Accueil en camping : le calendrier de déconfinement se dessine
La levée imminente -le 3 mai- des contraintes de déplacements en journée, laisse augurer le véritable début de la saison pour les campings. Reste à préciser les conditions de ce redémarrage, et l’échéancier probable des prochaines phases de desserrement des contraintes.
La levée imminente -le 3 mai- des contraintes de déplacements en journée, laisse augurer le véritable début de la saison pour les campings. Reste à préciser les conditions de ce redémarrage, et l’échéancier probable des prochaines phases de desserrement des contraintes.
A l’occasion de sa dernière conférence de presse sur le sujet, le 22 avril, le Premier ministre a annoncé la levée des contraintes de déplacement en journée à partir du lundi 3 mai, ce qui autorisera de fait les vacanciers à se rendre dans les campings de leur choix, partout en France. Seules contraintes toujours actives :
- l’interdiction de se déplacer dans la plage horaire de couvre -feu (19h- 6h), sauf pour un motif impérieux.
- l’interdiction d’ouverture des piscines (sauf activité sportive encadrée)
- l’interdiction d’ouverture de la restauration à table (mais vente à emporter autorisée).
Rappelons à toutes fins utiles, que les contraintes imposées à tous les citoyens étaient les seules entraves au démarrage de la saison, puisque les campings étaient autorisés à ouvrir depuis le 15 décembre dernier.
Mi-mai : première grosse évolution ?
Cette levée des déplacements interrégionaux est donc un premier signe positif pour la profession, qu’on espère suivi sans tarder par les prochaines phases d’un déconfinement progressif, évoqué par le Président de la République. Un programme sur lequel travaille la FNHPA avec les services concernés de l’Etat.
Compte tenu des rumeurs ou informations qui commencent à circuler, que peut-on raisonnablement espérer à moyen terme ?
Une première phase, envisagée MI-MAI, sans qu’on sache encore si elle intègrera le pont de l’Ascension, pourrait correspondre à la levée de certaines contraintes actuelles, à savoir:
- l’autorisation d’ouverture des piscines extérieures à tout public, dans le respect du protocole sanitaire FNHPA.
- l’autorisation d’ouverture de la restauration en terrasse dans le respect du protocole sanitaire imposé aux professionnels du secteur restauration (distanciation, etc…)
Notons encore qu’une évolution du protocole sanitaire pourrait être envisagée, comme pour toutes les corporations, a priori.
Ouverture des piscines : qui patauge ?
En dépit d’un décret ministériel clair, le sujet de l’autorisation d’ouverture des piscines semble poser questions, voire être sujet à interprétations en régions. Il nous est rapporté en effet que des agences régionales de santé (ARS) questionnées sur le sujet, laisseraient entendre aux campings qu’ils peuvent donner accès à leur piscine extérieure à tout public et pour toute activité.
Or le décret précise bien que les piscines extérieures ne sont aujourd’hui autorisées que pour la pratique d’activités physiques et sportives, ce qui sous-entend un certain nombre d’obligations (surveillance obligatoire de l’activité par du personnel diplômé, mise en place d’un plan de secours et d’évacuation, souscription d’une assurance spécifique…) mais aussi de restrictions (pas d’utilisation statique et ludique de l’espace baignade, pas de sieste sur les transats…).
Cette interprétation -a priori erronée- du décret, pourrait évidemment constituer une brèche où il serait tentant de s’engouffrer… Mais ne peut-on aussi y voir un risque pour la profession, si d’aventure l’administration venait à considérer à l’avenir cet usage de la piscine comme la normalité en camping ? Et de fait considérer l’encadrement de toute activité de piscine par du personnel diplômé comme un pré-requis obligatoire ? La question nous semble mériter d’être posée !
Pour Nicolas Dayot, président de la FNHPA, « le jeu n’en vaut pas la chandelle ! Et il ne fait pas de doute que les gestionnaires de camping sont des professionnels responsables qui n’ouvriront leurs piscines pour la baignade de loisirs que lorsque le Premier ministre l’aura autorisé. »