Tendances saison 2018 : vous restez positifs !
Malgré le mauvais temps et les grèves qui ont largement plombé l’avant-saison, vous restez optimistes. En attendant que le soleil s’installe enfin et durablement au-dessus de la France pour déclencher les réservations de dernière minute.
Malgré le mauvais temps et les grèves qui ont largement plombé l’avant-saison, vous restez optimistes. En attendant que le soleil s’installe enfin et durablement au-dessus de la France pour déclencher les réservations de dernière minute.
Sommaire
Occitanie
Avant-saison compliquée en Languedoc-Roussillon
A mi-parcours de l’avant-saison, les opérateurs sont dans le brouillard au moment de pronostiquer la saison 2018. La situation est encore plus complexe dans le Carcassonnais où les acteurs touristiques ont encaissé de plein fouet la médiatisation des attentats de Carcassonne et de Trèbes. «â€¯Quinze jours d’infos en continu sur ces événements dramatiques ont fait chuter la fréquentation de 15 % et freiné les réservations, exclusivement sur le bassin de Carcassonne, le Narbonnais n’étant pas impacté. Mais le phénomène s’estompe et nous avons bon espoir de récupérer les retardataires. On vit ici ce qu’on avait observé sur la Côte d’Azur après l’attentat de Nice », explique Jean-François Leclerc, président HPA de l’Aude.
Entame de saison mitigée
Ailleurs, les gérants ont fait face à une entame mitigée. «â€¯Les campings avec ouverture précoce ont bénéficié d’une bonne première quinzaine en avril. Ensuite c’est devenu plus compliqué à cause de la météo. L’impact des grèves dans les transports ne s’est pas fait sentir sauf peut-être pour alimenter une certaine morosité ambiante », estime Jean-François Bey, président régional HPA Languedoc-Roussillon qui s’attend à une saison correcte. «â€¯Pour moi, ce sera un copier-coller de 2017 avec peut-être un petit bonus de chiffre d’affaires pour ceux qui auront signé un bon début de saison. Avec un juin creux, un juillet problématique et un excellent mois d’août », ajoute Bernard Sauvaire dans le Gard.
Midi-Pyrénées : Le froid inhibe les résas
Forcément, le vaste bassin de Midi-Pyrénées n’a pas été épargné par les orages printaniers à répétition et même par de tardives vagues de froid qui ont érodé la fréquentation en mai dans les établissements de montagne. «â€¯Cette vague de froid, qui a globalement touché toute la France n’a pas incité les clients à penser aux vacances. Je dirais même qu’elle a inhibé les actes d’achat, y compris pour les étrangers. Mais nous espérons rattraper ce retard avec le retour du soleil », analyse Michel Dubié, responsable de la fédération HPA de Midi-Pyrénées qui évoque une saison 2018 sans mystère avec la focalisation des enjeux économiques entre le 14 juillet et le 25 août.
Et là, aussi, le phénomène des réservations, de plus en plus tardives, réduit la visibilité alors que les établissements indépendants souffrent de la très faible clientèle de passage. Toutefois, dans ce contexte des départements s’attendent à un développement des affaires en 2018 comme les Hautes-Pyrénées et le Tarn qui affichent une belle confiance pour la saison. A condition naturellement que le soleil soit de la partie.
Bretagne
On croise les doigts
Après une année 2016 marquée par une fréquentation en net retrait, une saison 2017 reprenant des couleurs (+7,5 %) tout en restant malgré tout en demi-teinte, les gestionnaires bretons croisent les doigts et espèrent que la tendance générale à la hausse se confirme en 2018. Ce qui est déjà acquis, c’est que, comme l’an passé, l’avant-saison a bien démarré. «â€¯C’est tout bon pour le moment », souligne Gaël du Jonchay, président départemental de l’HPA en Ille-et-Vilaine. Une tonalité positive partagée par son homologue du Morbihan, Gaël Robic. Une donnée importante quand on sait que ce dernier département détient la «â€¯pole position » régionale en matière de fréquentation. Dans les départements du Finistère et des Côtes-d’Armor, l’appréciation sur l’avant-saison est rassurante également.
Bémol dans les Côtes-d’Armor
Donnera-t-elle le “la” de la saison estivale ? Les professionnels du secteur comptent dessus même si tous savent qu’en Bretagne, plus qu’ailleurs, le paramètre météo est déterminant. Cette restriction coutumière mise à part, il semblerait que la saison se présente plutôt bien. C’est ce qui ressort dans au moins trois des quatre départements. Dans les Côtes-d’Armor, au nord, l’incertitude est toutefois au rendez-vous. Pour Catherine Vervel, présidente de l’HPA départementale, «â€¯le mois de juillet s’annonce d’ores et déjà compliqué » sans pouvoir vraiment se l’expliquer.
Normandie
Une saison encourageante
Après une saison 2016 médiocre et une année 2017 marquée par un fort rebond (+ 8 %), 2018 se présente bien même si la Normandie ne peut espérer surfer sur de grands événements comme par exemple les 500 ans du Havre l’an passé ou l’Armada de Rouen programmée en 2019. L’avant-saison a toutefois “bonne mine” dans les cinq départements de la région, «â€¯particulièrement du côté des locatifs», précise Christophe Lelièvre, le président régional de la FNHPA.
Août s’annonce correct
Dans la Manche, les mois de mai et juin 2017 avaient connu une hausse de 12 % par rapport à 2016. Patrice Laurent, le référent départemental de la FNHPA espère qu’il en sera de même cette année. En Normandie, il faut noter que l’avant-saison n’est pas négligeable en terme de chiffre d’affaires : toujours dans la Manche, en 2017, la période avril-juin a représenté 25 % des nuitées de la saison, contre 7 % en septembre, mois caractérisé il est vrai par une météorologie détestable.
Les gestionnaires normands redoutent, comme l’an passé, une météo contrariante, un «â€¯trou d’air en juillet », avec peu de passage et des réservations tardives. En termes de fréquentation, le mois d’août s’annonce d’ores et déjà comme correct.
Hauts-de-France
La météo fera la différence
Optimisme mesuré mais optimisme quand même dans les Hauts-de-France. Le bilan de l’avant-saison, est plutôt bon même s’il n’atteint pas les chiffres de 2017 comme l’indique Alban de Franqueville, président de la fédération régionale de l’HPA. «â€¯L’an dernier, les vacances de printemps de la plupart des clientèles habituelles (françaises, belge, néerlandaise, etc.) tombaient en même temps. Cette année, elles s’étalent de fins mars à fin mai ». Pour autant, la météo très favorable et les ponts à répétition ont permis de bien démarrer la saison.
Effet Macron au Touquet
Hubert Parent, dans le Pas-de-Calais, parle aussi d’un «â€¯effet Macron ». «â€¯Les campings situés autour du Touquet ont fait le plein. Beaucoup de clients nous ont avoué être venus en espérant apercevoir le couple présidentiel. » Dans le Nord, Jean-Pierre Tessier a même noté un allongement des séjours. «â€¯Pour la première fois depuis longtemps à ce stade de la saison, certains sont restés une semaine… voire plus. » Pour le reste de la saison, le niveau de réservation est plutôt bon par rapport à 2017 et pour peu que la météo soit bonne… Laurent Pruvot, président HPA Picardie, résume le sentiment général. «â€¯Il reste des trous pour juillet et août qui seront largement comblés. » Les grèves de printemps n’ont pas eu une grosse influence car c’est le plus souvent une clientèle de proximité qui choisit de venir dans les Haut-de-France au printemps. Pour le reste de la saison, si le retour des Britanniques reste très timide, les Néerlandais et surtout les Allemands reviennent en masse.
Nouvelle Aquitaine
Nouvelle Aquitaine
L’Aquitaine raisonnablement optimiste
«â€¯On a été mal habitué avec ces trois dernières saisons magnifiques ! Cette année, le démarrage a été mauvais entre les grèves et la météo très pluvieuse. Mais on garde le moral car en début d’année, on était en avance sur les réservations. » Le président de l’HPA de Gironde, Lionel Pujade, résume parfaitement ce que l’on peut entendre dans les quatre autres départements de l’ex-Aquitaine. Pour sa part, le gestionnaire du camping Ker Helen (4 étoiles) sur le bassin d’Arcachon a eu à déplorer deux annulations de séjour sur le premier week-end d’avril en raison des grèves SNCF. «â€¯Peur des embouteillages sur les routes », explique Lionel Pujade. Et si les réservations pour juillet et août sont très bonnes sur les locatifs, en revanche sur les emplacements nus il confie «â€¯être en retrait de 1 000 nuitées ».
Mauvais début de saison en Dordogne
A l’intérieur des terres girondines, le Yelloh ! Village Saint-Emilion dans la commune éponyme affiche une progression du chiffre d’affaires de 30 % par rapport à la même période l’an dernier. La directrice, Gaëlle Perin, analyse : «â€¯Outre le fait que l’on a augmenté notre parc de 30 locatifs, on constate aussi depuis l’an dernier que le poids des réservations prend le pas sur le passage. » Ici, le pont de la Pentecôte a rempli 100 % des locatifs, soit 78 cottages, avec une clientèle familiale et française surtout… Il faut dire que le soleil était annoncé.
Incertitude sur l’arc Atlantique
Pour le président de l’HPA des Landes François Champetier de Ribes, la météo est le juge de paix. «â€¯On a beau avoir des piscines couvertes, des infrastructures dans tous les sens, des animations, on vend du soleil avant tout .» Il se montre optimiste pour cette saison «â€¯car début janvier, février, les réservations étaient supérieures à l’an passé ».
Un optimisme partagé par Gé Kusters, président de l’HPA de Dordogne, «â€¯l’an dernier, en Dordogne on a fait une très bonne saison. Et là, les échos dont on dispose sont plutôt bons. Même si le début de saison est plutôt mauvais, voire très mauvais, avec une météo instable et des grèves qui n’arrangent rien car cela renvoie une image négative sur la clientèle étrangère ». Sur son camping, Le Paradis, 5 étoiles, la semaine du 1er au 10 mai affichait un taux de remplissage entre 15 et 20 %, contre 30 à 40 % l’an dernier.
Incertitudes en Pyrénées-Atlantiques
Le président de l’HPA des Pyrénées-Atlantiques Loïc Peron s’avoue «â€¯incertain » sur cette saison, au vu d’un retard de 18 % sur les réservations, «â€¯c’est vrai sur tout l’arc Atlantique », précise-t-il. Dans le Béarn, particulièrement du côté de Laruns, ville d’arrivée d’étape du tour de France, le 27 juillet – une première –, on se frotte les mains. Sur cette commune ossaloise, Jean-Marie Latchère, gestionnaire du camping des Gaves, 99 emplacements, prévoit un raz-de-marée. «â€¯Les gens réservent au dernier moment, si bien qu’aujourd’hui, je n’affiche pas complet. Mais on le sera, tout comme les onze campings dans le secteur, pour quelque 800 emplacements. » Ouvert à l’année, son 3 étoiles qui a investi dans des hébergements «â€¯nature », a déjà sur les cinq premiers mois de l’année enregistré une hausse de fréquentation de 9,7 % par rapport à l’an dernier. Optimiste, il vient même de racheter un petit camping sur la commune !
Limousin
La saison a bien démarré
«â€¯Météo, météo, météo ! Les gens regardent le temps qu’il va faire et réservent la veille pour le surlendemain ! » Christian Graffeuil, le président de la fédération du Limousin (Creuse, Corrèze, Haute-Vienne) s’affiche optimiste. « La saison a débuté plutôt bien. Grâce à notre position centrale dans l’Hexagone, les ponts d’avril et de mai bénéficient d’une clientèle de groupes, d’un tourisme affinitaire, cousinades, passionnés de voitures, de motos. Cela fait venir du monde, et lance la saison. Une saison toujours aussi concentrée entre le 10 juillet et 20 août », note-t-il.
Et de constater un regain de la clientèle en provenance des Pays-Bas. «â€¯Environ 20 % des campings de la région sont gérés par des Néerlandais. Ils font de la pub, actionnent leurs réseaux. Comme il s’agit surtout de très petits campings, cette publicité profite aussi à des structures bien équipées en mobile-homes et animations. »
Poitou-Charentes
Comme 2017 ?
«â€¯On devrait faire une saison identique à l’an dernier, ce qui est déjà bien », résume Jean-Baptiste Dagréou, président HPA de Charente-Maritime. «â€¯En mai avec les super-ponts, on aurait dû faire mieux, mais les enfants avaient école… » résultat, il n’y a pas eu d’effet positif, d’autant que la météo n’était pas encourageante.
Avril a été globalement moins bon, idem pour le week-end de Pâques. Il faut dire que le soleil n’était pas au rendez-vous, mis à part la semaine du 14 au 21. Mais toute règle a ses exceptions : «â€¯Nous avons accueilli deux groupes qui nous ont bien lancé la saison », explique Lidewij Froger du Yelloh ! Village Les Gorges du Chambon (4 étoiles) à Eymouthiers. Interrogée fin avril, elle affiche à ce moment-là une avance de 20 % pour la saison par rapport à l’an passé. «â€¯Nous sommes entrés chez Yelloh et nous disposons cette année de deux nouveaux toboggans aquatiques : cela doit jouer sur les réservations. » Chez elle, ce sont les Néerlandais et les Britanniques qui sont en avance. Elle aimerait bien réaliser la même croissance que l’an passé : + 28 %.
Dans les Deux-Sèvres, Marie Mautré (La Venise Verte, 4 étoiles) à Coulon est aussi optimiste. Si avril est en baisse, mai, juin, juillet et août sont en hausse. A Parthenay, au camping du Bois Vert (4 étoiles) la haute saison est également en hausse. «â€¯Mais le mauvais temps a plombé l’avant-saison », confie Nathalie Grosset qui reste malgré tout incertaine quant au (bon) déroulé de la saison.
Pas inquiet, mais pas optimiste non plus, Bernard Bouché du camping Sites et Paysages Les Peupliers à Couhé (86) envisage une saison équivalente à l’an passé. «â€¯L’avant-saison n’a pas été terrible en raison du mauvais temps, pour le reste on est sensiblement dans les mêmes chiffres avec toujours la première semaine de juillet qui tarde à se remplir. » Chez lui, les Belges semblent revenir en force. Enfin toujours dans la Vienne, Le Parc à Availles-Limouzine (2 étoiles) confie être en hausse concernant les réservations des locatifs malgré des mois d’avril et mai très calmes.
Bourgogne-Franche-Comté
Les Allemands reviennent
Interrogé mi-mai, le président de la fédération HPA de Bourgogne-Franche-Comté faisait part de retours plutôt positifs. «â€¯Les chiffres sont supérieurs voire similaires à 2017, résume Etienne Pascal. Les campings ouverts en avril ont enregistré une fréquentation à peine plus faible que l’an passé. C’est correct malgré une météo moyenne. Quant aux ponts de mai, ils ont été positifs. Il est vrai que le soleil était de la partie. Certains établissements ont même affiché complet en locatif, avec en plus un bon remplissage pour les emplacements nus. Outre les Français, les Allemands, les Belges et les Suisses étaient là ». Pour la haute-saison, la tendance est positive dans toute la région. Certes, la première quinzaine de juillet reste compliquée, mais, il y a toujours un report sur la dernière quinzaine d’août. «â€¯Les réservations néerlandaises sont stables, et restent à un bon niveau. On constate également le retour des Allemands. » Selon Etienne Pascal, ce sont les campings qui ont investi, qui restent le plus optimistes. Idem pour ceux qui s’adaptent à la demande en étant capables d’accepter des courts séjours en locatif.
Pays de la Loire
C’est bien parti
«â€¯Cette saison 2018, je la sens plutôt bien ! » En Pays de la Loire, l’appréciation de Franck Chadeau, président de la fédération vendéenne mérite attention. Il faut dire que la Vendée représente plus de 60 % du «â€¯marché » régional, la Loire-Atlantique venant derrière avec plus de 20 %. Dans ces deux départements les indicateurs sont au vert même si on a connu de meilleures années. «â€¯Certains confrères affichent un retard de 5 % à 15 % » précise Franck Chadeau. Pas de quoi s’affoler pour autant. Les campings du littoral de Loire-Atlantique et de Vendée gardent un fort pouvoir d’attractivité à condition que le soleil soit là.
Le Tour de France en Vendée
La saison s’annonce très correcte même dans les campings de “l’intérieur” du Maine-et-Loire et de la Sarthe. Et elle débute bien avec une bonne fréquentation en avril et mai. Les gestionnaires de Vendée misent aussi sur l’effet Tour de France qui partira de Noirmoutier-en-l’Île le samedi 7 juillet, pour deux jours de présence dans le département. Avec aussi une incursion à Cholet (49), le 9 juillet. «â€¯Le Tour va donner un coup de projecteur particulièrement sur notre littoral » souligne Franck Chadeau. «â€¯On peut aussi s’attendre à des retombées positives pour la saison 2019. »
Provence-Alpes Côté d’Azur
Une entame particulièrement fraîche…
En Provence-Alpes Côte d’Azur, les campings font part d’un optimisme plutôt raisonnable. Il est vrai qu’ici, la météo de l’avant-saison a fortement refroidi l’ambiance. Dans les Hautes-Alpes, il y avait encore de la neige par endroits en avril… Toujours est-il que dans le département phare de la région, le Var, les tendances arrêtées en mars faisait état d’une avant-saison similaire à 2017, voire meilleure pour 38 % des campings interrogés. Concernant le mois de juillet, 47 % des camping varois annonçaient être en hausse contre 13 % en baisse. Mieux, les tendances de réservations pour août étaient en hausse par rapport à l’année passée pour 50 % des campings interrogés. Tandis que 44 % faisaient part d’une certaine stabilité.
Toujours sur la côte, dans les Alpes-Maritimes, les campings interrogés début mai semblaient incertains quant au déroulé de leur saison. Dans de nombreux campings, avril et mai sont en baisse par rapport à l’an passé. « En rétro-littoral et dans l’arrière-pays, c’est calme », confiait Yves Monferran, président du syndicat départemental de l’HPA. « L’avant saison est moins bonne et je redoute de faire une saison en baisse par rapport à 2017 », nous confiait Jocelyne Dugauguez du camping Sites et Paysages Les Pinèdes (4 étoiles) à la Colle-sur-Loup. « Après un moi de mai semblable à 2017, juin et juillet se présentent moins bien », ajoutait Marie-Line Vanhaecke du camping Les Gorges du Loup à Bar-sur-Loup. « Heureusement, on remplit mieux la fin août ».
Inquiétude dans le Luberon
Plus à l’ouest, dans les Bouches-du-Rhône, la saison s’annonce identique à 2017 selon le syndicat de l’HPA. «â€¯On part sur la même tendance », confirme Corinne Lefèbvre du camping le Saint-Gabriel (3 étoiles, 68 empl.) à Tarascon. «â€¯L’avant-saison a été bon en locatif, mais catastrophique en emplacement nu ».
Plus haut dans les terres, la tendance est similaire. «â€¯L’avant saison a été faible, mais les réservations pour la haute saison sont bonnes », confie Roland Roussel, président du syndicat HPA des Hautes-Alpes. «â€¯On reste serein. On devrait enregistrer une saison normale. Et s’il fait super beau, ce sera top ». Chez ses voisins des Alpes-de-Haute-Provence, on envisage également une saison égale à 2017. «â€¯Pour juillet et août, nous sommes en avance avec un retour des Néerlandais », indique-t-on du côté du Sunêlia l’Hippocampe (5 étoiles) à Volonne.
Reste le Vaucluse où là aussi l’entame de saison a été perturbée par le mauvais temps. « En mai, on est habillé comme à l’automne », regrette Laurence Delfosse du camping Le Luberon à Apt. « Pour avril, nous sommes à – 40 % ! Et la semaine où il faisait beau, les clients ne descendaient pas car c’était le cas dans toute la France. En mai, les rares campeurs qui venaient repartaient car ils avaient froid. » Certes en mai, l’état de ses réservations pour l’ensemble de la saison était largement positif. « Mais cela ne veut pas dire que ce sera le cas à la fin de la saison ».
Corse
Pas d’inquiétude
Pour la première saison de son mandat, le nouveau président régional HPA, Alain Venturi, affiche un optimisme raisonnable malgré un printemps difficile. «â€¯Le début de saison a été compliqué pour deux raisons, une météo mauvaise et des problèmes liés aux transports. Le trafic n’est pas en cause. Ce qui a posé un problème, en revanche, c’est une augmentation sensible et pas vraiment prévue du fret qui a quelque peu cannibalisé le trafic passager. » Pour expliquer ce phénomène, Alain Venturi évoque une reprise économique peut être plus importante que prévue. Concernant les vacances scolaires et les ponts du printemps, il considère qu’ils ont eu peu d’impact sur la fréquentation des campings corses. «â€¯A cause de la traversée, les vacances scolaires génèrent assez peu de séjour dans nos établissements. Et en ce qui concerne les week-ends à rallonge, l’HPA récupère une trop faible proportion des touristes qui utilisent les nouvelles liaisons aériennes. »
Pour autant, Alain Venturi table sur une saison qui devrait être au moins aussi bonne que la précédente. «â€¯Si avril a été moyen, mai s’annonce plutôt bon (à la mi-mai). Quant au reste de la saison, malgré quelques trous qui seront comblés sans problème, le niveau de réservation est équivalent», indique-t-il.
Auvergne Rhône-Alpes
Un optimisme prudent !
Beaucoup veulent rester optimistes. Même si les réservations ont souvent démarré tôt, la prudence est de mise dans la région, après trois années record. On veut néanmoins rester optimiste, conscient que la météo reste un élément décisif. Et les clients, très volatils.
«â€¯Les gens sont toujours sur leur portable et à la moindre alerte hésitent à venir chez nous », note Serge Pouzache, propriétaire des Coudoulets (4 étoiles). Et la télé n’arrange pas les choses. «â€¯Elle annonçait du très mauvais temps pour le pont du 8 mai au sud de la Loire. Mais à Pralons, il a fait assez beau ces jours-là ! » s’offusque l’Ardéchois, qui n’a enregistré aucune demande de dernière minute ce week-end-là.
La neige, cette année très tardive, en a aussi ralenti plus d’un en mai. A Bourg-d’Oisans, la clientèle cycliste risque d’arriver tardivement. «â€¯Peut-être pas avant juin. Il y a encore un mètre de neige au Galibier », s’inquiétait début mai l’Isérois Jean-Christophe Heustache, propriétaire du camping La Cascade.
Le camping Belle Roche (38) a lui aussi fait un démarrage plutôt lent car «â€¯les gens cherchent la chaleur et le soleil », explique Patrick Durand, son propriétaire. Et la succession de ponts en mai n’a finalement pas été si bénéfique. «â€¯Les clients sont plutôt partis sur la notion de destination plutôt que sur du court séjour de proximité », estime Valérie Bererd, gestionnaire des campings Les Portes du Beaujolais (Anse, Rhône) et Kanopée Village (Trévoux, Ain). Et juin s’annonce assez calme hors événements et réservations de groupes.
«â€¯En avant-saison, c’était mieux l’an dernier », résume Jacques Charrière, président Ardèche de la fédération Rhône-Alpes de l’HPA. Pas de doute pour lui, les raisons de cette avant-saison mi-figue mi-raisin sont multiples : la faute au calendrier, au mauvais temps, aux clients volatils…
Des réservations plus tôt
L’Ardéchois reste néanmoins optimiste pour l’été. Les résas ont en effet démarré plus tôt cette année. Plus tôt et plus fort. Et ce constat est largement partagé. Du Puy-de-Dôme où Christian Pommier, président de la fédération Auvergne de l’HPA estime que l’été sera «â€¯bon » à la Savoie qui fidélise de plus en plus ses clients. «â€¯L’excellent travail de promotion de Savoie Mont Blanc Tourisme nous aide grandement » assure Patrick Anceaux, président Savoie de la FRHPA. Dans la Loire, les premières réservations pour 2018 se sont faites dès octobre, soit deux mois plus tôt que d’habitude au camping d’Arpheuilles (Saint-Paul-de-Vézelin). «â€¯Nous avons eu une très forte demande de Néerlandais, en emplacements nus », indique Henri Rognin, son propriétaire. Résultat, le 7 mai, seuls deux emplacements nus sur ses 87 étaient encore libres en haute-saison !
Un démarrage bien lent
Le Drômois Jean-Paul Goy a aussi enregistré une très forte demande de Néerlandais. «â€¯En janvier, nous étions complets en emplacements pour la période du 15 juillet au 15 août », souligne le propriétaire du camping Sites et Paysages La Source du Jabron (Comps). Même écho, à 350 km plus au nord, au bord du lac Léman : La Pourvoirie des Ellangues (Excenevex) était fin avril déjà aux trois-quarts complet sur juillet-août. «â€¯Certains campings se plaignent d’un démarrage bien plus lent » pondère Serge Émonin, président Haute-Savoie de la FRHPA. Pas facile il est vrai de faire mieux qu’en 2017.
Totalisant 11,7 millions de nuitées de mai à septembre, les campings d’Auvergne Rhône-Alpes avaient alors atteint un nouveau record, avec pour la troisième année consécutive, une fréquentation en hausse (+ 4 %)*. «â€¯En 2017, nous avons fait une année record grâce notamment à des conditions climatiques exceptionnelles. Faire pareil serait déjà bien », conclut Rémi Peschier, président de la FRHPA Rhône-Alpes.
* Source : INSEE – Traitement : Direction Ingénierie et Marketing d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
Ile-de-France/Centre-Val de Loire
Plus d’étrangers pour l’un, plus de Français pour l’autre
L’an dernier, les campings franciliens avaient retrouvé un large sourire après une saison 2016 perturbée par la peur des attentats, les grèves et les inondations. «â€¯Pour 2018, on devrait faire encore mieux que l’an passé », confie Erwin Merckx, directeur général du groupe Iris Parc (4 campings en France). «â€¯On envisage une augmentation de 5 % de notre chiffre d’affaires au Chêne Gris (4 étoiles) à Pommeuse en Seine-et-Marne. » Après avril en hausse avec la venue de nombreux Belges et un bon mois de mai, la saison s’annonce bien. «â€¯Notre clientèle est à 60 % néerlandaise. Elle sera d’autant plus présente cette année que l’équipe des Pays-Bas n’est pas qualifiée pour le Mondial de foot. Généralement, les campeurs néerlandais attendent l’élimination de leur équipe pour partir en vacances à l’étranger. Cette année, ils ne seront pas freinés. »
Emplacements nus en hausse
Sophie Baudoin du camping L’Etang Fleuri à Touquins (77) est également optimiste. «â€¯En avril notre clientèle anglaise était là. En revanche pour juillet, elle est en retard. Le mois d’août s’annonce similaire à celui de 2018, indique-t-elle. Pour la haute saison, les réservations des locations sont au même niveau que l’an passé, en revanche les emplacements nus sont en hausse. »
En Centre-Val de Loire, Régis de Lussac envisage une saison égale voire meilleure qu’en 2017. «â€¯Les Français sont là, plus nombreux contrairement aux Britanniques et aux Néerlandais. » Des propos confirmés par Laurent Cherrier du Sites et Paysages Les Saules à Cheverny (41) envisage une saison similaire à 2017. «â€¯L’avant-saison a été bonne et même meilleure que l’an passé, en particulier le mois de mai. » Il a accueilli de nombreux rallyes de caravaniers et des groupes de campeurs constitués sur Internet via des forums. «â€¯Les Français sont en nette hausse, en revanche les Néerlandais et les Belges sont en baisse. Et la clientèle anglaise reste stable. »