Le bon business de la pizza en camping !

Par Olivier Cottier 06/11/2012

Juste derrière les États-Unis, et loin devant l’Italie, la France s’affirme comme LE pays de la pizza. 1.2 milliards de pizzas consommées chaque année, tous canaux confondus. Cela représente un business de plus de 6.5 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Pas étonnant que nombre de campings aient décidé de sauter le pas, faisant de cette spécialité culinaire une vraie source de revenu pour leurs établissements. Comment s’y prendre ? Quel investissement envisager, en matériel, en formation ? Réponses.

Juste derrière les États-Unis, et loin devant l’Italie, la France s’affirme comme LE pays de la pizza. 1.2 milliards de pizzas consommées chaque année, tous canaux confondus. Cela représente un business de plus de 6.5 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Pas étonnant que nombre de campings aient décidé de sauter le pas, faisant de cette spécialité culinaire une vraie source de revenu pour leurs établissements.

Comment s’y prendre ? Quel investissement envisager, en matériel, en formation ? Réponses.

Focus sur les apports du business de la pizza

La fabrication de la pizza

Plébiscitée en France, la pizza est en toute logique un «plat star» du camping. Or, il n’y a pas une pizza mais des pizzas. De la simple surgelée qu’on réchauffe en 10 min, à la pizza « maison », haut de gamme, l’éventail est large et les possibilités de commercialisation multiples. Néanmoins, avant de se lancer les yeux fermés dans ce business, il faut d’abord se poser les bonnes questions. La pizza oui, mais pour quelle(s) raison(s) ?

Complément ou… image de marque ?

Véronique Remaud est animatrice à « Forma Restauration », un organisme de formation installé dans les murs du PRL Domaine du Pré à la Chapelle Hermier (85). Elle organise notamment des formations de pizzaiolo. « La première question que doit se poser le gestionnaire est de savoir si la pizza est juste un complément ou s’il veut en faire un élément de son image de marque, un outil marketing en quelques sorte. En d’autres termes, veut-il juste ajouter une ligne à sa « carte snacking » ou veut-il élaborer une carte complète qui permettra de fidéliser une partie de sa clientèle ? Dès lors, les moyens à mettre en oeuvre ne sont pas les mêmes ». Elle ajoute « Une fois qu’on maitrise certains éléments (coûts, organisation, etc) une pizza entièrement réalisée sur place revient de 4 à 5 fois moins cher qu’une simple pizza surgelée ».

Pour Michel Dubié, du camping Lavedan à Argelès Gazost (65), « le déclic s’est fait quand j’ai fait vu ce que débitait un camion que je faisais venir deux fois par semaine sur mon terrain : entre 40 et 60 pizzas à chaque passage ! J’ai pensé qu’il y avait quelque chose à faire et j’ai décidé de me former et proposer mes propres pizzas. »

Christian Pommier est patron du Ribeyre un terrain de 400 emplacements dans le Puy de Dôme. Il considère que la pizza est parfaite… pour un camping. « A la terrasse du restaurant ou du snack, dans un mobile-home ou devant la tente, tout le monde aime la pizza. Cette dernière représente plus des ¾ de mon chiffre d’affaire restauration. Par ailleurs, elle me permet de fidéliser mes clients qui reviennent quatre ou cinq fois pendant des séjours qui durent en moyenne deux semaines ».

La pizza, c’est rentable ?

L’exemple de Michel Dubié pourrait répondre à cette question. « Pour calculer le prix de revient de mes pizzas, je pèse tout, pâte, élément de garniture, etc. Ainsi, une des recettes vedettes de ma carte est laRégina(tomate, jambon blanc, champignon, fromage). Malgré un garnissage plus que généreux, mon prix de revient se situe aux alentours de 1,30 €. J’applique un coefficient de 5 et j’arrondis, soit un prix de vente de 7 € ».

La pizza c’est d’autant plus rentable que, comme le dit Christian Pommier « Il y a très peu de pertes. Je peux aussi utiliser certains éléments de garniture dans mes salades. En tant que président de la Fédération HPA d’Auvergne, je ne connais pas un collègue qui ait perdu de l’argent avec ses pizzas ». Dans ce même soucis de rentabilité, Véronique Remaud incite ses stagiaires à « mutualiser les garnitures, en clair à les utiliser pour plusieurs recettes différentes ».

Ce qu’ils en pensent ?

Nicolas Gabillaud, Le Riviera****, 185 emplacements, Sampzon (07).

Jusqu’à 30 % de mon chiffre d’affaires restauration « A raison de 80 par soir sur 45 jours, je produits 3600 pizzas par saison. Jusqu’à présent, elles étaient l’oeuvre d’une personne à qui j’avais appris à faire des pizzas et que je pouvais aider le cas échéant. Cette année, je devrais avoir deux personnes que je formerai aussi. Le chiffre d’affaire « restauration » du Riviera est d’environ 100 000 € par saison. Dans ce chiffre, les pizzas (sur place ou à emporter) représentent bon an mal an 25 à 30 % soit jusqu’à 30 000 €. Pour y arvenir, j’ai mis en place une carte forte de 17 pizzas dont les prix vont de 6.50 à 12,50 € pour des prix de revient moyens de 2,50 à 3 €. Pour éviter les pertes, diminuer les couts et limiter les commandes de produits (750 différents pour la seule restauration du camping), je mutualise les ingrédients et surtout j’utilise, pour mes pizzas, des produits déjà présents à ma carte restauration.

Je me suis rendu compte que mes pizzas pouvaient apporter un plus en matière d’image de marque et rendre « captive » une partie de ma clientèle. Outre la qualité des produits (pâte maison et 80 % de frais pour la garniture), cela implique aussi de faire évoluer en permanence la carte avec une touche d’originalité et au moins deux nouvelles pizzas tous les ans. Ainsi, j’ai introduit du sucré-salé avec l’Hawaïennecomprenant de l’ananas. J’ai fait l’expérience d’une garniture au foie gras, champignons frais et roquette qui a connu un beau succès. Je joue aussi la carte du terroir avec, par exemple, l’Ardéchoise dans laquelle je mets de la caillette. Enfin, cette année, je vais créer une « pizza pour le goûter » avec du Nutella et des bonbons. Affaire à suivre !».

Marielle et Stéphane Hurier, la Source****, 108 emplacements, Thérondels (07)

Le succès de nos pizzas dépasse la clientèle du camping. «La partie restauration représente une part importante de notre chiffre d’affaire (120 000 € sur 465 000 au total) et la pizza à elle seule représente plus de 30 % soit 38 000 € par saison. Nous écoulons pas moins de 4500 pizzas en 60 jours d’ouverture ! Pour cela, depuis 1996, nous avons réalisé quelques investissements en matériel : pétrin, formeuse, armoire frigorifique, saladettes , etc. La facture a été d’environ 6 000 €. Par ailleurs, nous utilisons un four à bois qui date de 1996 et qui nous avait couté 28 000 F à l’époque, soit environ 4 500 €. L’offre se compose d’une douzaine de pizzas avec des prix qui vont de 6,70 à 9,80 €. Leur succès repose sur différents éléments. La pâte d’abord est faite maison 12 heures à l’avance pour lui laisser le temps de reposer. En plus pour lui donner un aspect et un gout un peu « brioché », on ajoute à la recette habituelle (eau, farine et levain), du lait, du beurre et des oeufs. Par ailleurs, tous les ingrédients sont cuisinés. Les lardons qui sont ébouillantés pour être moins gras, les champignons ou les poivrons et les oignons revenus à l’huile d’olive, etc. Enfin, nous utilisons un four à bois, qui chauffe à 400 ° (il doit être allumé 4 heures avant) et qui apporte la petite touche en plus qui fait qu’au bout du compte, nos pizzas ont du succès auprès des clients du camping bien sûr mais aussi dans la région, le restaurant étant aussi ouvert à la clientèle extérieure.

Ne passez pas au travers d’une formation. Être pizzaiolo, ça s’apprend !

La décision est prise, vous vous lancez dans la commercialisation de pizzas ! Mais ce n’est pas le tout, pour pouvoir correctement faire tourner la boutique, faut-il encore connaître les ficelles du métier. Zoom sur les différentes formations existantes et leurs contenus.

Quelle formation ? Pour apprendre quoi ?

Parce qu’on ne s’improvise pas pizzaiolo. Parce que faute d’une préparation au cordeau et d’une mise en place parfaite. Parce que la réalisation d’une carte répond à des critères bien précis, le passage par une formation s’avère indispensable. Ainsi, Michel Dubié, du camping Lavedan à Argelès Gazost (65), a passé 15 jours à l’IRTH (Institut Régional de Tourisme et d’Hôtellerie) de Tarbes. « Comme je m’occupais de la brasserie du camping, j’avais quelques bases, mais rien qui me permette d’assurer 40 à 50 pizzas par soir dans de bonnes conditions. J’ai donc appris ce qu’il faut savoir sur le matériel, sur les différentes farines, sur la préparation de la pâte, sur l’organisation, etc. Les premiers temps n’ont pas été simples. Entre la pâte qui ne lève pas forcément, les pizzas qui restent collées dans la pelle et qui finissent en vrac dans le four, ou qui y brulent… il m’a fallu quelques temps pour être réellement efficace.»

Véronique Remaud, animatrice à « Forma Restauration », a mis en place une formation qui aborde tous les aspects de la pizza, de la fabrication (matériel, pâtes, farines, mise en place et organisation) à la gestion (calcul d’un prix de revient, rédaction d’une carte, etc) en passant par la présentation (créativité, harmonie des couleurs et des saveurs). Ce stage a, entre autres intérêts, celui de prendre en compte les spécificités du fonctionnement d’un camping comme la saisonnalité mais aussi de l’obligation d’assurer en même temps, la livraison de pizzas à emporter et le service en salle. Pour elle, un pizzaiolo (même saisonnier) est totalement opérationnel au bout de deux mois et peut, en étant très bien organisé, produire jusqu’à 40 pizzas à l’heure.

Thierry Nicolas est directeur de l’école de formations du Centre de Formation et d’Expertise de Dieppe. Il a mis sur pied une formation de pizzaiolo qui dure cinq jours et considère qu’une bonne formation est un passage obligé pour plusieurs raisons. « D’une part, on ne s’improvise pas pizzaiolo et réaliser plusieurs dizaines de pizzas par soir, cela s’apprend. Par ailleurs, un bon professionnel représente un réel plus pour l’entreprise. En effet, un bon pizzaiolo, qui travaille au vu et au su de tous, crée une animation et contribue à l’image de marque du camping ».

Michel Dubié, Camping du Lavedan****, 108 emplacements, Lau Balagnas (65)

« J’ai décidé de suivre une formation. Maintenant le pizzaiolo c’est moi ! » « Pendant longtemps, je me suis contenté de cuire des pizzas surgelées. Puis j’ai fait venir des camions-pizzas alternativement sur mes deux campings. Je me suis rendu compte du nombre de pizzas qu’ils débitaient à chacun de leur passage et j’ai trouvé dommage que cet argent ne tombe pas dans ma poche. J’ai donc décidé de me former (stage de 15 jours à l’IRTH de Tarbes) et de m’équiper. Pour un investissement d’un peu plus de 6000 €, j’ai acheté un pétrin, un laminoir et un four. Après ma formation, j’ai mis quelques semaines à être totalement opérationnel. Aujourd’hui, je propose 14 pizzas différentes dont la moins chère ne dépasse pas 7 €. Aux côtés des grands classiques, je joue la carte « Terroir » avec une « magret-miel » mais aussi une recette à base de truite saumonée. Je fais une bonne quarantaine de pizzas par soir ».

Se former

Pour devenir pizzaiolo, les formations sont nombreuses. En voici trois dont nous savons, par ailleurs, qu’elles prennent en compte les spécificités de l’hôtellerie de plein air.

  • Forma Restauration, Domaine du Pré, Bellevue, 85220 La Chapelle-Hermier.
    Au programme, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la pizza, de la fabrication à la gestion en passant par la présentation et le service.
    Tel : 09 70 80 82 21. www.lecoledespizzaiolos.com . Contact : Véronique Remaud. Ce stage de 40 heures coute 749 € HT. Cet organisme organise aussi des stages de Crêpiers. Prochaine session du 23 au 27 avril.
  • Centre de Formation et d’Expertise Culinaire
    Partenaire de l’APF (Association des Pizzerias Françaises), ce centre de formation organise un stage d’une semaine animé par Eric Riem (Vice-champion du monde de Pizza créative). Au cours de cette formation les stagiaires vont appréhender tous les points indispensables à la fabrication d’une pizza de qualité (matière première, matériel, techniques de fabrication et de cuisson, hygiène, organisation du travail pour maximiser la rentabilité, et naturellement créativité). Dates des prochains modules : 22 au 26 Octobre, 3 au 7 décembre. CFEC : 02 35 06 73 00. www.formation-et-expertise.fr [email protected] Contact : Thierry Nicolas. Prix du stage 1280 € HT.
  • IRTH (Institut Régional de Tourisme et d’Hôtellerie)
    C’est un stage long « Pizzaiolo- Crêpier » de 371 heures sur deux mois. L’objectif pédagogique est d’être capable d’utiliser le matériel spécifique, de maitriser la fabrication des différentes pâtes, le choix des garnitures, calcul des prix de revient et de vente, etc. Prix de la formation : 2413 € TTC. IRTH : 05 62 44 45 95. www.irth-tarbes.fr ; [email protected]

Un bon équipement et une carte attractive, l’idéal pour bien démarrer son commerce de pizzas !

La pizza est un produit qui attire les foules car c’est bon, rapide et pas cher. Donc l’investissement de départ peut être assez vite rentabilisé. Celui-ci peut s’élever à 10 000 € et plus. Il est, par conséquent, tout autant primordial de bien choisir son matériel et équipement de départ que de faire les bons choix pour sa carte. Voici quelques conseils et idées shopping pour partir du bon pied.

Un équipement à la hauteur de vos ambitions. Pour réchauffer une dizaine de pizzas surgelées par soir, un simple four peut suffire. En revanche, si vous décidez de passer à la vitesse supérieure, développer toute une carte et travailler avec un minimum de stress, un matériel professionnel de base est indispensable.

Pour Véronique Remaud, animatrice à « Forma Restauration », le « Kit de survie se compose d’un pétrin pour la pâte, d’un laminoir pour étaler la pâte (on peut la travailler à la main mais un laminoir permet de gagner du temps), d’un meuble à pizza réfrigéré avec un « granit » (pour travailler la pâte) avec des « saladette » (compartiments souvent réfrigérés), qui vous permettent d’avoir toutes les garnitures à portée de main, une grande armoire réfrigérée et un four avec deux chambres de cuisson qui permettront de faire cuire simultanément 4 pizzas par étage. En fonction des modèles, le budget total s’élève de 10 000 à 15 000 € HT.

Les pizzas qui marchent… et les autres.

Bon an, mal an, les pizzas à succès sont toujours plus ou moins les mêmes et une poignée de recettes « classiques » peuvent constituer l’ossature cohérente d’une carte.

Parmi celles-ci on retrouve la Margarita (tomate, fromage) en générale la préférée des enfants et surtout la moins chère de la carte (de 4 à 6 € en moyenne), la Régina (jambon, fromage, champignon, olive, etc) mais aussi toutes les pizzas à base de crème et de lardons et les recettes avec saumon et fruits de mer. Enfin, depuis quelques temps, les pizzas kebab se multiplient, d’autant que certaines marques (Davigel notamment) proposent des garnitures toutes prêtent dont il suffit juste de fignoler l’assaisonnement. En revanche, les végétariennes comme laQuatre saisons(champignons, artichauts) sont rarement choisies.

Dans les différentes cartes qui lui sont soumises, Véronique Remaud remarque de nouvelles tendances et qu’à côté des « classiques », apparaissent en particulier les sucrées-salées, comme la « magret-miel » de Michel Dubié, du camping Lavedan à Argelès Gazost (65), qui est un de ses succès. Rejoignant en cela le gestionnaire pyrénéen, elle conseillerait de jouer la carte du terroir avec une ou deux pizzas « locales ». Dans le même esprit, Christian Pommier, patron du Ribeyre dans le Puy de Dôme, a introduit le Bleu d’Auvergne ou le Saint-Nectaire dans certaines recettes ».

Idées shopping

La pizza est incontournable dans la carte d’un camping. De la surgelée prête à cuire à la gastronomique, l’éventail des possibilités est très large. A travers une sélection de produits et de matériels découverts sur le dernier salon Parizza, voici quelques idées, quelques pistes de réflexion.

Davigel : la solution du surgelé.

Faute de temps, de place ou de personnel formé ou tout simplement parce que la pizza est juste un complément, le surgelé peut représenter une bonne solution. De la pizza toute prête (une dizaine de recettes à succès) qui se cuit en 10 min au pâton surgelé que vous formez en passant par le fond déjà formé avec tomate ou crème, sans oublier les différentes garnitures, Davigel dispose d’un catalogue suffisamment étoffé pour répondre à vos besoins.

www.davigel.fr

Hot food matic PZ6 : une pizza en 4 min

Comment résoudre l’équation, a priori compliquée, de proposer de la pizza de qualité sans avoir ni les locaux , ni le personnel. Hot Food.matic propose un distributeur automatique qui délivre une pizza chaude, prête à consommer en moins de 5 min. La PZ6, qui occupe 1,5 m² au sol, se compose d’une partie froide qui peut contenir 64 pizzas fraiches (ou fond précuit) et d’une partie chaude contenant un four à chaleur radiante. Le client peut choisir entre six recettes différentes. Par ailleurs, différents mode de payement peuvent être programmés : pièces, billets, carte bancaire. Hot Food Matic vend la machine, mais propose aussi des conseils sur l’emplacement et oriente le client vers des fournisseurs.

Prix : 30 000 € www.hotfoodmatic.net

Sigma: les bons outils font les bonnes pizzas

Faire de bonnes pizzas, c’est la moindre des choses. En revanche, assurer dans de bonnes conditions la réalisation et la livraison de plusieurs dizaines de pizzas par jour demande un minimum de matériel. Sigma est un des grands fabricants italien de matériels pour pizzerias, qu’il s’agisse de pétrins, de bouleuses, de galéteuses.

Prix : Pétrin – à partir de 2100 € HT ; Bouleuse-diviseuse – à partir de 4600 € ; Galéteuse – à partir de 3600 € HT. www.sigmasrl.info

CroqPizza : des fonds surgelés ou sous vide

Pour vous faciliter la vie, rien ne vous empêche d’utiliser des fonds précuits et prêts à garnir. C’est ce que vous propose CroqPizza avec des fonds précuits frais sous vide ou surgelés. Trois tailles sont disponibles (26, 30 et 33 cm). A partir de 70 € sous vide (par 25) et à partir de 80 € en surgelé (par 10)

www.pate-pizza.com

Alfapizza : un four efficace… et beau !

Alfa est un des grands spécialistes italiens des fours à Pizzas, qu’ils soient à bois ou à gaz. Ces fours allient une recherche esthétique poussée, propre à l’Italie, et une qualité technique irréprochable. C’est le pari tenu par le « petit dernier » de la marque, le Quick Pro.

Ses caractéristiques en font un four haut de gamme : revêtement acier 15/10 peint, plan de cuisson de 90 x 120 (5 à 7 pizzas ) en briques réfractaires, voute en acier 15/10 avec isolation en mousse de céramique de 5 à 15 cm suivant l’endroit. Ce four est livrable en plusieurs couleurs et en deux versions à bois ou avec un bruleur à gaz. La gamme Alfa est diffusée en France par la société Caloria.

Prix : 4600 € HT. www.alfapizza.it www.caloria.fr

Salva : un four modulable

Spécialiste de la cuisson pour les professionnels, le constructeur espagnol Salva propose toute une gamme de fours à pizza modulables. Ils sont modulables d’une part parce qu’on eut choisir la base et le dessus mais l’agrandir en fonction de l’évolution des besoins tout implement en rajoutant des chambres de cuisson. Autre caractéristique de ces fours, les trois zones chaudes », à savoir la voute, la bouche et la sole.

Prix : à partir de 6000 € HT. www.salva.fr

La clé du succès ? Une organisation sans faille.

Lorsque l’on ouvre sa pizzeria, une chose est sûre, c’est que sans une excellente organisation, ça devient vite le chaos. Les deux pierres angulaires de cette organisation sont d’une part, la mise en place, c’est-à-dire la préparation avant le début du service, et d’autre part, le système de réservation qui doit être le plus pratique possible afin de ne pas se laisser déborder.

Tous sont d’accord pour confirmer que tout repose sur deux critères essentiels, la mise en place et le système de réservation. Christian Pommier, patron du camping La Ribeyre (63), parle « d’un édifice fragile qu’un rien suffit à mettre à bas ». Véronique Remaud, animatrice à « Forma Restauration », insiste sur l’importance de la mise en place. « Il faut que tout soit à portée de main (pâtons et garnitures) en quantités suffisantes pour la durée du service ». Pour cerner au mieux les besoin et limiter les risques de pertes, elle conseille de faire une moyenne des services précédents, qu’il s’agisse de la quantité ou de la qualité (quelles pizzas ont le plus de succès).  Pour Michel Dubié, du camping Lavedan à Argelès Gazost (65), la machine est parfaitement huilée : « je fais la pâte et je prépare les garnitures le matin, les boules (les pâtons) à midi et à partir de 17 h, je suis devant mon four et je n’en bouge plus ».

L’autre sujet brulant, le paramètre à prendre en compte est celui de la gestion des réservations. Christian Pommier et, en pleine saison, quatre personnes (dont trois pizzaiolos), réalisent de 140 à 180 pizzas par soir. « Un cahier de réservation est ouvert et chaque client qui paye d’avance connait, à peu de chose près, la durée de l’attente…et, au besoin, peut revenir. J’ai décidé de faire payer d’avance parce qu’auparavant des pizzas passaient souvent la soirée au-dessus du four parce qu’on les avait oubliées »

Christian Pommier, Camping La Ribeyre ****, 400 emplacements, Murol (63) (photo)

Quatre personnes à la pizzeria ! A La Ribeyre, l’activité pizza est loin de l’anecdotique. « Je fais travailler quatre personnes (une caissière et 3 pizzaiolos) que mon épouse (elle fait des pizzas depuis 25 ans) à formés. J’ai investi un peu plus de 6000 € pour un pétrin, un laminoir et un four à deux chambres. Un four de ce type me parait indispensable pour des raisons d’efficacité et de tranquillité. En effet, il me permet de sortir jusqu’à 140 à 180 pizzas tous les soirs et surtout, il évite la grosse catastrophe en cas de panne d’une des chambres de cuisson (chacune possède son système de chauffe).

Ma carte propose 15 recettes dont les prix vont de 8 à 12 €. La pâte est « maison ». Elle est préparée le matin. En ce qui concerne les garnitures, j’utilise essentiellement du frais. Je les « mutualise » sur plusieurs recettes. Par ailleurs, j’en utilise aussi certaines (jambon, poulet, olives, etc) pour d’autres offres « snacking » que je propose comme des salades. Cela me permet, au bout du compte de n’avoir aucune perte mais aussi de diminuer mes prix de revient.

Les pizzas représentent 75 % de mon chiffre d’affaire restauration. Par ailleurs, je reste persuadé que la pizza est faite pour le camping que ce soit dans un locatif ou sous la tente. La meilleure preuve étant que plus des ¾ des pizzas sont à emporter.

Les 5 conseils des pros pour des pizzas sans stress

Pour les différents formateurs rencontrés, un pizzaiolo « au point » et bien organisé peut produire jusqu’à 40 pizzas à l’heure et leurs cinq conseils devraient vous aider à vous rapprocher de ce score.

  • Une carte maitrisée :évitez la carte à rallonge, la moyenne se situant entre 10 et 15 recettes différentes. Pour des raisons d’organisation, restez dans les limites de votre carte. Dans la mesure du possible, évitez de modifier vos recettes pour faire plaisir aux clients.
  • Soignez la mise en place :en vous basant par exemple sur le taux d’occupation du camping et éventuellement sur le bilan de la veille, ayez tout sous la main d’entrée. Les pâtons ont été préparés la veille ou le matin, les garnitures sont à portée de main. Pour éviter la panique en plein coup de feu, n’hésitez pas à préparer de très grosses quantités. Pour limiter les pertes, rien ne vous empêche par ailleurs de mutualiser vos garnitures pour plusieurs recettes voire même de les utiliser ailleurs… pour des salades en particulier (cf témoignage Christian Pommier).
  • Pré-cuire pour gagner du temps :en cas de gros coup de feu, Véronique Remaud suggère de pré-cuire un certain nombre de fonds (10 secondes au four) et les réserver sur des grilles pour les garnir ensuite au dernier moment.
  • Ne faites que ça :le témoignage de Michel Dubié illustre parfaitement cette obligation. « A partir de 17 heures, je ne me consacre qu’aux pizzas. Entre les réservations, la fabrication et le service, je ne peux faire que ça. Pas question de servir au bar , j’ai la tête dans le guidon durant trois heures. Les rares fois où j’ai voulu faire autre chose en même temps, j’ai frôlé la catastrophe ».
  • Gérez très soigneusement vos réservations : très souvent dans un camping, il y a les pizzas à servir et les pizzas à emporter, ces dernières représentant souvent la plus grosse partie des ventes. Cela implique un système de réservation parfaitement réglé. Celui-ci peut reposer sur un carnet ou un tableau de réservation avec des cases à remplir toutes les « x » minutes , des horaires pour les pizzas à emporter, etc.

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