Système de GTC Mob’i : le camping intelligent

Par Olivier Cottier 17/04/2013

Quel patron de camping ne rêve pas de diviser sa facture d’électricité par deux ? Ce résultat, c’est peu ou prou celui du système Mob’i, développé par Delta Dore et Mobil-Home Rideau. Un système adopté par trois terrains du groupe Vagues Océanes, dont le camping Les Blancs Chênes que nous avons visité pour vous.

Quel patron de camping ne rêve pas de diviser sa facture d’électricité par deux ? Ce résultat, c’est peu ou prou celui du système Mob’i, développé par Delta Dore et Mobil-Home Rideau. Un système adopté par trois terrains du groupe Vagues Océanes, dont le camping Les Blancs Chênes que nous avons visité pour vous.

Mobi : L’arme absolue pour les économies ?

Déterminer la température des mobile homes, couper le chauffage ou l’éclairage…autant de moyens pour faire des économies d’énergie dans son camping grâce au système Mobi.

Le camping Les Blancs Chênes est un terrain cinq étoiles de 370 emplacements installé à La Tranche-sur-Mer, en Vendée. Après une première tranche de vingt mobile-homes Rideau équipés de Mob’i, vingt-cinq locatifs supplémentaires ont été installés. Lors de notre visite, deux nouveaux «â€…quartiers » étaient en cours d’aménagement, soit un total de quatre-vingts «â€…locatifs intelligents ». D’ici cinq ans, tous les locatifs de l’établissement auront été renouvelés. Chaque mobile-home a reçu la version la plus évoluée et la plus performante.

Il n’arrive dans un mobile-home ainsi équipé que ce que l’exploitant aura autorisé. Et le gestionnaire des Blancs Chênes, Jean-Marie Senghor, de résumer ainsi le système Mob’i : «â€…De mon bureau, je peux définir la température moyenne maximale du chauffage, température que le client ne pourra faire varier que de quelques degrés. Je peux aussi décider, alerté par le système (grâce aux différents capteurs) de couper le chauffage ou l’éclairage parce que les occupants sont sortis en laissant tout allumé. Par ailleurs, Mob’i est couplé à mon système de réservation. Ainsi, à son arrivée, le client aura un mobile-home tout prêt, tout chauffé, avec un chauffe-eau en marche, etc. »

Mais les possibilités de Mob’i sont encore plus larges. Pour faire des économies d’énergie, il est possible de pratiquer ce que l’on appelle du délestage entre appareils. «â€…Imaginons un instant que trois appareils électriques fonctionnent en même temps : plaque électrique, chauffe-eau et plancha extérieure. Dans l’automate de contrôle, ils sont répertoriés comme T1, T2 et T3 et toute les micro-
secondes, l’ordinateur coupe l’un des appareils, le remet, passe au suivant et ainsi de suite, à la manière d’un TGV qui couperait son alimentation électrique dans les descentes pour économiser le courant. Ces seuls micro-délestages permettent une économie de l’ordre de 20%. »

Gage d’économie, Mob’i apporte aussi à l’exploitant un confort énorme pour certains travaux et lui simplifie considérablement la vie, pour l’hivernage. «â€…Avant, en fin de saison, il fallait vidanger les mobile-homes, couper l’électricité, protéger les literies de l’humidité, etc. Aujourd’hui, d’un simple clic sur mon ordinateur, je mets tout le mobile-home en position hivernage. Des capteurs d’hygrométrie mettent la ventilation en route pour prévenir tout problème dû à la condensation. Parallèlement, une température minimale est entretenue. Des «â€…traceurs électriques » montés sur les canalisations d’eau et couplés à des sondes de température évitent tout risque lié au gel. Inversement, il ne me faut que quelques secondes pour le remettre en service, et quelques minutes pour qu’il soit prêt à accueillir le client. »

Mob’i, c’est également un système d’alerte et d’informations dont peut bénéficier l’exploitant comme nous le raconte Jean-
Marie Senghor. «â€…Directement de Delta Dore, je peux recevoir différents types d’informations. Sur mon smartphone, je reçois des messages d’alerte concernant des défaillances dans chacun de mes mobile-homes (disjonctions électriques, consommations inhabituelles, début d’incendie, tentative d’intrusion, etc.). Sur mon ordinateur, je peux notamment avoir en permanence un état de ma consommation d’énergie, mobile-home par mobile-home, ainsi qu’un historique de tous mes locatifs et de toutes mes installations. Ainsi, si un client vient me voir un matin pour me dire qu’il a eu froid durant la nuit, je peux reprendre l’historique de la nuit en question et lui montrer que s’il a eu froid à partir de telle heure, ce n’est pas dû à une défaillance mais tout simplement parce qu’une fenêtre a été ouverte (capteurs sur toutes les baies). De la même manière, s’il fait une réclamation sur la température de la piscine, je peux lui prouver, chiffres en main ce qu’il en était au moment incriminé. »

Des économies directes et induites

«â€…J’économise 34% d’énergie dans les locatifs, précise Jean-Marie Senghor. Mais Mob’i génère d’autres économies moins apparentes mais réelles. Comme ces hébergements sont 100% électriques, je n’ai plus à me préoccuper du gaz. Cela signifie plus de bouteilles, plus de manipulations (de 8 à 10 par saison), plus de révisions annuelles des chauffe-eau (35 €par an et par locatif). Par ailleurs, comme tout l’éclairage repose sur des LED dont la durée de vie est d’environ 50 000 heures, je n’ai quasiment plus de lampes à changer. Je fais aussi de très grosses économies au moment de l’hivernage. Avec Mob’i, il ne nécessite plus que quelques secondes. En résumé, sauf pour le ménage entre deux locations, il n’y a plus aucune intervention dans les locatifs. »

Par ailleurs, Mob’i, en particulier, et le système de GTC, d’une manière générale, permettent de considérables économies rien qu’en lissant la consommation et en évitant les pics trop importants et, par voie de conséquence, les dépassements par rapport aux tarifs définis par EDF. «â€…Avant de m’équiper, j’avais des pics de consommation pouvant aller jusqu’à 630 kWA. Désormais, ils ne dépassent pas les 250 kWA en haute saison. » Le résultat final est parfaitement chiffrable avec une facture quasiment divisée par deux et qui est passée en une saison de 90 000 à 50 000 €â€…HT.

Des bons gestes pour tous

L’utilisation de la GTC entre dans le cadre d’une démarche environnementale globale du camping, y compris à destination des clients.

Jean-Marie Senghor le confirme, Mob’i et le système de GTC dans son ensemble, présentent un autre intérêt non négligeable.«â€…Je me suis rendu compte qu’au même titre que la piscine ou le restaurant, ce système devenait auprès de certains clients un véritable argument marketing capable de faire pencher la balance en faveur d’un de nos campings. Il existe en effet une frange grandissante de la clientèle qui a déjà entamé cette démarche vertueuse dans la consommation d’énergie, en particulier, et du développement durable, d’une manière générale. » 

Une démarche globale obligatoire

Serge Limonier d’EDF le dit lui-même : «â€…Utiliser Mob’i sans l’intégrer à une réflexion globale de GTC, c’est avoir une fabuleuse voiture de sport dont on ne pourrait utiliser que quatre cylindres sur douze. » Jean-Marie Senghor, fort d’une saison et demie de recul renchérit : «â€…Pour que le système Mob’i soit exploité au maximum de ses possibilités, il doit obligatoirement s’inscrire dans un système global de GTC, faute de quoi, on ne l’utilisera qu’à 15% de ses possibilités. »Pour Denis Lelièvre de Delta Dore, «â€…on ne parle plus d’automatisme, on entre dans le domaine de l’intelligence artificielle ».

Et Jean-Marie Senghor de préciser : «â€…En câblant mes mobile-homes et infrastructures (piscine, cuisine, etc.), c’est tout mon camping que je gère de mon bureau avec les possibilités de gestion de l’énergie que cela suppose. Prenons  l’exemple de l’avant-saison où à certaines périodes le camping est plein. A 7 h 30, tout le monde se réveille et met le chauffage à fond. Pour éviter le pic, je peux réaliser un délestage et couper le courant dans mes cuisines et mes fours. De la même manière, le matin, quand je mets le chauffage de la piscine en route (quand il est le plus gourmand), je baisse le courant au niveau des cuisines. Cette gestion repose sur du matériel bien sûr mais aussi sur les procédures mises en place lors de l’audit d’EDF. Par exemple, le matin, il n’est pas forcément indispensable d’allumer les fours à pizzas au moment où l’on chauffe le plus l’eau de la piscine. » 

Le câblage total du camping a également permis de proposer aux clients des locatifs et résidentiels, la télévision par IP. Celle-ci est bien plus qu’une simple «â€…boîte à images », elle est un moyen de communication à part entière. Le client peut entrer dans le système Mob’i à l’aide de sa télécommande pour modifier certains paramètres (chauffage en particulier) dans les limites définies par le gestionnaire (+ 2 °C par rapport à la température maxi). Ce même client peut aussi savoir en permanence, s’il est vertueux, en d’autres termes s’il fait le nécessaire en matière d’économies d’énergies. Il peut visualiser des informations comme la température des différents bassins de la piscine. Par ailleurs, à l’aide de sa télévision, outre les fonctions habituelles (musique, infos, VOD) encore accrues par la fibre, il peut commander et payer en ligne une pizza, qui lui sera livrée 20  minutes plus tard (en 2013, une grosse partie de la carte sera disponible).

Mobi : un investissement rentable

Malgré un investissement de départ important, la GTC laisse augurer un  amortissement relativement rapide et permet surtout des économies d’énergie non négligeables.

Pour prendre l’exemple des Blancs Chênes, le coût de la GTC (système central + premier réseau en fibre optique vingt-quatre brins jusqu’aux armoires de répartition quartier par quartier + système de TV par IP) est d’environ 60 000 €â€…HT, auxquels il convient d’ajouter 450 €â€…HT par emplacement qui représentent le surcoût de la fibre optique par rapport à un câblage traditionnel. Vu les économies de courant générées, cet investissement pourrait être amorti en deux ans seulement. Ajoutez les 2 000 €â€…HT (de 950 à 2 300 € HT hors négociations) par locatif que représente Mob’i. Par ailleurs, comme l’installation de nouveaux quartiers de mobile-homes (réalisée en collaboration avec un paysagiste) pour constituer de «â€…petits villages », un gros travail d’espaces verts et de voirie est réalisé pour environ 500 €â€…HT par emplacement. Jean-Marie Senghor estime que la totalité de l’investissement pourrait être amorti en cinq ans et demi environ.

Cet amortissement est facilité, d’une part par les 34% d’économies en électricité réalisées par rapport à un mobile-home traditionnel, mais pas seulement. En effet, entre le fait qu’il n’y ait plus de gaz (donc plus les frais induits) et que l’hivernage soit grandement facilité, près de 448 €â€…HT sont économisés par an et par locatif auxquels il convient d’ajouter un gain supplémentaire que constitue l’économie de temps consacré aux réservations annexes (billetterie tourisme, réservations, etc.) que permet la télévision par IP. Par client, on l’estime à plus de 130 €â€…!

En conclusion, avec plus d’une saison de recul, il est évident que Mob’i apporte quelque chose de nouveau dans la manière de gérer l’énergie de locatifs, mais plus largement du camping tout entier. Les 30% d’économie d’énergie annoncés par le constructeur sont largement atteints. Cependant, les utilisateurs le confirment : pour être exploité au maximum de ses possibilités, Mob’i doit s’inscrire dans une démarche globale, d’où un investissement de départ important. Jean-Marie Senghor est totalement convaincu par le système : «â€…Vu les économies déjà réalisées, je suis totalement convaincu de la justesse de la démarche. Je le suis d’autant plus qu’en 2015 le prix de l’énergie sera dérégulé.

Témoignages

Les différents responsables associés dans le développement Mobi répondent à nos questions sur la génèse et le développement du concept.

Benoit Cerqueus - Ridorev

Benoit Cerqueus – Mobil-home Rideau 

Benoit Cerqueus est directeur général de la société Mobil-home Rideau fait partie des décideurs  qui se sont attachés très tôt au projet Mob’i.

Comment est né Mob’i ?

Dans un premier temps, nous avons été approchés par EDF qui nous a sensibilisés sur le prix croissant de l’énergie et sur le fait que nous, constructeur de mobile-home, nous avions un rôle à jouer auprès de nos clients pour infléchir le montant des factures. Pour y réfléchir et travailler sur le sujet, nous avons constitué un tour de table avec EDF et Delta Dore. En cours de processus, Jean-Marie Senghor est entré dans la danse dans la mesure où ses besoins spécifiques en matière de GTC nous ont permis de préciser certaines fonctions et possibilités.

Comment a été défini le cahier des charges ?

Cela s’est fait en deux temps. Nous avons, tout d’abord, au sein de l’équipe projet, défini un pré-cahier des charges en nous appuyant sur des solutions techniques standards déjà présentes sur le marché des particuliers et de l’industrie. Ensuite, nous avons pris en compte les besoins précis d’un client, en l’occurrence le groupe Vagues Océanes. Cette réflexion nous a conduit à réaliser la première version de Mob’i, celle que nous avons présenté à Atlantica en 2011.

Quel est le potentiel d’évolution de Mob’i ?

Il est d’autant plus important que depuis la commercialisation, il y a plus d’un an, un certain nombre de modifications ont été apportées. La principale est l’usage de la TV par IP qui de, « boite à image » (certes évoluée) est devenue un outil de communication à part entière. Par ailleurs, la remontée d’information de nos clients, en particulier Vagues Océanes, nous permet d’améliorer en permanence le produit.

Cette remontée d’information nous a aussi permis de travailler sur une « version 2 » de Mob’i pour répondre à certaines critiques qui concernaient notamment le montant des investissements nécessaire pour exploiter au mieux le système. « Mob’i 1 » était une version filaire avec les terrassements que cela implique, « Mob’i 2 » est une version mixte filaire (fibre optique) et non filaire (RFID). Dans ce second cas, le budget nécessaire sera nettement moins important, mais revers de la médaille, toutes les fonctionnalités et la puissance du système filaire ne pourront forcément être exploitées. Trois niveaux de performances sont proposés à des prix allant de 950 à 2300 € HT par mobile-home.

Enfin, dernière évolution, nous travaillons sur une version de Mob’i qui sera adaptable en post-équipements pour nos clients qui ont renouvelé récemment leur parc de locatifs.

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Serge Limonier – EDF 

Serge Limonier est Chargé de développement chez EDF et travaille notamment sur l’efficacité énergétique. A ce titre, il est intervenu auprès du groupe Vagues Océanes dans un premier temps pour un audit et, dans un second, a servi de « catalyseur » dans le partenariat qui s’est mis en place entre EDF, Rideau, Vagues Océanes et Air Informatique.

Comment l’histoire a-t-elle commencé ?

Fin 2010, nous avons travaillé avec le groupe Vagues Océanes avec comme objectif l’accompagnement du client dans la durée dans sa recherche d’une meilleure efficacité énergétique, en clair consommer moins mais surtout mieux. Par exemple, le matin, en chauffant la piscine avant de mettre en route la cuisine, on évitera un pic de consommation.

Nous avons donc réalisé un audit et convenu de mettre en place une Gestion Technique Centralisée permettant de lisser la courbe de charge. Cette solution performante sur mesure permet aussi de réduire et d’optimiser les consommations d’énergie, de diminuer de fait les émissions de CO2 et d’éviter un gros investissement supplémentaire (transformateur électrique plus important). Cette seule installation a permis une économie de 20 %.

Quelles ont été vos découvertes lors de cet audit ?

Nous nous sommes rendu compte que l’Hôtellerie de Plein air avait des besoins en puissance et en consommation très spécifiques, répartis en trois tiers : 1/3 pour le chauffage des piscines, des toboggans et des spas, 1/3 pour les cuisines, salle de spectacles et infrastructures (réception notamment) et 1/3 pour les hébergements et les sanitaires. Comme nous n’avions pas les moyens d’agir sur la partie résidentielle, nous avons mené une réflexion commune  avec Delta Dore, le groupe Rideau et Vagues Océanes. Le but était de développer un système permettant de réduire la consommation du camping tout en garantissant un confort maximum aux clients. De cette réflexion est né Mob’i.

Où cette réflexion vous conduit-elle ?

Nous avons voulu la pousser jusqu’au bout. Nous sommes parti du principe que Mob’i n’était pas une fin mais s’inscrivait dans une démarche globale de consommation conduisant à une nouvelle notion, celle d’un… « Camping intelligent » respectueux de l’environnement.

Denis Lelièvre - Delta Dore

Denis Lelièvre – Delta Dore

Delta Dore possède déjà une longue expérience dans le domaine de la gestion des énergies et de la domotique que ce soit dans l’industrie ou chez le particulier. Dès lors, la rencontre avec Rideau n’est pas vraiment une surprise.

Comment se conçoit un système comme Mob’i ?

Nous sommes partis selon trois axes de réflexion. Il s’agissait de générer des économies d’énergie, de la sécurité tout en sauvegardant, voire en améliorant le confort du client. Nous avons proposé à nos interlocuteurs de la « cellule projet », des solutions techniques que nous connaissions déjà et que nous avons déjà appliquées que ce soit dans l’industrie ou chez les particuliers. Les responsables de Mobil-home Rideau, nous ont à leur tour demandé des fonctions auxquelles nous n’avions pas forcément pensé au départ. Il s’agit notamment de l’hivernage qui représente en temps normal un gros travail (environ 5 h par mobile-home) pour l’exploitant et un budget en matière de personnel. A l’aide de capteurs (hygrométrie, traceurs sur les canalisations, etc), avec Mob’i, l’hivernage prend désormais le temps d’appuyer sur un bouton. Il y a un autre paramètre que nous avons pris en compte dès le début. Il s’agit des possibilités d’évolution du système.

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

Elles ont été peu nombreuses et tenaient plus à notre méconnaissance du milieu, des besoins et des possibilités. Des arbitrages ont été nécessaires entre des solutions que nous proposions et leur faisabilité à des prix… raisonnables. C’est par exemple le cas d’une fonctionnalité que nous avions proposée, en l’occurrence une modularité de la puissance de l’éclairage en fonction de la luminosité ambiante. Ça ne s’est pas fait pour une question de budget. De propositions en propositions, d’arbitrages en arbitrages, nous sommes arrivés à la définition finale de Mob’i tout en ayant aussi anticipé sur les évolutions futures (RFID au lieu de la fibre optique par exemple).

Comment circule l’information entre Delta Dore et l’exploitant ?

Un des atouts du système tel que nous l’avons conçu est sa capacité à dialoguer avec l’exploitant en lui envoyant des informations par toute une série de moyens : SMS, mails sur l’ordinateur, messages sur une imprimante ou messages téléphonique par synthèse vocale.  Il peut s’agir de messages d’alerte concernant le mobile-home (disjonction, consommation anormales, incendie, intrusion, etc), les piscines, l’éclairage du camping, ou d’éventuels dépassement de consommation.

Samuel Barbot - Air informatique

Samuel Barbot – Air Informatique 

Qui dit système de GTC, dit réseau, matériels, protocoles, etc. C’est le domaine de Samuel Barbot et de sa société Air Informatique qui, pour Jean-Marie Senghor, a travaillé entièrement sur mesure avec, en amont, un énorme travail de réflexion et d’étude en compagnie de toutes les parties prenantes : EDF, Rideau, Vagues Océanes.

Sur quelle partie du système avez-vous travaillé ?

Je suis intervenu sur toute la partie intelligence réseau comprenant notamment tous les matériels actifs (différentes baies, réseau, switch, etc), IP TV, protocoles de communication entre les différents appareils. Ce dernier point n’étant pas le moins ardu à régler. Il fallait en particulier que tous les appareils et les différents réseaux puissent fonctionner ensemble sans interactions néfastes.

Quels étaient les impératifs et les difficultés rencontrées ?

Nous voulions que le système soit pérenne et surtout possède un potentiel d’évolution important, comme un ordinateur auquel on rajouterait des barrettes de mémoire. Cela s’est traduit par la pose d’appareils largement surdimensionnés par rapport aux besoins du moment. L’exemple le plus révélateur est celui du réseau de fibre optique principal à « 24 brins » qui, pour le moment n’est utilisé qu’à peine à 25 % de ses capacités, laissant ainsi la porte ouverte à de nouvelles extensions sans que de nouveaux gros investissements soient nécessaires.

Par ailleurs, quand nous l’avons conçu et nous basant sur les possibilités offertes par la fibre optique, nous avons défini le système de TV IP comme un outil de communication à part entière, plus que comme une simple « boite à images ». Ainsi, le client peut piloter son mobile-home (selon les modalités et dans les limites définies par l’exploitant) avec sa seule « zapette ». De la même façon, nous avons ajouté des fonctions que  Jean-Marie Senghor nous a demandées,  comme la commande et la livraison des plats à emporter du restaurant (une pizza au mobile-home en 20 mn par exemple).

Quels conseils donneriez-vous à un exploitant ?

Le plus important concerne la définition du projet. Il s’agit en particulier de bien préciser les besoins actuels et surtout futurs de l’exploitant, à la manière de ce qui s’est passé aux Blancs Chênes.
Pour que la partie « études » du projet soit la meilleure possible, il faut aussi que l’exploitant s’entoure de partenaires ayant déjà travaillé dans l’hôtellerie de plein air et ayant déjà réalisé des installations similaires. Je ne saurais d’ailleurs trop conseiller d’aller les visiter et de les voir fonctionner. Enfin, il devra prendre en compte le facteur temps et très largement anticiper pour les travaux. En effet, outre les travaux (terrassement notamment), le montage et le raccordement des différents équipements, comme il s’agit de réalisations sur mesure, il faut compter sur une période de mise au point et de mise en route mais aussi de formation du personnel. Ainsi pour une ouverture en avril, un début d’étude en octobre me parait judicieux.

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