Un potager dans un camping

Par Jacques Goût 26/11/2012

Dans les terrains résidentiels, on se souvient que quelques clients avaient autrefois tendance à vouloir transformer leur parcelle en petit jardin familial. Cette pratique a été considérée comme une dérive et bannie, seules les plantations florales et décoratives étant admises. Aujourd’hui, le regard a changé sur tout ce qui touche à la nature.

Dans les terrains résidentiels, on se souvient que quelques clients avaient autrefois tendance à vouloir transformer leur parcelle en petit jardin familial. Cette pratique a été considérée comme une dérive et bannie, seules les plantations florales et décoratives étant admises. Aujourd’hui, le regard a changé sur tout ce qui touche à la nature.

Le potager refait surface dans les campings

Potager dans un camping

Dans les terrains résidentiels, on se souvient que quelques clients avaient autrefois tendance à vouloir transformer leur parcelle en petit jardin familial. Cette pratique a été considérée comme une dérive et bannie, seules les plantations florales et décoratives étant admises. Aujourd’hui, le regard a changé sur tout ce qui touche à la nature.

Les jardins potagers ne sont plus regardés delamême façon. Certes, il n’est pas question delaisser chaque client faire ce qu’il veut sur son emplacement, mais les légumes peuvent parfois trouver leur place dans le cadre d’un terrain de camping.

Une image valorisée

Le jardin potager qui était, voilà peu, considéré comme l’apanage des pauvres redevient à la mode. Dans la logique culturelle du Grenelle de l’environnement, on lui trouve toutes les vertus. Dans la France des Amap  (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui vante les circuits courts pour la production et la distribution, le jardin potager est de nouveau valorisé.

Dans le cadre d’un terrain de camping, il ne faut guère lui chercher une logique économique. La production sur place de quelques légumes ne présente pas d’intérêt économique évident. Cependant, en termes d’image, le jardin potager va très bien avec la volonté d’être plus près de la nature et de mieux l’expliquer. Ainsi donc les terrains de camping qui disposent de l’espace nécessaire et d’une terre adaptée peuvent envisager la création d’un potager.

S’occuper d’un potager

citrouilles

Créer un potager nécessite d’avoir au sein de l’équipe du personnel quelqu’un de compétent et de motivé. Car ce sera toujours une surcharge de travail qui arrivera dans des périodes déjà très occupées.

Avoir un potager mal entretenu desservirait votre image et créerait un effet négatif. On connaît des cas où le potager est l’affaire du grand-père de la famille, qui trouve là une occupation de retraité dont tout le monde profite.

Une personne responsable

Quelle que soit la formule, il faut de toute façon une personne ressource qui, d’ailleurs, sera elle aussi, valorisée par ce travail et l’intérêt qui lui sera porté. Il s’agit également de savoir ce que l’on veut cultiver. La logique est de donner la priorité à des légumes très classiques comme les haricots, les petits pois, les carottes et les pommes de terre et, bien sûr, les salades. Apporter à l’occasion l’un de ces produits sur la table du restaurant ne sera pas anecdotique non plus, en termes de qualité comme d’image. Mentionner sur la carte quelques produits issus du potager du terrain devient en fait une sorte de luxe maison ! Il faut penser aussi à privilégier les productions locales, comme l’artichaut ou l’asperge quand on est dans des régions de production.

Définir un lieu

Le potager a besoin d’être entouré pour éviter les piétinements abusifs, voire le vandalisme, à moins qu’il soit situé nettement à l’écart et à l’abri du passage. Il faut un endroit où la terre est assez riche. Le voisinage des grands arbres qui épuisent le sol, pompent l’eau et cachent le soleil, est à éviter. L’humus obtenu par compostage ou broyage des tailles arbustives sera profitable pour améliorer la terre.

Si vous avez des chevaux ou proposez des promenades à poney, pensez à récupérer le fumier ou simplement les déjections des animaux pour l’incorporer dans la terre lors des bêchages d’hiver. Attention à ce que le fumier et les déjections animales soient bien décomposés pour enrichir le sol, mais sans brûler les végétaux au cas où les racines viendraient directement à leur contact.

Le potager, un lieu d’échange

Le potager favorise la convivialité et l’échange entre les campeurs à travers des activités faciles à mettre en place. Animation et découverte au choix !

Une petite visite de présentation au potager peut être proposée aux vacanciers. Ce sera pour certains l’occasion de découvrir les légumes dans leur milieu, pour d’autres le moment d’un échange avec le jardinier. C’est l’occasion d’évoquer ses méthodes de travail et de donner des conseils aux amateurs ou bien de profiter de l’expérience et du savoir-faire de certains clients qui peuvent être des spécialistes.

En termes d’animation autour du potager,la meilleure idée est certainement la création d’un atelier enfants. Il ne s’agira pas en général d’une animation capable de rassembler beaucoup de participants, mais de regrouper ceux qui peuvent manifester un intérêt pour la culture de la terre. Le plus simple est d’organiser une cueillette de petits pois ou de haricots, puis de les cuisiner dans la foulée.

Un objectif pédagogique

L’idéal reste toutefois de faire réaliser des semis à des enfants et de leur permettre de voir quelques jours plus tard les jeunes plants sortir de terre. A la limite, c’est un moyen de garder des clients un jour ou deux de plus, le temps que les semis aient commencé à donner des pousses. Il existe aussi des cas où ce sont les campeurs adultes qui prennent le jardin en main, comme au terrain allemand Gitzenweiler Hof.

Sans réaliser un potager à proprement parler, assez nombreux sont les campings qui ont créé un petit espace de plantes aromatiques : persil, ciboulette, menthe, basilic… C’est déjà un très bon moyen pour répondre à l’attente des clients désireux de s’inscrire dans cette logique naturelle des circuits courts et aussi de faire œuvre de pédagogie.  «Le potager n’intéresse pas plus de 30% des clients. Mais il a une vraie vocation pédagogique », raconte  Christian Graffeuil du Sunêlia Au Soleil d’Oc, à Montceau-sur-Dordogne (Corrèze). « En termes éducatifs, c’est pas mal. On a des vacanciers qui disent ne pas trouver les carottes, tout simplement parce qu’ils ne savent pas qu’elles sont dans la terre. De la même façon, ils cherchent les asperges à l’extérieur et croient qu’il faut arracher les haricots et non les cueillir ! »

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