Tendances saison 2011 : indicateurs au vert !

TENDANCES SAISON : 2011, année exceptionnelle ? Vous êtes nombreux à y croire (avec toutes les réserves liées à la météo).

TENDANCES SAISON : 2011, année exceptionnelle ? Vous êtes nombreux à y croire (avec toutes les réserves liées à la météo).

D’ailleurs, à la question « Etes-vous optimistes, incertains ou inquiets ? » que nous vous avons posée ces dernières semaines, vous répondez tous dans le même sens, à quelques exceptions près.Oui, vous êtes optimistes voire très optimistes pour cette saison. Même en Bretagne, le baromètre est au vert. Il est vrai que l’avant saison semble avoir été particulièrement bonne, malgré un mois de mai très calme en raison de l’absence de ponts. Certains d’entre-vous affirment même avoir travaillé en avril comme en plein mois d’août ! Le beau temps généralisé ayant déclenché un flot de réservations pour l’avant saison, et notamment les vacances scolaires de Pâques.Concernant la haute saison, là encore, les chiffres sont très prometteurs avec des réservations enregistrées très tôt pendant l’hiver. Certains annoncent n’avoir jamais été aussi rapidement complets (en locatif). Conjugués aux retardataires qui se déclareront à la dernière minute (en fonction de la météo), la saison devrait dans sa globalité être meilleure que l’an passé.Certes, les Anglais et les Néerlandais sont de plus en plus attentistes (le beau temps aux Pays-Bas freine la migration nord-sud). Mais les Français, eux, ne boudent pas l’hôtellerie de plein air. Néocampeurs, touristes de proximité… le camping a le vent en poupe auprès d’une clientèle qui hier n’imaginait pas passer ses vacances dans un mobile-home ou sous une toile de tente familiale. Un nouvel engouement qui, associé à la hausse du prix de l’essence et aux événements qui se déroulent au Maghreb, devrait pousser les vacanciers à rester en France cette année. A fortiori si le soleil s’installe. Nord/Pas-de-Calais/PicardieBaromètre au beau fixeAvec une saison qui a démarré en fanfare, tous les voyants affichent une belle couleur printanière avec des réservations très nettement en hausse par rapport à 2010, de 5% dans la Somme à 20% dans le Nord. Par ailleurs, la météo plus que favorable de ce printemps explique le succès de l’avant-saison avec des taux d’occupation rarement atteints comme 45% dans l’Aisne. Didier Mathiron, président de la HPA de l’Aisne, avance, pour expliquer ce succès, l’opération « Prêt à camper » imaginée par les responsables picards : la location d’une tente (type Igloo) entièrement équipée à 35 € pour 2 personnes pour deux jours et une nuit.Parmi les tendances qui se dégagent, il y a le retour des Anglais qui se confirme ou l’augmentation importante des Belges. Jean-Pierre Tessier, président de la HPA du Nord, le confirme : «Les Belges sont venus en force ce printemps et ont beaucoup réservé pour cet été. Il s’agit le plus souvent de Wallons, qui viennent chercher un peu de calme en France.» A noter aussi les réservations de dernière minute, qui sont de plus en plus nombreuses pour la haute saison… pour négocier les prix sans doute !Bourgogne/Franche-ComtéUn peu, voire très optimisteLa météo du début de saison a dopé la fréquentation de certains campings. Les terrains proches des voies vertes, des axes de communication et les établissements offrant des services de qualité ont tiré leur épingle du jeu. Pour la saison à venir, la tendance générale est à l’optimisme, même si quelquefois cet optimisme semble de façade. Les réservations arrivent, mais, sauf exception, elles sont moins nombreuses que l’année dernière, l’attente de promotions de dernière minute de la part des clients devient un fait avéré. Le campeur caravanier est toujours présent dans cette région de passage et les camping-caristes fréquentent de plus en plus les campings, surtout en basse saison avec les promotions associées. Optimistes mais pas trop, voilà comment on peut qualifier l’humeur des gestionnaires bourguignons.En Franche-Comté, la saison a démarré sur les chapeaux de roue. Pour la première fois depuis très longtemps, des campings ont affiché complet (en locatifs) en avril. La saison qui s’avance risque d’être de la même eau avec des réservations en hausse de 2 à 3% pour l’ensemble de la saison, avec localement des hausses dépassant les 20%. On note cette année un retour sensible des étrangers et, notamment, les Belges et les Anglais. Autre tendance : les réservations de dernière minute, mais également la clientèle de proximité.Provence-Alpes-Côte d’Azur Le beau temps généralisé freine la migration nord-sudPas d’inquiétude dans le Var. Même si l’on constate un léger recul du taux d’occupation en basse saison et un niveau de réservations en baisse de 3% pour juillet-août, l’optimisme est de mise. « La belle météo dans toute la France et le coût élevé du carburant freinent sans doute les campeurs du nord à venir chez nous. Mais les gros campings bien équipés et bien situés ont affiché complet en locations pendant les vacances de Pâques et le seront durant la saison », indique le syndicat HPA du Var. « 67% des deux étoiles annoncent un taux de réservations égal ou supérieur à 2010. Un chiffre qui monte à 70% pour les trois étoiles. » Les quatre étoiles affichent un taux de 60%.Toujours sur la côte, l’euphorie n’est pas de mise dans les Alpes-Maritimes. « L’avant-saison est en baisse par rapport à l’an passé faute de ponts en mai et Pâques a été calme », regrette Yves Monferran, président du syndicat HPA. « Pour la saison, les chiffres sont également en retard avec une chute des Allemands et des Néerlandais. Il fait beau chez eux, ils ne descendent pas. »Dans l’intérieur des terres, Isabelle Castoriano, présidente du syndicat des Alpes-de-Haute-Provence, espère, pour sa part, que les campings feront au moins une saison identique à 2010, laquelle était malgré tout en baisse par rapport à 2009. Idem pour Michel Magallon dans les Hautes-Alpes qui annonce une saison sensiblement égale à 2010. « Je signe immédiatement si c’est le cas.» Il est vrai que l’an passé les campings avaient enregistré de bons résultats. « Malgré une avant-saison très moyenne avec des chiffres en baisse de – 10 à – 20% dans certains campings », selon Philippe Berto, président du syndicat du Vaucluse, la saison s’annonce bonne. Le prix de l’essence et le beau temps généralisé ont sans doute motivé les Français à rester chez eux ou à partir moins loin », analyse-il. « Mais, on devrait faire mieux que l’an passé », annonce de son côté Thierry Delfosse, du camping Le Luberon à Apt.  Languedoc-RoussillonL’embellie de juin Les établissements du Languedoc-Roussillon sont optimistes, notamment les campings de la  frange littorale qui ont surfé sur une vague ultra porteuse du début de saison, radieuse conjugaison de belle météo et de vacances de Pâques tardives. Certains établissements annoncent une croissance à deux chiffres sur cette période d’amorçage. «Nous sommes en avance sur les réservations. Surtout les mobile-homes les mieux équipés avec la climatisation et Internet partent les premiers. A partir du 10 juin, les locatifs de beaucoup terrains vont afficher complet », explique Philippe Robert, le président de l’Hérault, alors que les meilleures adresses n’ont pratiquement plus de disponibilités en haute saison. « Les clients ajustent leurs séjours à nos tarifs. Ils raccourcissent les durées en haute saison là où les prix  sont les plus élevés. Et à l’inverse, ils rallongent aux ailes de saison », ajoute Jean-François Bey, le président régional, qui pronostique une fin août et un début septembre euphoriques à cause, notamment, de la date de la fin des vacances scolaires décalée de deux jours. «Nous notons l’arrivée de néophytes du camping qui jettent un regard étonné sur tous les services que nous proposons. Ils sont en général un peu perdus. Il faut les guider», raconte Robert Giner du Farret à Vias, qui annonce chez lui un démarrage de saison exceptionnel. Les campings de l’arrière-pays affichent un point de vue bien plus mesuré. « Nous notons au contraire, chez nous, le développement de la réservation de dernière minute », explique Jean-Pierre Gély, le président de la Lozère. Globalement la région devrait enregistrer une progression des chiffres d’affaires.Midi-PyrénéesUne petite augmentation La grande majorité des établissements de Midi-Pyrénées prévoit une légère augmentation du chiffre d’affaires en 2011. Cet optimisme relatif est nourri par les bons résultats enregistrés  en début de saison, malgré un mois de mai, sans les ponts traditionnels, beaucoup plus faible, potentiellement compensé par juin. «Nous sommes en avance sur les réservations. Mais nous avons encore quelques inquiétudes sur la première quinzaine de juillet, sauf pour les zones concernées par le Tour de France», estime Michel Dubié, le président régional de la fédération de l’hôtellerie de plein air, qui prévoit, globalement, une hausse très légère des résultats (+ 3% en 2010). Certains établissements du Quercy ne partagent pas cette vision positive. Les gérants remarquent la montée en puissance de néo-campeurs français qui pourraient ainsi assurer le renouvellement de la clientèle, si les établissements répondent à leur attente.Pays de la LoireVent d’optimisme sur toute la régionAvec un très bon mois d’avril, un état des réservations en nette progression (de 20 à 30%) par rapport à l’an dernier, les professionnels de la région sont unanimes : 2011 se présente bien et devrait être meilleure que 2010, déjà correcte. Thierry Berthebaud, Le Fief à Saint-Brévin (Loire-Atlantique), se réjouit : «Avril a été exceptionnel. La semaine de Pâques a été sept jours de folie comme une semaine d’août. Avec l’accueil d’un rallye, tout le camping était complet, nos emplacements nus comme nos 180 locatifs. Au 28 février, nos réservations en locatifs sont en progression de 30%.» Même enthousiasme de Nathalie Raingeard, Les Vagues à Brétignolles (Vendée) : «Au 28 avril, nos quarante locatifs sont complets pour tout juillet-août. C’est la première année que nous sommes complets si tôt.» Ces réservations anticipées s’accompagnent de la quasi-disparition des négociations de prix et les réservations sont bonnes pour la semaine de fin août-début septembre, ce qui laisse entrevoir une meilleure marge et une saison longue. Même optimisme en Maine-et-Loire, Sarthe, et Mayenne, chez Michael Goachet de la chaîne Camp’in Ouest : «A périmètre constant, à fin avril, nos réservations progressent de 20%.» Les exploitants soulignent le bon remplissage de la basse saison, comme Rémy Galissot du camping La Baie d’Aunis à La Tranche-sur-Mer (Vendée) : «A fin avril, la progression de 16% des réservations en locatifs se fait essentiellement sur juin et septembre.»Les raisons de cet optimisme avancées par les gestionnaires de camping : le contexte géopolitique freinant les départs à l’étranger, la hausse des prix du carburant propice aux vacances de proximité, le beau temps du début de saison et l’importante présence du camping dans les médias. Le locatif en camping, produit aujourd’hui mieux identifié, permet également de drainer des clients de l’hôtellerie et des meublés, ainsi que le note Agnès Morantin, La Chênaie à Pornic (Loire-Atlantique) : «Ces nouveaux clients  du mobile-home viennent à la réception nous demander la clef de leur chambre ou de leur appartementBretagneVers une bonne saison… Et mieux encore s’il fait beau« On n’a pas assez d’eau ! Pas une goutte de pluie pendant le mois d’avril. On est obligé d’arroser… Cela n’arrive jamais !» Interrogée début mai, la présidente du syndicat HPA du Morbihan, Marie-Noëlle Communal en était presque à souhaiter la pluie (du moins la nuit). Dans ce département, le mois d’avril était particulièrement bon pour les campings et juin s’annonçe meilleur que l’an passé. « Quand il fait beau, la clientèle du Grand Ouest vient chez nous. Mais elle se décide à la dernière minute », précise Marie-Noëlle Communal. La saison devrait être bonne avec autant d’étrangers que l’an passé. « Les Français ont réservé beaucoup plus tôt qu’avant.»Encore plus vers l’ouest, dans le Finistère, le président du syndicat HPA, Nicolas Dayot, relève une avant-saison au moins égale à 2010, avec la confirmation du retour des Anglais. Mais s’il fait part de réservations fermes de plus en plus tardives pour juillet-août, en revanche, il constate un plus grand nombre d’appels téléphoniques pour des renseignements. « Si la météo est bonne, on a toutes les raisons d’être très optimistes. »En Bretagne nord, Pascal Gaudin, président HPA d’Ille-et-Vilaine, affiche également le sourire. « Ce n’est pas encore exceptionnel, mais c’est bien. Par rapport à la même époque que l’an dernier, on est en avance. » De son côté, la présidente du syndicat des Côtes-d’Armor, Catherine Vervel, préfère rester sur sa réserve, même si elle reconnaît que l’avant saison a été bonne. « Les Français étaient particulièrement présents durant les vacances de Pâques.» Et d’ajouter : « Mais la question des algues vertes peut encore freiner les touristes en juillet-août. »Dans son ensemble, la Bretagne devrait connaître une saison meilleure qu’en 2010, laquelle avait été en hausse par rapport à 2009 (+  3% de nuitées). « Et s’il y a une canicule, ce sera parfait », conclut Catherine Vervel.Poitou-Charentes L’effet Xynthia oubliéComptant parmi les départements phares de l’HPA, la Charente-Maritime affiche des voyants verts. « On devrait enregistrer une hausse des nuitées de l’ordre de 10 à 20% par rapport à l’an passé, qui, malgré Xynthia avait connu une hausse de 3% », s’enthousiasme Raymond Moreau, président du syndicat HPA 17. « Pour Pâques, les chiffres sont bons partout, et même excellents sur l’île de Ré. Seul le Pays royannais semble avancer des résultats mitigés pour Pâques. Mais pour le département, nous dépassons les chiffres de 2009 (avant Xynthia).» Il en est de même concernant le planning des réservations pour le reste de la saison. « On constate le retour des Néerlandais, des Anglais et des Belges. En revanche, les Allemands sont en légère baisse. Autre phénomène constaté par certains gestionnaires de la côte : quelques clients ont boudé le Maghreb au profit de vacances en mobile-home.De son côté, Jacques Petit, président du syndicat de Charente, annonce également une saison meilleure qu’en 2010 avec « un net retour des Britanniques et des Néerlandais », et des réservations de plus en plus tôt. « On constate que le camping traditionnel est dans l’air du temps. Les réservations d’emplacements nus sont en hausse. » Mieux : ces séjours s’allongent pour atteindre facilement les quinze jours. » Et d’ajouter : « Mes confrères annoncent également  une hausse de la clientèle française. » Avec des séjours qui rallongent (deux semaines en moyenne).Dans la Vienne, les chiffres sont également positifs, même si dans certains établissements on constate une baisse du camping traditionnel au détriment des locatifs. « Phénomène nouveau : les Espagnols, qui veulent visiter le Futuroscope, louent des mobile-homes dans les campings à proximité du parc. On sent une baisse du pouvoir d’achat de cette clientèle habituée à séjourner en hôtel. »En revanche, dans les Deux-Sèvres, les gestionnaires constatent une avant-saison largement en baisse par rapport à l’an passé, avec une grosse défection du côté des emplacements nus : absence de caravaniers (- 70% dans certains campings) et des groupes. « J’ai perdu entre 15 et 30% de ma clientèle. J’espère que le mois de juillet me permettra de rattraper », confesse Béatrice Robin de La Venise Verte, « même si ce qui est perdu est perdu ». NormandieEn avance sur 2010L’été au printemps. Avec des températures proches de 30 °C en avril, la saison 2011 a plutôt bien démarré en Normandie. « Nous avons eu une météo exceptionnelle quinze jours durant, précise Christophe Lelièvre, président HPA Seine-Maritime. Du jamais vu ! On a attiré une clientèle familiale et de proximité. Et quand les gens sont contents, ils reviennent l’été. » Jean-Luc Boblin, son homologue pour la Manche, se félicite aussi de ce « très bon mois d’avril qui va compenser le mois de mai privé de ses ponts.» La saison ? « Elle sera correcte, d’autant plus que nous sommes déjà bien avancés en réservations pour l’été », répond-il. « Sur l’ensemble de la région, on est plutôt optimistes », confirme Joëlle Rohaut, présidente de la FRHPA Normandie. « Pour le locatif, les réservations de juillet sont en avance par rapport à l’an dernier. Sur août, c’est équivalent. Pour les tentes et caravanes, les gens attendent encore un peu. Le climat détermine la fréquentation, notamment sur les départements de l’intérieur. »Selon Christophe Lelièvre, l’aspect qualitatif peut aussi faire la différence : « J’ai le sentiment que l’écart se creuse de plus en plus entre les campings qui investissent et développent des prestations et ceux qui ne fonctionnent que sur leurs acquis.» En écho, Joëlle Rohaut insiste sur la nécessité de mieux communiquer. « Il ne suffit plus de faire de la qualité. Il faut aussi le faire savoir et, à ce jeu-là, ce sont ceux qui mettent les moyens sur Internet qui s’en sortent le mieux. » Rhône-Alpesc’est l’effervescence !La saison a démarré sur les chapeaux de roue en Rhône-Alpes : des vacances de Pâques tardives et très ensoleillées ont encouragé les séjours en camping. Dans le nord comme dans le sud de la région, certains ont affiché complet le week-end pascal. «Nous avons commencé très fort, dès Pâques », confirme Rita Erigoni, présidente du syndicat HPA de l’Ain. C’est même du jamais vu dans certains campings. Difficile d’effectuer les derniers réglages d’avant- saison chez le président du syndicat drômois, au Lac Bleu. « On est débordé depuis l’ouverture », avoue Annie Founes, son épouse. Tous n’ont certes pas vécu pareil démarrage en fanfare (dans les stations, le manque de neige a plutôt fait déserter les touristes en avril), mais l’optimisme est également de mise pour le reste de la saison. Un beau temps persistant qui incite les clients de proximité à programmer des week-ends détente de dernière minute, de grands ponts en juin, et une saison haute qui se remplit à vive allure… Les gestionnaires rhônalpins ont plutôt le sourire. «Il y a même un grand retour du début juillet », se félicite Laurent Chazalet, président du syndicat ardéchois. «On enregistre des réservations en locatifs de trois semaines cet été, du jamais vu chez nous », ajoute Valérie Bererd, du camping Les Portes du Beaujolais (Rhône). «Depuis les événements du Maghreb, les réservations affluent. J’ai même le sentiment que les Rhônalpins –nous avons une forte clientèle de proximité– redécouvre leur pays. Le coût du carburant les y encourage aussi »,  conclut Xavier Castillan, le président du syndicat isérois. « Rhône-Alpes, c’est  8 millions de touristes potentiels. Ce n’est pas rien !», glisse Gérard Caron, coprésident de l’Union savoyarde de l’HPA.Centre/Ile-de-FranceMerci Pâques !La saison se présente sous les meilleurs auspices dans la région Centre. « Nous sommes très nettement optimistes, confirme Régis de Lussac, président du syndicat régional HPA Centre. Environ 80% des adhérents ont déjà des chiffres supérieurs à ceux de 2010 ! La région a bénéficié de la belle météo de Pâques, qui nous a permis de faire le plein avec les clients de nos bassins classiques, Nord-Normandie, Bretagne et Ile-de-France. Il y a aussi un effet boomerang : les gens découvrent nos terrains pendant deux ou trois jours puis réservent pour l’été. » Parmi les tendances observées, Régis de Lussac note des réservations en avance pour les établissements de qualité, « qui restent très demandés », et un retour à la nature à travers les toiles de tente et les hébergements atypiques (roulottes, cabanes, yourtes, etc.), « en constante augmentation ».Président de la fédération HPA de la région parisienne, Christian Tressard fait le même constat pour l’Ile-de-France. « Il y a une évolution notable dans le choix des campings, la clientèle recherchant toujours plus de nature et de verdure. On sent un vrai désir de campagne et de proximité. » Axée sur le résidentiel plus que sur le tourisme, l’hôtellerie de plein air de la région parisienne « n’enregistre pas une grande euphorie ». « Pâques a compensé l’absence de longs week-ends en mai. Mais pour le reste, nous ne sommes pas encore revenus aux années d’avant la crise. C’est mou », explique Christian Tressard, qui se veut malgré tout optimiste pour 2011. « Nos adhérents sont dans l’incertitude pour cet été mais comme les gens réservent souvent au dernier moment, on attend de voir. »Auvergne/LimousinDéjà des chiffres très prometteursL’optimisme est de rigueur chez les responsables auvergnats et limousins avec des taux de réservations nettement en hausse par rapport à l’an dernier. En Auvergne, ils vont de 5 à 15%. Les locatifs affichent déjà quasiment complet et le taux de réservations des emplacements camping est très prometteur. Même son de cloche dans le Limousin avec des réservations en hausse de plus de 20% par rapport à la même époque l’an dernier. Patrick Dantzer, président de la HPA de Haute-Vienne, résumant ainsi l’ambiance générale : « On devrait même faire un carton.» En Corrèze, 2011 risque d’être une année record. Pour le président départemental Christian Graffeuil, l’émission « Des racines et des ailes » consacrée au département y est pour beaucoup. 50% de la clientèle d’avant-saison l’avait vue et était venue… pour vérifier.Quant à l’avant-saison, la météo très favorable a permis aux campings ouverts en avril de très bien tourner. En matière de clientèle étrangère, les Néerlandais continuent de se tailler la part du lion. Parmi les tendances, le retour des Anglais et les réservations de dernière minute qui se multiplient.Champagne-Ardenne/Alsace/LorraineDes réservations de plus en plus tardivesAprès une très bonne avant-saison et de forts taux de réservations, les responsables de la HPA de Champagne-Ardenne se montrent très optimistes à l’orée de la saison 2011. Plusieurs tendances se dégagent cette année : la très forte hausse des réservations de dernière minute, le retour des Anglais qui s’accélère pour revenir aux chiffres d’avant la crise ou la durée moyenne des séjours qui se réduit.En Alsace et Lorraine, l’ambiance st plus mitigée et la couleur des voyants oscille entre vert et orange. Ainsi en Moselle, on revendique une avance de 10 à 15% des réservations par rapport à l’an dernière à la même période. Même son de cloche dans le Bas-Rhin où, après une très belle avant-saison (très bon avril, week-ends de l’Ascension et de Pentecôte complets), on très optimiste pour la suite. En revanche, on est plus mesuré notamment en Meurthe et Moselle et dans la Meuse où le début de saison est très timide, et dans les Vosges où le chiffre des réservations est sensiblement plus bas qu’en 2010. Avec, cependant, l’espoir réaliste que les réservations de dernière minute permettent de remonter la pente. Quel que soit le département, c’est ce dernier point qui constitue l’une des tendances les plus nettes, les clients réservent de plus en plus tard, par indécision ou plus vraisemblablement pour profiter des meilleurs prix. Quant aux événements d’Afrique du Nord, Denis de Marville résume l’opinion générale : « On espère qu’une partie de la clientèle viendra chez nous… mais ce n’est pas sûr. »AquitaineLa clientèle de proximité assure ! En Aquitaine, on a le sourire. Faire aussi bien que l’an dernier qui fut un bon cru, on y croit ferme. Du moins si la météo ne flanche pas. Dès avril, Jérôme Thévenon, alors président de la fédération régionale Aquitaine, assurait : «Globalement en Aquitaine, les réservations de nuitées étaient à l’avance de 2%, même dans l’intérieur.» Françoise Dagréou, présidente du syndicat landais acquiesce : «Dans certains campings, c’est même +  20%. Les plus gros affichent complet en juillet et août.» En Gironde, le début de saison a été marqué comme dans les Landes par un raz-de-marée des Espagnols, en particulier sur le bassin d’Arcachon. Et s’est accompagné de réservations plus rapides pour l’été. Lionel Pujade, président du syndicat 33 et gestionnaire du camping Ker Helen au Teich relève : «Tout le monde est content. Pour ma part, dès février, j’enregistrais 30% de réservations en plus par rapport à l’an dernier. Surtout avec des Français pour le locatif.» Et d’avancer : «Les événements en Tunisie et en Egypte ont certainement joué en notre faveur.» Autres tendances relevées un peu partout : le succès des hébergements très haut de gamme, du mobile-home au bungalow en toile « qui partent les premiers » et l’émergence d’une clientèle de proximité, notamment en avant-saison. En Dordogne, Gé Kusters, président du syndicat, analyse : « Je pense que c’est une question de budget, mais aussi le reflet d’une nouvelle manière de vivre ses vacances, avec l’envie de bouger, de randonner, de découvrir son territoire.» A contrario, la clientèle étrangère stagne, voire régresse à l’image du marché anglais. « Le cours du change est très défavorable», analyse Henri Baudot, président du SDHPA Lot-et-Garonne. A l’instar de très nombreux campings, Le Moulin du Périé à Sauveterre-la-Lémance opère depuis deux ans une mutation. La part de la clientèle française, 30% aujourd’hui contre 5% il y douze ans, est supérieure à celle des Britanniques, 25%.CorseComplet à partir de mi-juilletGrâce principalement à la météo, l’avant-saison est plus que correcte sur l’île de Beauté et la saison 2011 s’annonce bonne. L’état des réservations est plus que correct par rapport à l’an dernier. Si Les campings corses affichent déjà complet à partir de la deuxième quinzaine de juillet, c’est loin d’être le cas pour les deux premières semaines à en croire Bernard Cabot, le président de la fédération régionale. Cependant, pas de pessimisme exagéré pour ce dernier grâce aux réservations de dernière minute qui se sont encore multipliées.Contrairement à ce que pourrait laisser croire une relative proximité géographique, les derniers événements en Afrique du Nord ne devraient pas avoir une grosse influence sur la saison. Pour Bernard Cabot : « En Tunisie, surtout en ce moment où ils ont un peu tendance à brader, pour 1 000 €, vous obtenez un séjour de deux semaines tout compris, difficile ici. »Une tendance semble se dessiner cette année, en particulier chez les « nouveaux campeurs », c’est le succès grandissant des « tentes locatives haut de gamme ».

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