Basse saison : accueillez ouvriers et VRP

Par Thomas Lambelin 26/11/2015

De plus en plus de campings comptent sur les professionnels en déplacement, ouvriers ou VRP, pour remplir leurs locations. Une présence particulièrement appréciée pour dynamiser les périodes creuses d’avant et d’après saison, lorsque les hébergements sont souvent vides. Comment travailler les travailleurs en déplacement ? Quels sont leurs besoins ? Quels sont les hébergements adaptés ? Plusieurs gestionnaires de campings témoignent.

De plus en plus de campings comptent sur les professionnels en déplacement, ouvriers ou VRP, pour remplir leurs locations. Une présence particulièrement appréciée pour dynamiser les périodes creuses d’avant et d’après saison, lorsque les hébergements sont souvent vides. Comment travailler les travailleurs en déplacement ? Quels sont leurs besoins ? Quels sont les hébergements adaptés ? Plusieurs gestionnaires de campings témoignent.

Le camping, une solution de plus en plus prisée

A la campagne ou en pleine ville, les campings se révèlent de plus en plus plus prisés par les travailleurs en déplacement.

Si les vacanciers qui séjournent sur les campings français sont généralement à la recherche d’adresses à la campagne, en bord de mer ou à proximité des sites touristiques, les professionnels qui ont choisi de loger sur des terrains de camping pendant leurs déplacements sont, eux, intéressés par des établissements situés aux alentours des villes ou des zones industrielles où les conduisent souvent leurs missions. Ainsi, pour François Bérard (Le Pont de Bourgogne, ***, Chalon sur Saône, Saône-et-Loire, 100 emplacements), la présence d’une usine Aréva à seulement quelques kilomètres de son terrain est un véritable atout : « Nous voyons souvent des ouvriers en mission à l’usine d’Aréva qui séjournent au camping pendant plusieurs semaines ».
Cependant, c’est parfois l’éloignement des villes qui attire une clientèle d’ouvriers, lors de chantiers, ou de commerciaux. Ainsi, dans les Vosges, le Sunêlia Domaine de Champé (*****, Bussang, Vosges, 110 emplacements) est une excellente alternative aux hôtels rares et vieillissants de la région. « Les alentours du camping sont assez pauvres en hôtellerie classique. Assez logiquement, des VRP se sont renseignés chez nous et ont été séduits par notre offre. » Suivant les établissements, cette clientèle professionnelle peut être un simple bonus mais elle peut aussi aider à dynamiser le hors saison. « Avec environ 15 000 € de chiffre d’affaire lié aux ouvriers, cela a sauvé mon début de saison 2015 » reconnaît Yvonne de Saint Maurice, propriétaire du camping la Belle Étoile (***, Melun, Seine et Marne, 192 emplacements).
Un point de vue partagé par Martine Vallon (Le Coin Tranquille, ****, Les Abrets, Isère, 200 emplacements) dont le camping a hébergé des ouvriers le temps d’un chantier de la SNCF : « Nous avons fait un bien meilleur début de saison que l’an passé grâce aux 29 000 € que nous a versé la SNCF ». Il arrive même que cette clientèle rapporte des bénéfices inattendus selon Jean-Michel Géhin : « Il n’est pas rare de voir revenir les VRP ayant fait étape chez nous pour leur travail avec leur famille pendant des week-ends ou en vacances ».

Le mobile-home : une carte à jouer

L’intérêt croissant des professionnels pour les hébergements des terrains de camping a plusieurs raisons.

Tout d’abord économique. En choisissant des solutions économiques et en partageant l’hébergement à plusieurs, les ouvriers et les VRP défrayés au forfait mettent de côté de l’argent qu’ils peuvent dépenser ailleurs. Partagé à deux ou trois, un mobile-home revient en effet  moins cher que la location d’une chambre d’hôtel individuelle. D’autant que la qualité des mobile-homes des dernières générations supporte sans rougir la comparaison avec l’hôtellerie classique. « Les TAOS (de Louisiane) que nous mettons à disposition des VRP qui logent chez nous valent bien une chambre d’hôtel. Ils sont même souvent plus confortables » commente Jean-Michel Géhin. Même si les exigences ne sont pas toujours celles des vacanciers : « pour des VRP dont l’hébergement devient le bureau pendant leurs déplacements, la connexion Wi-Fi dans la location est indispensable ». « On me demande souvent la télévision alors que je n’en ai pas dans mes locations » remarque Yvonne de Saint Maurice. La cuisine équipée, elle, est un réel atout. Elle permet aux ouvriers ou aux VRP de pouvoir se faire à manger et de ne pas être obligés d’aller tous les soirs au restaurant. Et donc de faire d’autres économies.

Comment attirer des VRP ou des ouvriers ?

Les professionnels en déplacement ne pensent pas forcément aux campings… Il est donc parfois utile de se faire connaître.

Si les habitués des campings ont conscience de ces avantages, ce n’est pas toujours le cas des professionnels. Est-il nécessaire, alors, de communiquer pour se faire connaître ? Pour la plupart des gestionnaires interrogés, la réponse est non. « Je ne cherche pas particulièrement les ouvriers » admet François Bérard. « Ils viennent par bouche à oreille ou simplement car ils cherchent un camping et nous sommes les seuls à Chalon sur Saône. Nous refusons beaucoup de demandes d’ouvriers et de stagiaires d’Aréva que nous pourrions recevoir si nous restions ouverts plus longtemps (NDLR : le camping ferme du 30 septembre au 1 avril) ». Un point de vue partagé par la majorité des gestionnaires de camping où l’accueil de professionnels ne représente qu’une « petite » part du chiffre d’affaire.
Toutefois, dans le cas d’établissements ayant fait le choix de se spécialiser dans l’accueil de professionnels, il devient très intéressant de prospecter cette clientèle. Ainsi, sur le camping le Village du Lac (****, Bruges, Gironde, 340 emplacements), où les professionnels (ouvriers et VRP mais aussi séminaires) représentent environ 50% de l’activité, une personne est employée à mi-temps pour démarcher les entreprises, le parc des expositions, les organisateurs d’événements, etc.. « Nous chassons les événements et les chantiers et prenons des insertions publicitaires dans des guides spécialisés » précise Marc Tanguy, gestionnaire du camping. « Le chantier du grand stade de Bordeaux, par exemple, nous a amené beaucoup de monde pendant 2 ans. Avant que les travaux ne commencent, nous sommes allés  rencontrer la direction de Vinci, en charge de la construction, afin de nous faire connaître. » Pour développer leur hors-saison, certains campings, qui jusqu’à présent se contentaient du bouche à oreille, commencent à réfléchir à développer cette clientèle comme le souligne Jean-Michel Géhin : « Pour le moment le marché professionnel représente environ 2% de mon chiffre d’affaire. Je souhaite le développer et à l’avenir je pense communiquer en ce sens. Beaucoup de petits hôtels familiaux ferment. Il y a de la place à prendre pour des campings à condition d’avoir une plage d’ouverture assez grande. Pour nous qui sommes ouverts toute l’année c’est un plus pendant les périodes creuses. Mais nous sommes de plus en plus souvent complet pendant les vacances scolaires et nous devons alors  refuser les VRP. Nous installons donc de nouveaux mobile-homes. Cela ne devrait plus être un problème. »

Proposer une offre adaptée

Prix spécifiques et hébergements adaptés : deux leviers pour faire venir cette clientèle.

Sans pour autant faire de promotion, certains campings proposent cependant des tarifs préférentiels pour les séjours de longue durée des professionnels. Une manière d’attirer plus de monde : « Pour les locations, nous ne proposons rien de particulier mais nous avons un tarif spécial pour les séjours d’un mois en camping » commente Yvonne de Saint Maurice.
D’autres mettent en place des formules étapes comme Jean-Michel Géhin qui a développé des formules demi-pension pour les VRP qui séjournent sur son camping avec le repas du soir au restaurant du Domaine de Champé et le petit déjeuner livré dans le mobile-home.  Afin de s’adapter au mieux à cette clientèle particulière, les établissements qui accueillent beaucoup de professionnels font parfois le choix d’adapter leurs hébergements pour répondre au mieux à leur demande comme Marc Tanguy au camping du Lac : « Nous avons des modèles de mobile-homes spécifiques pour les ouvriers ». D’autant que depuis quelques années les principaux fabricants ont créé des gammes hôtelières avec plusieurs salles de bain et des accès indépendants qui rendent plus simple le partage de la location à plusieurs. « Nous réfléchissons à nous en équiper » reconnaît Yvonne de Saint Maurice. « Cela nous facilitera l’accueil des ouvriers ».

Comment gérer cette clientèle au quotidien ?

Reste une question : comment gérer cette clientèle très différente des vacanciers à l’approche de l’été ?
Dans un camping (lieu de vacances par définition), il n’est pas forcément aisé d’accueillir des tourismes et des professionnels qui n’ont pas les mêmes attentes ni horaires… Marc Tanguy, pour qui le marché professionnel est très important, reconnaît « dire oui à quasiment toutes les demandes, même si le tarif peut varier suivant les prestations ». Toutefois, dès que la saison touristique débute, il « change les horaires d’ouverture et de fermeture de la barrière du camping afin d’obliger les ouvriers qui partent tôt le matin à laisser leur véhicule à l’extérieur du terrain. Car nous imposons à nos professionnels un camping calme. Il faut donc parfois faire la police. »  Une autre solution étant de regrouper professionnels et clients dans des zones aussi éloignées que possible. « Lorsque le remplissage du camping nous le permet, nous essayons autant que possible de regrouper les ouvriers qui logent chez nous à l’écart des touristes car leurs horaires de vie ne sont pas les mêmes : ils partent souvent tôt le matin alors que les vacanciers dorment encore. Et leur style n’est pas toujours adapté pour côtoyer les familles ou nos touristes étrangers. » Pour beaucoup, la crainte de perdre des clients « normaux » est un vrai frein au développement du marché professionnel.

Rester vigilant sur l’entretien du locatif

Contrairement aux vacanciers habitués à séjourner dans des locatifs, les professionnels en déplacement oublient qu’un mobile-home est plus fragile qu’un hébergement en dur.

Pour les séjours de longue durée tout particulièrement, certains campings sont réticents à louer leurs hébergements à des ouvriers par crainte de les récupérer dans un mauvais état. Il faut donc savoir poser ses conditions comme le reconnaît Martine Vallon : « Nous n’acceptons pas facilement des ouvriers. Quand la SNCF nous a loué neufs de nos chalets pendant 3 mois, en avril, mai et juin, c’était très difficile de refuser. Mais j’ai tout de suite annoncé que je serais très stricte pour la propreté, le calme et la tenue des ouvriers sur le camping. Même si les chalets n’étaient pas libérés le week-end, j’avais annoncé que je passerais une fois par semaine pour vérifier que tout se passait bien. Cela m’a permis de recadrer certains des ouvriers quant à l’entretien du chalet. Si je n’étais pas passée une fois par semaine, certains des chalets auraient été dans un sale état à la fin des 3 mois. »

Un contrôle hebdomadaire

Afin de résoudre ce problème, des gestionnaires comme Yvonne de Saint Maurice à la Belle Étoile ont fait le choix de ne louer que du dimanche soir au vendredi matin : « Les ouvriers que nous accueillons doivent libérer les locations le week-end et je ne leur garantis jamais la location pour la semaine suivante avant d’avoir fait le ménage. Si je trouve un mobile-home très sale ou avec de la casse, je refuse de reprendre l’ouvrier la semaine suivante. Cela me permet de louer ces mobile-homes pendant les week-ends et faire un contrôle hebdomadaire. » Et il ne faut pas hésiter à fixer ses conditions ajoute-t-elle : « Nous limitons la location à une personne par chambre, même si elle comporte plusieurs lits. Et je refuse que la société qui envoie les ouvriers paie les cautions. Je veux que les personnes qui logent dans le mobile-home soient responsables en cas de problème. »
La caution peut s’avérer une solution pour faire le tri entre les candidats. Après avoir accueilli les ouvriers de la SNCF, le camping le Coin Tranquille a été contacté par la société Pasquié pour loger plusieurs ouvriers : « Au téléphone j’ai annoncé que je prenais une caution de 240€, témoigne Martine Vallon. Le dimanche soir ils ne sont jamais venus. » Ce sont souvent des sociétés qui s’occupent de trouver le logement pour leurs équipes. Une solution de facilité dans certains cas, mais que n’apprécient pas forcément les gestionnaires de campings comme le précise Yvonne de Saint Martin : « Nous avons eu de mauvaises expériences avec des ouvriers que nous avaient envoyés des sociétés, depuis je ne prends que les réservations des ouvriers qui me contactent en direct. Et je me garde bien sûr le droit de refuser. Je souhaite garder la possibilité de choisir ma clientèle. Il ne faut pas que la petite part de professionnels fasse fuir les touristes qui demeurent la plus grosse part de notre chiffre d’affaire.» Des clients professionnels, oui, mais en évitant donc au maximum les interférences avec la clientèle tourisme.

Quels sont les mobile-homes adaptés ?

Tous les mobile-homes proposés aux vacanciers peuvent évidemment convenir pour de la location « professionnelle » en basse saison. Mais nous nous devons de mettre l’accent sur les versions compactes à une chambre ou sur les versions deux chambres spécialement conçues pour l’éventualité de cet usage, que proposent les constructeurs.

La plupart des grands constructeurs possèdent à leur catalogue au moins un modèle susceptible de convenir à cet usage « hors saison ».

Chez Rideau, deux nouveautés 2016 entrent particulièrement bien dans le créneau : l’Ibiza Solo, est un compact de 20 m² (5.65 x 4 m), qui propose une chambre, cuisine, salle d’eau et séjour avec salon et coin repas. Dans la gamme des Essentiels, le Nirvana Duo Espace, est très précisément un modèle adaptable à l’usage hôtelier : deux chambres avec salle d’eau de part et d’autres du séjour, et une option porte fenêtre pour chaque chambre à la place de la fenêtre d’origine.

Chez Rapidhome, Le Lodge 47 se développe sur 20 mé, avec une chambre un séjour/ cuisine et une salle d’eau. Au sommet de la collection, la marque propose aussi un New Valley 82 avec deux suites (chambre-wc- salle d’eau), qui peut se prêter à l’usage hôtelier.  Par ailleurs, pour adapter au plus près leur produit à cette demande particulière, les marques proposent des « kits hôteliers ». Chez Rapidhome, il comprend notamment des chauffe-eau séparés, une isolation renforcée, des fils traceurs pour mettre les réseaux d’eau hors-gel (utilisation toutes saisons), etc.

Pour Trigano, la réponse hôtelière comprend l’ Evo 20 à une chambre, avec séjour et salle d’eau. En haut de la gamme Trigano, le nouveau Lagoa peut prétendre à une offre plus huppée, avec ses deux chambres pourvues d’une salle d’eau avec wc.

O’Hara propose depuis plusieurs saisons déjà le 865 2ch2s, une version de 32 m² (8.65 x 4.25m) apte à répondre à une double vocation : famille /amis et hôtelière. Séjour cuisine au centre, une chambre avec salle d’eau et wc privatifs de cgaque côté, porte fenêtre donnant sur l’extérieur dans chaque chambre, et le tout est joué.  Pour compléter le dispositif, O’Hara propose un kit  hôtelier comprenant un interrupteur à clé et un support TV dans chacune des chambres, et verrou de chaque côté des portes de communication entre les chambres et le salon. Pus modeste en dimensions (18m²), le 504 est un petit appartement à une chambre avec cuisine en angle, salon et salle d’eau.

 
Chez Louisiane, trois modèles sont susceptibles de répondre à une demande hôtelière. Au plus haut de la collection du constructeur breton, c’est le Taos F4, avec ses deux suites qui constitue une offre plutôt Premium, Tandis que deux nouveaux modèles de la gamme Vacances entrent dans la catégorie qui nous intéresse : Le Timor, un petit 18 m² à une chambre, qui se distingue par la possibilité pour l’exploitant de choisir la position de la porte d’entrée (à la commande), en pignon ou sur le côté ; enfin, le nouveau Iroise (8.80 x 3.50 m) est complètement dans la cible, avec ses deux suites indépendantes et accessibles depuis l’extérieur, de part et d’autre du séjour central.

Pour terminer, soulignons qu’un petit nouveau vient d’apparaître sur le marché. Présent au SETT, le constructeur Greennovation  propose un hébergement  composé de trois modules de 2,40 m de large. Deux comprennent une chambre et une salle d’eau et le troisième, la cuisine. Assemblés en U, ils peuvent être loués ensemble durant la saison pour une famille, ou séparément pour des professionnels en déplacement. Cet hébergement quatre saisons dispose d’une isolation de très haut niveau.

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