plus limitée dans les campings situés en montagne (- 2 %) ou dans la campagne (- 13 %) », précise l’Institut national de la statistique et des études économiques.
80 % de nuitées françaises
Concernant la répartition entre les Français et les touristes étrangers (appelés, les non-résidents), l’Insee indique que parmi les 81,2 millions de nuitées enregistrées par les campings, près de 80 % sont réalisées par les Français. Rappelons que sur l’ensemble de la saison 2019, les Français concentraient 69% des nuitées.
Si les nuitées de la clientèle française sont largement majoritaires, elles étaient néanmoins en baisse de 4,6 % en juillet-août-septembre 2020, par rapport à la même période en 2019. Mais sans surprise, c’est surtout la forte baisse des nuitées des clientèles étrangères qui a plombé la haute saison. Cette baisse est de – 41,9 % dans les campings.
Comparé aux autres hébergeurs collectifs touristiques, ce chiffre est malgré tout « moins mauvais ». L’été dernier, les hôtels ont enregistré une baisse de près de 72 % de nuitées étrangères. Les touristes non-résidents (les étrangers, NDLR) venus en France pendant l’été 2020 étaient plutôt les adeptes du camping. « Près des deux tiers des nuitées effectuées par ces touristes Etrangers ont eu lieu dans les campings pendant l’été 2020 (46 % en 2019) », souligne l’Insee.
A la lueur des chiffres de l’Insee qui montrent que finalement l’HPA n’a pas uniquement perdu sa basse saison l’an dernier, mais que la haute saison a également été compliquée (-16 %, rappelons-le), le président de la FNHPA, Nicolas Dayot, nous a confié que « ce chiffre confirme qu’une frange non négligeable de la profession a beaucoup souffert de cette crise. Même si l’été a été meilleur en camping que dans d’autres branches de l’activité touristique, il y a quand même une baisse globale, qui s’ajoute à la perte de la basse saison. On comprend mieux que certains campings soient aujourd’hui dans une situation financière fragile ».