Tendance saison 2017 : c’est positif !

Par OTC 07/06/2017

Comme l’an passé, fin avril-début mai, vous étiez confiants concernant votre saison 2017. Certes, vous n’affichiez pas tous un niveau de réservations en avance par rapport à l’an passé, mais rien d’inquiétant à vous écouter.  Et s’il n’y a pas toujours de visibilité, une fois de plus, les réservations de dernière minute feront la différence.

Comme l’an passé, fin avril-début mai, vous étiez confiants concernant votre saison 2017. Certes, vous n’affichiez pas tous un niveau de réservations en avance par rapport à l’an passé, mais rien d’inquiétant à vous écouter.  Et s’il n’y a pas toujours de visibilité, une fois de plus, les réservations de dernière minute feront la différence.

Nouvelle Aquitaine

Dans le Limousin, la saison sera bonne si…
Fin avril, les week-ends de printemps s’annonçaient complets et les réservations pour la saison étaient au moins aussi bonnes que l’année dernière. Autant d’indices qui pourraient laisser penser que 2017 sera une bonne saison. Christian Graffeuil, président de la fédération HPA du Limousin, en convient avec toutefois un zeste de prudence. «â€¯Tout laisse à penser que 2017 sera une bonne saison, indique-t-il. Pour cela, il faut que la météo soit bonne et que le CRT mette en place une politique de communication réellement efficace. En effet, la Corrèze, ce n’est pas automatiquement vendeur. »

 

L’Aquitaine au beau fixe !

Fait rare, de la Dordogne au Lot-et-Garonne en passant par la Gironde, les Landes, le Pays Basque ou le Béarn, l’optimisme est la règle. Avril, son week-end de Pâques, ses vacances scolaires sous un grand soleil ont eu comme effet immédiat de remplir les campings déjà ouverts.«â€¯On a même été surpris, par le monde ! »,confie François Champetier de Ribes, à la tête du SDHPA des Landes, un département qui a clôturé la saison 2016 sur + 1,2 %. En revanche, pour mai, partout l’on a constaté l’absence de réservations pour le week-end du 8, expliquée par le second tour des élections… Reste une haute saison qui a fait le plein de réservations, en général. En Gironde (+ 1,5 % en 2016), Lionel Pujade, président du syndicat, s’attend à un millésime d’anthologie, «â€¯comme il y a sept à huit ans, car on a une avance énorme sur les réservations ». Le bassin d’Arcachon se sent pousser des ailes. Le Médoc aussi. Nicolas Maridat (du Flower CampingDes Pins, à Soulac), qui a rejoint le comité de direction de l’office du tourisme Médoc Atlantique, observe : «â€¯Tous les campings connaissent une très belle progression, surtout avec une clientèle française ». Et Loïc Péron, président du SDHPA des Pyrénées-Atlantiques, de résumer :«â€¯Réserver à la dernière minute relève un peu du fantasme. Les gens qui partent en famille l’été ne vont pas prendre le risque de se retrouver sur le carreau. »

Un petit bémol pourtant à l’intérieur des terres girondines. Au camping Yelloh ! VillageSaint-Emilion, si les week-ends de l’avant-saison ont enregistré une bonne fréquentation avec des groupes de cyclistes et de randonneurs, les réservations pour août en particulier, sont en retrait de 9 % par rapport à la même période (avril 2016).

En Lot-et-Garonne, Bruno Engrand, président du SDHPA, confirme une saison qui s’annonce meilleure qu’en 2016, laquelle a conclu sur moins 2,5 % en nombre de nuitées. Mais il constate que «â€¯le fossé se creuse entre les deux et les quatre étoiles ». Dans son camping, auChâteau de Fonrives(quatre étoiles), le carnet des réservations pour la haute saison affichait en avril une avance de 60 % par rapport à l’an dernier. Il note aussi un gros retour des Néerlandais, «â€¯peut-être en raison d’une reprise économique chez eux ». Chez le voisin, le Périgord, même son de cloche quant au retour des Néerlandais, tandis que la clientèle britannique est en berne. «â€¯Le Brexit joue sur le moral », avance Gé Kusters, le président du SDHPA Dordogne, qui reste par ailleurs très optimiste pour ce millésime. «â€¯L’an dernier, on a battu des records d’incertitude. Au final, les campings du Périgord ont terminé à + 3,5 %, on espère faire aussi bien. » Et de noter l’effet levier de Lascaux IV, ouvert depuis décembre dernier qui, fin mars comptabilisait 75 000 visiteurs. «â€¯L’office de tourisme de Montignac a enregistré un bond de fréquentation de 48 % pour les touristes de passage, ajoute Gé Kuster. Les retombées en termes d’occupation sont à + 33 % pour nos campings en avril. Le syndicat est en train de travailler avec le site pour monter un produit ad hoc. »

 

Poitou-Charentes
Tous les indicateurs sont au vert

C’est globalement un bel optimisme qui est affiché par les gestionnaires de camping de l’ex-région Poitou-Charentes. «â€¯La saison s’annonce relativement bien. Début mai, nos réservations (en fréquentation et chiffre d’affaires) sont en hausse de + 2 à + 3 % par rapport à 2016 », explique Jean-Baptiste Dagréou, président de la fédération 17. «â€¯Avril a été égal à l’an passé avec un excellent week-end de Pâques. » Et l’Ascension s’annonce très bien. «â€¯J’ai un bémol : une trentaine de campings se sont retrouvés sans site web pendant plusieurs jours voire semaines à la suite du piratage de la société qui hébergeait leurs sites. »

En Charente aussi, le moral est au beau fixe. «â€¯Nous sommes en avance par rapport à l’an dernier depuis longtemps. Et pour juillet-août nous sommes à + 65 % », se félicite Lidewij Froger du Castel Les Gorges du Chambon, à Eymouthiers. Chez elle, les Néerlandais et les Belges sont en hausse tandis que les Britanniques stagnent.

Dans les Deux-Sèvres, les campings se félicitaient d’avoir enregistré un bon mois d’avril, meilleur qu’en 2016. «â€¯Nous sommes à + 30 % pour avril, indique-t-on au camping Le Lidon (trois étoiles), à Saint-Hilaire-La-Palud.Pour le reste de la saison, nous sommes comme l’an dernier.»«â€¯Nous sommes dans les clous, avec malgré tout un petit retard pour la première quinzaine de juillet », ajoute Marie Mautré du Flower Camping La Venise Verte (quatre étoiles), à Coulon. Un petit retard que l’on retrouve auBois Vert(quatre étoiles), à Parthenay, selon Nathalie Grosset, qui reste confiante.

Dans la Vienne, les gestionnaires de camping interrogés sont confiants à l’image de Bernaud Bouché du Sites et PaysagesLes Peupliers,à Couhé. «â€¯La fréquentation en avril a été légèrement supérieure à l’an passé. Nos 43 locatifs étaient complets pour le week-end de Pâques. Et pour le pont de l’Ascension, nous étions complets (en locatifs) trois semaines avant. » Pour la haute saison, il est sur la même base que l’an dernier. De son côté, Franck Fravalo, du CastelLe Petit Trianonà Ingrandes-sur-Vienne se félicitait début mai d’avoir enregistré un chiffre d’affaires égal à 2016 alors qu’il avait réduit sa période d’ouverture. «â€¯Les 1er et 8 mai ont été calmes en raison de la météo et des élections. Mais nous avons connu un très bon week-end de l’Ascension. Pour juillet et août, nous sommes même en avance. » Chez lui, il constate une hausse de la clientèle britannique et la stagnation des Néerlandais.

Occitanie

Languedoc-Roussillon
Belle campagne, sauf accident

Une fois passée l’incertaine période de la présidentielle, l’ancienne région administrative Languedoc-Roussillon, berceau de l’hôtellerie de plein air moderne, s’apprête à vivre une très belle saison 2017. Sans euphorie excessive, les opérateurs dépeignent un début de campagne en progrès sur 2016 avec un niveau de réservation supérieur sur la pleine saison. «â€¯Nous sommes en avance de deux semaines sur le calendrier. C’est plutôt bon signe. Et le début de saison a bien fonctionné », explique Jean-François Bey, président régional de la fédération. Ce prégnant sentiment d’embellie vient d’un bon mois d’avril pour ceux qui avaient anticipé l’ouverture, «â€¯avec une excellente clientèle pour ces vacances de printemps et un très bon taux de remplissage des locatifs », ajoute Philippe Robert, responsable pour l’Hérault qui annonce un mois de juin prometteur pour cause de calendrier favorable des Allemands, après un mois de mai qualifié de moyen. Philippe Robert mise désormais sur la clientèle britannique. «â€¯Nous avons insuffisamment travaillé ce marché jusque-là. Il y a un potentiel énorme et notre offre correspond parfaitement à leur demande », poursuit-il. «â€¯Ceux qui subissent, le Brexit et même ceux qui avaient voté contre, ne vont certainement pas s’arrêter de voyager hors des frontières », ajoute Jean-François Bey. Le vent porteur qui balaie les belles enseignes de la frange littorale fait également frissonner les hautes terres languedociennes. «â€¯Depuis deux saisons nous sommes à la reconquête de notre clientèle. Et cela devrait se poursuivre cette année. L’ambiance commerciale de ce début de saison a été excellente et les réservations sont en hausse », insiste encore Jean-Marc Gily pour la Lozère. Dans ce tableau presque parfait, il subsiste toujours l’écueil récurrent du remplissage de la première semaine de juillet qui reste incompatible avec le calendrier scolaire et les usages des familles qui répugnent à réserver la première décade du septième mois.

 

Midi-Pyrénées

Après le flottement, la dynamique

Du côté de l’ex-région Midi-Pyrénées, la mollesse relative des réservations au 10 mai dernier n’est pas de nature à inquiéter outre mesure Michel Dubié, le président de la fédération HPA de Midi-Pyrénées. Il espère même une excellente saison, potentiellement supérieure à celle de 2016, sauf accident climatique ou social. «â€¯Oui, cela traîne un peu sur les réservations pour la haute saison. A ce jour, on enregistre entre 5 et 8 % de moins mais ce n’est pas alarmant et le début de saison a été correct malgré les perturbations liées aux élections présidentielles notamment pour le week-end du 8 mai. Je suis persuadé que l’on va très rapidement remonter ce décalage. On sent malgré tout une dynamique positive », explique-t-il en décrivant une situation de marché en mutation avec moins de nuitées mais plus de services facturés. «â€¯Nous montons en gamme pour garder la clientèle. Nous guettons le retour des Néerlandais et observons la présence notable des Espagnols qui adorent les Pyrénées pour le vélo », poursuit-il. Ce point de vue «â€¯optimiste mais modéré » est partagé par les opérateurs du Quercy au sud du Massif Central. Là aussi, on a enregistré un très bon début de saison, avec notamment le retour des Allemands, observé dans le Tarn. Partout, désormais on joue la carte de la souplesse dans les offres de séjour pour coller encore de plus prêt à la demande et pour capter les adeptes des courts séjours de trois ou quatre nuitées, en notable augmentation.

Paca et Corse

Paca

Toujours un début juillet poussif

Après un mois d’avril meilleur que l’an passé en raison des vacances de Pâques, étalées pendant tout le mois, et surtout du week-end pascal qui, cette année, était en avril (et non en mars comme 2016), les campings de Paca restent optimistes.

Dans le Var, les gestionnaires étaient au moins 40 % à envisager une saison identique à 2016. Entre 20 à 30 % pensaient même qu’elle sera meilleure, confie le syndicat HPA. Signe encourageant : en avril, le taux d‘occupation était de 59 % contre 54 % l’an passé.

Dans les Alpes-Maritimes, l’optimisme est revenu. Il faut dire que l’an dernier, les inondations qui avaient entraîné des fermetures administratives puis l’attentat de Nice le 14 juillet, avaient fortement plombé le tourisme. «â€¯On devrait faire une saison correcte, confie Yves Monferran, qui admet que certains campings connaissent un retard de réservations. »

Dans les Bouches-du-Rhône, on préfère également envisager une saison similaire à 2016. Là encore, le mois d’avril a été assez bon et le mois de mai moins bon.

En rétro-littoral, dans les Alpes-de-Haute-Provence, Edouard Magret, président du syndicat HPA, reste optimiste malgré les trois premières semaines de juillet, lentes à se remplir. De son côté, son homologue des Hautes-Alpes, Roland Roussel, reconnaît que ceux qui étaient ouverts pour le week-end de Pâques ont bien travaillé. «â€¯On revoit des Néerlandais. Et cette année, le Tour de France passera pendant trois jours dans le nord du département. C’est très positif. » Enfin, dans le Vaucluse, Jeanine Guindos, présidente de la SHPA, constate que la saison est bien engagée. «â€¯Elle s’annonce a priori, meilleure qu’en 2016. »

Corse, toutes les raisons d’espérer

«â€¯Nous avons toutes les raisons d’être optimistes et, si tout se passe bien, nous sommes partis pour faire au moins comme l’année dernière », confie Bernard Cabot, président de la fédération Corse de l’HPA. Il avance plusieurs explications, à commencer par des réservations qui partent plutôt bien. Mais l’essentiel semble ailleurs. «â€¯La Corse a perdu ce “caillou dans sa chaussure” qui finissait par plomber les résultats et l’image de l’île. La fin de la SNCM et son remplacement par Corsica Linea a permis de pacifier et surtout de fiabiliser les liaisons continent-Corse ». Les Français continuent à représenter la grande majorité de la clientèle devant les Belges, les Allemands et, beaucoup plus loin les Italiens qui, pendant des années constituaient le plus gros contingent. Bernard Cabot note aussi ce qui ne constitue qu’un frémissement mais qui pourrait devenir une vraie tendance : les Espagnols. «â€¯La demande progresse d’autant plus que, certaines compagnies réfléchissent à créer de nouvelles lignes entre la Corse et l’Espagne. »

Bretagne

Vers une bonne cuvée

La Bretagne garde toujours un fort pouvoir d’attractivité. Et quand les ponts sont nombreux, et la météo quasi estivale, tous les ingrédients sont réunis pour qu’en avant-saison la fréquentation atteigne un très bon niveau, selon une enquête de fréquentation, rendue publique en mai. «â€¯68 % des campings reconnaissent une hausse de fréquentation pour les vacances de Pâques par rapport à 2016 », précise Nicolas Dayot, le président régional de la FNHPA. Les indicateurs sont également au vert pour les week-ends du 1er mai, du 8 mai et pour le pont de l’Ascension : 27 % des gestionnaires enregistrent une hausse d’activité et 36 % une stabilisation par rapport à 2016.

Si l’avant-saison donne le ton de la saison dans son intégralité, alors cette dernière a toutes les chances d’être une bonne cuvée. «â€¯Si nous continuons sur cette lancée, c’est tout bon ! », admet Gaël Robic, président du syndicat du Morbihan. Sur le dossier des réservations pour les mois de juillet et août, les retours de l’enquête précitée sont également très encourageants. Concernant le mois de juillet, 29 % des gestionnaires indiquent une hausse des réservations par rapport à 2016. Et 45 % un niveau de réservation identique. Pour le mois d’août, les chiffres sont encore meilleurs puisqu’ils sont 31 % à reconnaître une hausse.

Hauts-de-France

C’est bien parti !

Des vacances de Pâques qui ont rempli les locatifs. Des week-ends à rallonge qui devaient permettre d’afficher complet. Alban de Franqueville, président de la fédération HPA des Hauts-de-France, évoque «â€¯un niveau de réservation pas mauvais et, en tout état de cause, meilleur qu’en 2016 à la même date ». Même son de cloche de la part de Laurent Pruvot, président HPA de la Picardie, pour qui, les vacances de Pâques, alliées avec une météo très favorable, ont permis de bien démarrer la saison. «â€¯Durant les vacances de Pâques, et pour la première fois depuis longtemps, nous avons commercialisé des séjours d’une semaine. » Dans le même esprit, Hubert Parent, président HPA du Pas-de-Calais, pointe la «â€¯première semaine de vacances des Parisiens » qui a permis de faire le plein grâce à la fête des cerfs-volants de Berck et, de l’avis général, pour peu que le temps soit de la partie, la saison devrait être très correcte. Autre tendance positive, l’augmentation de la demande de résidentiels. Hubert Parent parle «â€¯de campings qui envisagent de reconvertir une partie de leurs parcelles locatives en résidentiels ».

Auvergne/Rhône-Alpes

Des signes encourageants

Si le mauvais temps a freiné l’élan des clients en mai, la saison 2017 a bien démarré en Auvergne Rhône-Alpes avec des vacances de Pâques plutôt bonnes et des réservations enregistrées plus tôt. Reste à confirmer la tendance. «â€¯Au moindre incident climatique, mouvement social ou problème sécuritaire, les clients, informés très vite, reportent leur venue. Mais pour l’heure, nous sommes optimistes », assure Rémi Peschier, président de la fédération HPA Rhône-Alpes. Raison de cet optimisme ? Une avant-saison plutôt bien partie avec une météo propice à des séjours aux vacances de Pâques et des réservations pour juillet/août enregistrées plus tôt et en nombre. «â€¯C’est parti très fort en janvier et février », se félicite Christian Feillens, le nouveau président de l’HPA de l’Ain. «â€¯Il y a de l’avance par rapport à l’an dernier, qui était déjà une bonne année », confirme Serge Emonin, président de celle de Haute-Savoie. En Auvergne, Christian Pommier reste plus mesuré pour l’été : «â€¯Nous avons un peu de retard dans les réservations, mais ce n’est pas la première fois », résume le président de la fédération HPA régionale. En revanche, la désaffection des clientèles étrangères enregistrées depuis six ans le soucie. «â€¯Nous sommes passés de 37 % de clientèle étrangère à 26 %. Nous enregistrons notamment une forte baisse de la clientèle néerlandaise que nous compensons par une augmentation des Français. Mais je n’ai pas d’explication à cela », se désole l’Auvergnat. Au camping L’Orée du Lac dans la Loire, l’absence des Néerlandais s’est fait sentir très vite cette année. «â€¯D’habitude, on a beaucoup de passages dès le printemps, de cyclistes hollandais qui rejoignent l’Espagne en vélo en effectuant la “Barceloneta”. Et là, nous n’en avons eu aucun ! », nous indiquait début mai Patrick Grillon, le représentant HPA de la Loire. Installée dans le Rhône et l’Ain, à Anse et Trévoux, Valérie Bererd enregistre aussi un net recul des Néerlandais. Pour Jean-Paul Goy, président de la chambre HPA de la Drôme, ces changements doivent amener à «â€¯remettre en cause la qualité de ses infrastructures et ses tarifs pour que ces vacanciers du nord de l’Europe hésitent à faire plus de kilomètres pour aller en Espagne et restent chez nous ». Côté Français et les autres clientèles étrangères, pas de gros changements enregistrés pour l’heure.

«â€¯Le début du mois de juin pourrait être dynamisé par les Allemands en vacances à ce moment-là », avance Rémi Peschier. Reste pour tous le problème du début juillet difficile à remplir. «â€¯Même l’application du tarif basse saison jusqu’au 7 juillet n’y change rien », regrette Catherine Falker, propriétaire du Gervanne Camping (Drôme). Sa solution ? Inviter les vacanciers de juin à prolonger en juillet en les rassurant sur les problèmes de circulation.

Pays-de-la-Loire

Le moral gonflé à bloc

«â€¯Tous les indicateurs sont au vert », admet Jean-Christophe Drapeau, président régional de la FNHPA. «â€¯Nous sommes partis pour une saison de référence », surenchérit Franck Chadeau, président de la fédération vendéenne. Plusieurs éléments leur permettent d’afficher un large sourire. A commencer par une avant-saison «â€¯active » et meilleure que 2016. «â€¯Nous affichons déjà 15 % d’augmentation par rapport à l’an passé », précise Franck Chadeau. Pas de chiffre au niveau régional mais une appréciation générale très positive. «â€¯On peut déjà s’appuyer sur des mois d’avril et de mai très bons », précise Jean-Christophe Drapeau. Et juin ne pourra pas être pire que celui de 2016 où la météo avait été calamiteuse.

Concernant les mois stratégiques de juillet et août, les signaux invitent à l’optimisme. Du côté des réservations, l’un et l’autre ont d’ores et déjà «â€¯pris de l’avance » par rapport à l’an passé à la même date. Les campings à proximité de la mer, sont toujours prisés d’une clientèle étrangère. Avec quelques évolutions à la marge. «â€¯Les Anglais sont en recul de 5 à 6 % », note Franck Chadeau. Et, fait nouveau, des «â€¯Espagnols viennent séjourner dans des grandes villes comme Nantes », indique Jean-Christophe Drapeau. 

Normandie

En route pour retrouver le niveau de 2015

Pour les gestionnaires normands, l’avant-saison 2017 n’a aucun mérite à être meilleure que celle de l’édition 2016. «â€¯Entre la météo médiocre et la pénurie de carburant affectant particulièrement la région, les résultats étaient nettement en baisse », se souvient Christophe Lelièvre, nouveau président de la fédération HPA de Normandie.En juin 2016, dans mon propre établissement, nous étions à moins 40 % ! Cette année, et c’est un avis général, on repart sur de bonnes bases ! »Les résultats d’avril sont bons, même tonalité optimiste en mai. «â€¯Dans mon secteur (la Seine-Maritime), pour le pont de l’Ascension, nous affichons tout complet pour les locations de mobile-homes. » Même satisfaction dans le département de la Manche où l’activité reprend des couleurs. «â€¯L’avant-saison est très correcte », reconnaît Patrice Laurent, le représentant départemental de la FNHPA. Si l’optimisme est de mise, il reste toutefois mesuré. «â€¯Avec une hausse moyenne de 10 %, nous retrouvons simplement notre niveau de 2015, précise Christophe Lelièvre. C’est plus un rattrapage. » Les mois de juillet et août seront-ils du même tonneau ? Les premiers retours sont bons si l’on en croit nos interlocuteurs. C’est le cas, par exemple, du niveau des réservations en augmentation par rapport à l’an passé à la même époque. Pour que les premières tendances se traduisent dans la réalité, il faudra bien sûr que la météo régionale, parfois capricieuse, joue le jeu, incitant les touristes français et étrangers (majoritairement néerlandais dans le département de la Manche) à venir séjourner ici.

Ile-de-France / Centre-Val de Loire

L’un retrouve des couleurs, l’autre s’interroge

Le sourire est revenu en Ile-de-France. On se souvient que l’an dernier, l’avant-saison avait été largement plombée par une météo très humide et la pénurie d’essence. Seul l’Euro de foot avait redonné des couleurs au tourisme en juin. «â€¯En avril, nous avons enregistré une très bonne fréquentation (+ 20 % en locatif) », confie Sophie Baudoin, du camping L’Etang Fleuri à Touquin (Seine-et-Marne). Fin avril, l’état des réservations pour la saison était en avance de 25 %. «â€¯S’il fait beau, on fera mieux qu’en 2016 et 2015. Nous allons bénéficier de la communication autour des 25 ans de Disneyland Paris. » Chez elle, toutes les nationalités sont en hausse.

Au camping Sandaya de Maisons-Laffitte (Yvelines), «â€¯avril a été très bon et juillet-août devraient être mieux qu’en 2016, confie Gérard Mille, directeur marketing du groupe. En revanche mai et juin, sont en retrait. Les Anglais sont en baisse contrairement aux autres nationalités. » De son côté, le camping Le Chêne Gris (Seine-et-Marne) du groupe Iris Parc, annonce une nette hausse. «â€¯Nous sommes à + 15 %. Nous avons plus d’étrangers », déclare Erwin Merckx, directeur général d’Iris Parc.

Plus au sud, en région Centre-Val de Loire, Régis de Lussac, président de la fédération régionale, préfère parler de stabilité voire de légères hausses dans certains campings : «â€¯Nous avons une inquiétude sur les Anglais. Il y a clairement un retard. » Des propos confirmés par son confrère, Laurent Cherrier, du Sites et Paysages Les Saules (Loir-et-Cher). «â€¯Je ressens un vrai coup de frein du côté des Britanniques. »

Grand Est

Confiant… mais sans plus

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on reste très prudent dans le Grand Est pour la saison 2017 et, selon le département, on n’envisage pas la saison de la même manière. Ainsi, dans le Haut-Rhin, Roland Quincieux, président de la fédération départementale HPA, s’attend à une saison plus que correcte. «â€¯Les réservations ont très bien démarré et (à fin avril) nous envisageons de faire le plein pour les grands week-ends de mai. Nous sommes bien partis pour que la saison soit au moins aussi bien que l’an passé. » Même refrain dans l’Aube avec un niveau de réservations qui s’annonçait au moins aussi bon qu’en 2016. Dans la Meuse, même si on se montrait confiant, on était bien conscient que le résultat final dépendrait en grande partie de la météo. Dans les Vosges, même si les réservations avaient «â€¯démarré doucement », leur progression était prometteuse. Par ailleurs, durant les vacances de Pâques, pour la première fois depuis longtemps, on a vu des séjours d’une dizaine de jours.

A l’opposé, dans les Ardennes, la Marne ou la Haute-Marne, beaucoup de patrons de camping sont inquiets : «â€¯Cela part mal ! »â€…; «â€¯on ne sait pas vraiment où on va pour le reste de la saison. » Pour beaucoup, le taux de réservations est même plus bas que l’an dernier à la même époque. Tout semble reposer sur les réservations de dernière minute…

Bourgogne-Franche-Comté

Malgré des disparités, l’optimisme règne

Le président régional HPA de Franche-Comté, Etienne Pascal, affiche un large sourire. «â€¯La saison a démarré très fort avec un très bon mois d’avril et des réservations pour juillet en augmentation par rapport à 2016 (jusqu’à + 18 % dans certains établissements). Même embellie pour août avec une hausse qui peut atteindre 50 %. » Les week-ends à rallonge de mai étaient en bonne passe d’afficher complet. «â€¯Les Suisses et les Français qui boudaient un peu nos établissements semblent revenir en masse. »

En Bourgogne, l’engouement est mesuré. «â€¯On constate un retard de l’ordre de 3 % en Côte-d’Or, confesse David Plet, président du syndicat départemental. Mais on pense faire une saison comparable à 2016. » A titre personnel, son homologue de l’Yonne, Michel Moutet, annonce un petit retard malgré un très bon mois d’avril.

De son côté, Raphaël Micheluzzi, président du syndicat de la Nièvre, reste positif car «â€¯les locations sont en hausse et les emplacements nus en baisse ».

Les campings les plus dynamiques de Saône-et-Loire connaissent, a minima, une stabilité voire une belle augmentation. A titre personnel, Philippe Marmin, nouveau président du syndicat, annonce une progression de 13 %.

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