Ardèche Aluna Festival 2021 : Jean Boucher veut y croire
Le gouvernement a tranché : cet été, les festivals de musique pourront se tenir, en plein-air, avec une jauge de public à 5 000 spectateurs et uniquement assis. Organisateur de l’Ardèche Aluna Festival, Jean Boucher espère bien que son édition 2021 aura lieu. S’il se dit prêt à remodeler et adapter son événement, il ne cache pas que beaucoup de conditions doivent être réunies pour qu’il puisse avoir lieu.
Le gouvernement a tranché : cet été, les festivals de musique pourront se tenir, en plein-air, avec une jauge de public à 5 000 spectateurs et uniquement assis. Organisateur de l’Ardèche Aluna Festival, Jean Boucher espère bien que son édition 2021 aura lieu. S’il se dit prêt à remodeler et adapter son événement, il ne cache pas que beaucoup de conditions doivent être réunies pour qu’il puisse avoir lieu.
Sans détour, Jean Boucher annonce la couleur quant à la décision gouvernementale : « Je ne suis pas content, mais on s’y attendait. 5 000 spectateurs assis et masqués, ce n’est pas l’esprit du festival. Sans compter que sur la dernière édition, on a atteint 53 000 spectateurs sur trois jours ! ». Mais l’ardéchois ne s’arrête pas à la brutalité du constat arithmétique, et envisage d’emblée un plan B. « On peut essayer de redéfinir le festival en le faisant courir sur 5 jours au lieu de 3, du mardi au samedi. Si l’on fait 5 000 personnes / jour, 25 000 sur l’ensemble, on peut l’envisager, mais ça ne fait quand même que la moitié de la recette ! »
Une obligation d’économies drastiques
Le pari est ambitieux, et nécessite que bon nombre de doutes s’éclaircissent avant d’envisager un alignement des planètes vraiment favorable. « Déjà, il faut s’entendre sur cette jauge de 5 000. Si ça comprend les techniciens, les bénévoles, les VIP, ce n’est même plus la peine d’y penser ! Ensuite, le festival dépend aussi de ses mécènes, qui comptent beaucoup dans le poids économique de l’événement. Enfin, Face à nos contraintes, il faut aussi que les artistes jouent le jeu en acceptant de revoir leur cachet à la baisse et en se pliant à la nouvelle programmation. » Sachant aussi que le festival ne peut se dérouler que si buvettes et points de restauration peuvent ouvrir ! « Ca fait donc encore beaucoup d’inconnues avant de résoudre l’équation.» explique Jean Boucher, qui comptabilise par ailleurs les frais supplémentaires liés aux conditions imposées par le gouvernement. «Rien que louer ou acheter 5 000 chaises, c’est un budget (estimé à 70 000 euros) sans compter l’installation ».
Contrairement à d’autres organisateurs qui ont pris le parti de renoncer à leur édition 2021 dans les conditions fixées à ce jour, Jean Boucher se montre encore volontariste -qui s’en étonnera ?; « J’ai envie d’y aller, mais pas à n’importe quel prix. Ca peut être un projet nouveau, avec un format nouveau, mais je le répète, il y a encore beaucoup de conditions à réunir (à commencer par des économies drastiques), avant de dire qu’on va le faire. »
On l’aura compris, le chemin est encore long avant d’annoncer officiellement la tenue du 14e Ardèche Aluna Festival, du 22 au 26 juin prochain. Espérons !
Une image de foule qu’on ne risque pas de voir en 2021 au Sunêlia Aluna Vacances