Des campings du sud sinistrés
Entre inondations et tornades, les campings du sud de la France ont été particulièrement touchés en novembre. De l’Aveyron au Var en passant par la Lozère ou le Gard, les gestionnaires victimes de sinistres témoignent.
Entre inondations et tornades, les campings du sud de la France ont été particulièrement touchés en novembre. De l’Aveyron au Var en passant par la Lozère ou le Gard, les gestionnaires victimes de sinistres témoignent.
Inondation, tempête et même tornade… La météo qui régnait début novembre dans le sud de la France n’a pas vraiment épargné les campings. « Dans le Languedoc-Roussillon, nous avons enregistré deux types de sinistres : ceux liés à une tornade qui est passée, entre autre, sur trois campings d’Anduze (Gard) et ceux liés à des inondations en Lozère dans les gorges du Tarn », explique Patricia Poudou de la Fédération HPA du Languedoc-Roussillon. A Anduze se sont les campings de L’Arche, le Castel Rose et Les Fauvettes qui ont été le plus touchés. Certains ont vu 80 % de leurs arbres renversés, leurs mobile-homes écrasés et les toits de certains bâtiments arrachés. « Chez nous, 400 arbres sont par terre et ils ne seront pas pris en charge par les assurances », raconte Sandrine Widehem, propriétaire du camping Castel Rose ***, 258 emplacements. «Cinq mobile-homes sur 29 sont détruits et les toits de nos cinq blocs sanitaires se sont envolés. Idem pour celui de notre restaurant », ajoute-t-elle. Sans parler des clôtures et des haies qui ne seront pas prises en charge. « Heureusement, de nombreux collègues sont venus nous aider. Il y a eu une grosse solidarité. Je les remercie vivement. »Toujours en Languedoc-Roussillon, en Lozère, ce sont les inondations dans les Gorges du Tarn qui ont généré des sinistres importants dans une bonne dizaine de campings. Parmi les plus touchés, citons Les Fayards, les Gorges du Tarn et le Courdec à Sainte-Enimie, Les Osiers à Montbrun, et les campings La Blaquière, Le Beldoire et le Terrados aux Vignes. « Nous avons été très surpris par la violence du cours d’eau qui a dévasté les terrassements, la dalle de la réception et les emplacements. Une partie du camping s’est retrouvé sous un mètre d’eau », témoigne Lucette Domeizel du camping des Gorges du Tarn. « Nous avons perdu au moins 50 cm de bande de terre le long de la rivière », ajoute la propriétaire du camping qui précise qu’elle a pu sauver le matériel informatique. En tout, une quinzaine d’emplacements ont été, sur… trente.« Peu d’équipements ont été touchés, en revanche les terrains ont fortement été ravinés par les eaux», résume Jean-Paul Gély, Vice-président en charge de la Lozère au sein de la fédération régionale. « La difficulté pour les gestionnaires de camping étant de trouver de la terre pour refaire les emplacements. On est dans un site classé, on ne peut pas faire ce que l’on veut. »Dans le département voisin, l’Aveyron, le constat est le même avec là aussi une dizaine de campings sinistrés. « La CCI de l’Aveyron aide les campings à monter les dossiers. De son côté, le conseil régional de Midi-Pyrénées s’est engagé à apporter une aide financière aux campings touchés », annonce Michel Dubié, président de la fédération HPA de Midi-Pyrénées.Plus à l’est, le département du var n’a pas été épargné. Environ une dizaine de campings ont été inondés à la suite de la crue de la rivière Argens, parmi lesquels plusieurs terrains qui avaient déjà été sinistrés en 2010 à l’instar de L’Etoile d’Argens, La Barque, la Résidence du campeur, les Pêcheurs et le Marc Hilaire. « Il a plu entre 385 et 500 millimètres d’eau en six heures », rappelle Robert Chaix, président du syndicat HPA du Var.Pour ceux qui souhaitent apporter leur aide aux campings sinistrés voici les contacts :Languedoc-Roussillon : [email protected]énées : [email protected] : syndicat du Var, tél. 04.94.66.30.97.