Campings « C’est si bon » : plaidoyer pour les salons de tourisme

Après la Provence en novembre dernier, c’est en Bourgogne au camping le Pont de Bourgogne (Saône-et-Loire), les 21 et 22 mars, que s’est déroulée l’assemblée générale de l’association de campings C’est si bon (13 établissements). L’occasion de faire un point sur la campagne de salons européens réalisée cet hiver. Mais aussi et surtout de se pencher sur un sujet qui préoccupe de plus en plus le réseau : le recrutement de nouveaux campings.

« Avec le rachat de deux campings par des groupes et le départ d’un autre adhérent, nous ne serons plus que dix à la rentrée si on ne recrute pas de nouveaux campings », regrette Floris Ausems, cofondateur de C’est si Bon . Et de rappeler que la spécificité de l’association est de regrouper des établissements indépendants qui croient fermement en l’intérêt de participer à des salons grand public européens de tourisme pour se faire connaître. « Beaucoup de nos collègues de l’HPA pensent que les salons sont morts. Que cela ne rapporte rien. C’est faux ! C’est un vecteur de communication qui nous démarque des groupes de l’HPA et qui nous permet de séduire de potentiels clients à travers une vraie relation humaine », insiste Floris Ausems qui participe à des salons partout en Europe depuis une trentaine d’années. « C’est bien et c’est utile de consacrer une partie de son budget au web et au référencement, mais un camping indépendant n’arrivera jamais à faire aussi bien que les gros réseaux. En participant à des salons, on peut capter des visiteurs qui peuvent être séduits par le fait que nous sommes des patrons de camping qu’ils retrouveront pendant la saison. Sur place, on prend le temps de répondre à leurs questions, parfois en leur proposant une dégustation. Il y a un vrai échange qui plait aux visiteurs, surtout les étrangers  ».

15 salons pour le prix d’un

Soucieux de séduire ses confrères de l’HPA qui s’interrogent sur la pertinence de participer à des salons en Europe, Floris Ausems, rappelle que certains de ses adhérents qui avaient une forte majorité de clients français ont vu arriver du jour au lendemain des touristes étrangers.  « Sur les salons nous rencontrons aussi beaucoup de clubs de caravaniers et des groupes qui recherchent des campings en France pour une étape de quelques nuits dans le cadre de rallyes ou pour de plus longs séjours en basse saison. Nous avons tissé des relations privilégiées avec certains d’entre eux, c’est une vraie valeur ajoutée qui nous permet de bien remplir la basse saison. En moyenne nous accueillons cinq rallyes sur plusieurs campings par an. »

Outre le fait que les salons restent un moyen de communication qui participe largement à attirer des clients en basse saison, ils permettent aussi aux campings d’échanger entre eux et de partager des bonnes pratiques. « On peut même y rencontrer la presse étrangère et des professionnels du camping comme des représentants de guides étrangers  », ajoute Floris. Et de conclure : « Je rappelle que pour le prix d’une cotisation (3 000€ + 10 € par emplacement avec un plafond à 300 places), on peut participer à une quinzaine de salons. C’est globalement le prix d’une participation à un ou deux salons pour un camping tout seul. »

Cet hiver, l’association était présente dans 13 salons (Utrecht, Rennes, Birmingham, Stuttgart, Bruxelles…). « Le bilan a été très positif, nous avons rencontré des gens très intéressés. »

Aujourd’hui, pour se développer, C’est si bon recherche en priorité des campings en Bretagne, Normandie, Auvergne, Aveyron, Ardèche et dans le Grand-Est. « Nous sommes convaincus que notre positionnement pourrait intéresser de nombreux campings indépendants  », conclut Floris Ausems qui accueillera, après la saison,  la prochaine AG de l’association dans son camping Château Le Verdoyer (Dordogne) du 14 au 16 novembre 2023. Ce sera l’occasion de fêter les 15 ans de C’est si bon.