Sandaya : un nouveau groupe de campings

 L’OT a rencontré François Georges, président du tout nouveau groupe Sandaya.

 Cet ancien directeur général de Pierre et vacances jusqu’en 2005, se lance ainsi dans le camping pour y créer une nouvelle marque. Sandaya, un groupement de campings dont l’objectif est de devenir un acteur majeur de l’HPA. Rencontre. 

L’OT
Depuis 2005 vous êtes à la tête d’un groupe spécialisé dans la construction et la gestion de résidences pour personnes âgées. Qu’est-ce qui vous pousse à racheter des campings ?

François Georges : Avant de créer ma propre structure que vous évoquez (Acapace), j’ai occupé le poste de directeur général de Pierre et Vacances pendant dix ans. J’ai toujours eu un œil sur l’univers de l’hôtellerie de plein air. D’ailleurs après avoir quitté Pierre et Vacances, j’ai été nommé au comité de stratégie de la Compagnie Internationale André Trigano (la Ciat).

Mon arrivée dans le camping est liée à une rencontre en 2010 avec plusieurs personnes d’un fond d’investissements qui voulait entrer dans l’HPA. Parallèlement, un ami, Xavier Guilbert, (ancien Vice-président de Center Parc) m’a fait savoir qu’il souhaitait travailler avec moi dans l’HPA.

Résultat, vous avez repris trois campings juste après la saison 2010…

En effet, nous avons commencé par acheter deux établissements appartenant au même propriétaire, Hervé Bellefroid : Le Plein air des chênes, 281 emplacements,  à Clapiers (Hérault) et Les Vagues, 455 emplacements, à Valras-Plage (Hérault). Ensuite nous avons repris le camping L’Amélie Plage, 230 emplacements à Soulac sur-Mer en Gironde. Nous sommes en train de signer pour reprendre un quatrième camping que nous reprendrons après la saison 2011. Ces établissements, nous les commercialisons sous la marque Sandaya. Notre objectif étant de créer une chaîne de campings intégrés dont la centrale de réservations sera à Montpellier.

Combien de campings souhaitez-vous acquérir ? Quels terrains recherchez-vous ?

Notre objectif est de reprendre entre dix et quinze campings dans les deux ans. Nous recherchons prioritairement des établissements situés sur la côte Atlantique (de la Charente-maritime à la frontière espagnole) et sur le pourtour méditerranéen. Bref, les lieux les plus demandés par la clientèle. Evidemment, on ne s’interdit pas d’autres destinations à condition qu’elles soient touristiques. Vous connaissez la formule : « la situation, la situation, la situation ». Nous voulons des campings de grande taille, de plus de 400 emplacements, déjà bien équipés. Des affaires qui tournent déjà bien.

Justement, c’est quoi la particularité d’un camping Sandaya ?

Nous voulons offrir un produit qui associe hébergement et loisirs pour les familles. Nous allons travailler sur le niveau d’équipements mais aussi et surtout sur l’aspect paysager. Ces deux éléments devront constituer un élément identitaire fort pour Sandaya. Nous ne comptons pas faire disparaître les emplacements nus. Nous comptons diversifier l’offre en matière d’hébergements locatifs, en proposant des mobile-homes, mais également des tentes. Mais encore une fois, nos campings doivent avoir un emplacement géographique privilégiés.

Nos établissements seront classés trois ou quatre étoiles pour s’adresser au marché de masse. On ne fera pas de folie pour obtenir une cinquième étoile qui reste synonyme de prix élevés dans l’imaginaire collectif.

Quelle clientèle visez-vous ?

On sait qu’en matière de tourisme, les enfants sont prescripteurs. Donc nous nous adressons aux familles. Notre cible : le mass market, le plus grand nombre. Nous allons nous attaquer aux marchés étrangers, en particuliers ceux du nord de l’Europe (Néerlandais, Allemands, Danois). Une clientèle intéressée par les trois et quatre étoiles et qui contrairement aux idées reçues consomme beaucoup sur place.

Nous allons reprendre les recettes qui marchaient avec Center Parc en travaillant essentiellement avec le Web. 80 % des clients viennent par ce biais. Notre combat sera ensuite de les fidéliser au maximum.

Vous vous appuyez sur des fonds d’investissements. Généralement, ce type de partenariat ne dure qu’un temps…

Nous sommes associés à deux fonds d’investissements : Pragma, un fond de Private Equity et 123 Venture. En effet, ce sont des financiers qui ont une vision à court et moyen termes qui resteront à nos côtés entre cinq et dix ans.  Mais en ce qui nous concerne, nous avons une vision à long terme. Nous nous appuyons sur des fonds pour démarrer vite pour que Sandaya atteigne rapidement la quinzaine de campings.